Info FM, Julien Faubert : « Kiffer mes dernières années de football »

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Julien Faubert se confie pour FM @Maxppp

Libre depuis son départ de Kilmarnock en fin de saison dernière, Julien Faubert a trouvé un point de chute cet hiver en Finlande. Le Français s'est engagé pour un an en faveur du club de Turku. Pour Foot Mercato, l'ancien Bordelais explique son choix et évoque aussi son après-carrière.

Foot Mercato : La dernière fois que nous nous étions parlés, vous veniez de signer à Kilmarnock en Écosse. Quel bilan tirez-vous de votre passage là-bas ?

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Julien Faubert : C'était une très bonne expérience. Ça ressemblait au championnat anglais que j'adore. J'ai eu de très bonnes relations avec le coach jusqu'au deux derniers matches. Puis d'un commun accord, on a décidé qu'on n'allait pas continuer car le club n'avait pas forcément de gros moyens. Ça allait être compliqué pour la saison suivante. Ça a été une super expérience. Le club m'a super bien accueilli. Les conditions étaient bonnes. Tout s'est bien passé.

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FM : Après votre départ, vous avez été sans club pendant six mois. Comment avez-vous géré cela ?

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J.F : Vu que je sais et que je sens physiquement que j'ai encore quelques années devant moi, j'ai continué à travailler seul avec un préparateur physique. Je m'entraînais tous les jours, donc je gardais la forme. Puis, il y a des choses qui sont arrivées. Mais je n'avais pas forcément envie de revenir en France. J'ai été approché par Créteil qui m'a très bien expliqué les choses, qui voulait faire les efforts. Mais comme j'ai dit, j'avais des envies d'ailleurs et ça ne s'est pas fait. Ne pas avoir de club, ce n'est pas quelque chose de facile à vivre. Mais moi j'ai toujours l'envie et la passion du football.

FM : Que vous a-t-il manqué le plus durant cette période ?

J.F : La vie de groupe, faire partie d'un groupe. Ce n'est pas toujours facile mentalement de s'entraîner seul. Physiquement, c'est très dur. Mais quand on a un préparateur qui arrive à nous motiver, à nous mettre dans l'état d'esprit de travailler, ça reste quand même quelque chose d'agréable car j'aime travailler physiquement. Quand on n'a pas l'impression de s'encrasser, c'est le plus important. J'ai beaucoup travaillé, même beaucoup plus que lorsque l'on travaille avec un groupe, afin d'être prêt physiquement, ne pas être en surpoids. Quand je suis arrivé ici (en Finlande), ils ont été surpris par ma condition physique.

FM : Ne pas jouer pendant six mois, c'est une situation que vous avez déjà vécue l'an dernier. Cela vous a-t-il servi au moment de traverser de nouveau cela cette saison ?

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J.F : Exactement. Ça m'a servi. Je savais comment me comporter d'un point de vue diététique. Ça a été assez facile pour moi de me remettre dans cet état d'esprit. Ça m'a énormément servi et au contraire, ça m'a permis de beaucoup plus travailler certaines choses qui me manquaient lors de mon arrivée à Kilmarnock.

FM : Vous venez de signer il y a quelques jours à Turku en Finlande. Pourquoi ce choix ?

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J.F : Je voulais connaître un nouveau championnat, quelque chose de différent. Je me suis entretenu très longtemps avec le coach qui me connaissait depuis mon passage en Angleterre, puisqu'il a fait toute sa carrière là-bas. On avait la même vision du football et la même façon de voir les choses. Il m'a montré énormément de respect. Ça a été une évidence pour moi au moment où nous avons discuté.

Prendre du plaisir avant de se lancer dans une nouvelle carrière

FM : Vu de France, comprenez-vous que votre choix puisse surprendre ?

J.F : Je ne suis pas étonné des Français et de leurs réactions. Ça peut étonner. Moi, je pense que c'est un championnat qui est intéressant. Je n'ai aucun regret car le club est hyper pro, les accommodations sont intéressantes. On est vraiment bien pris en charge, on n'a presque rien à faire. Je suis dans les meilleures conditions pour m'épanouir et faire le métier que j'aime. Oui, ça peut surprendre. Mais moi je ne suis pas surpris par ces réactions. Je n'y prête pas attention car quand j'ai signé au Real Madrid ça en avait surpris plus d'un (sourire). J'imagine les retours qu'il doit y avoir sur la Finlande. Objectivement, je n'y prête pas attention. Je suis au-dessus de ça maintenant. Je veux kiffer mes dernières années de football et je suis là pour ça.

FM : Quels sont vos objectifs avec votre nouveau club ?

J.F : Jouer le plus de matches possible, si ce n'est tous les matches. Le club a de grandes ambitions. Il veut gagner le championnat. Ça peut être une bonne opportunité pour moi de m'épanouir et d'avoir un autre titre. Personnellement, je veux jouer le plus possible et surtout me faire plaisir.

FM : Vous venez de dire que vous voulez kiffer vos dernières années de football. Vous ne pensez toujours pas à raccrocher les crampons...

J.F : J'en ai encore sous le pied. Je le prouve sur le terrain. Tant que mentalement ça va et que mon corps suit, je pense que j'ai encore bien trois ans devant moi. Non, je ne risque pas de raccrocher à la fin de la saison. C'est une certitude.

FM : Malgré tout, commencez-vous à penser à votre après-carrière ?

J.F : Oui, j'ai repris des études en accord avec l'UNFP. C'est un Bac+2. J'ai eu un Bac S. Donc là c'est un Bac+2 pour essayer de rester dans le milieu du foot que je connais très bien, surtout avec les connexions que j'ai. Je pense que ça peut être une bonne chose. Je me suis déjà préparé à l'après-carrière et surtout à ma nouvelle vie, puisque c'est une nouvelle vie qui va commencer pour moi. J'ai commencé à faire les démarches pour.

FM : Est-ce pour devenir entraîneur ?

J.F : Je passe un diplôme qui permet de devenir directeur d'un club. Mais en parallèle, je pense que je vais aussi commencer à passer mes diplômes d'entraîneur car j'aimerais bien entraîner chez les jeunes, conseiller dans un centre de formation, etc. J'ai plusieurs projets en attente. Mais pour le moment, je préfère me concentrer sur le foot et on verra dans quelques années pour la suite.

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