Entretien avec… Sloan Privat : « Je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait »

**Foot Mercato : Tout d'abord Sloan, comment allez-vous ?

Sloan Privat :** Ça va très bien merci, je vais très bien.

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**FM : Pour ceux qui ne vous connaitraient pas encore parfaitement, pourriez-vous nous raconter votre parcours ?

SP :** J'ai commencé dans un petit club, Marmande. J'ai été repéré par Gérard Batlles pour intégrer le centre de formation de Sochaux. J'ai fait toutes mes classes au centre de formation depuis 2002. J'ai commencé à 14 ans, et là je suis à Clermont-Ferrand.

**FM : Quelles sont vos principales caractéristiques sur un terrain ?

SP :** Je suis athlétique, puisque je fais 1,86m pour 85kg. Je suis aussi gaucher.

**FM : Auriez-vous des modèles qui vous inspirent ?

SP :** Oui. J'aime beaucoup Drogba, Chamakh et Anelka.

**FM : Vous êtes donc à Clermont-Ferrand. L'adaptation à la Ligue 2 a-t-elle été simple ?

SP :** Ça n'a pas été trop compliqué. J'ai été très bien accueilli ici, c'est un bon club pour évoluer et progresser. J'ai choisi ce club pour ça, pour avoir du temps de jeu. À Sochaux, je manquais de temps de jeu et il fallait que je joue. Je ne regrette pas mon choix.

**FM : Quelles sont selon vous les grandes différences entre la L2 et la L1 ?

SP :** La Ligue 2 est un championnat plus physique, ça joue plus direct. Il y a beaucoup de contacts. La Ligue 1, c'est plus technique, plus réfléchi. Il y a plus de construction.

**FM : Pensiez-vous devenir un joueur majeur de Clermont aussi rapidement ?

SP :** Non, pas du tout. Mes coéquipiers, le coach et tout le monde ici m'a mis à l'aise. On a les infrastructures pour bien bosser. Après, quand tout va bien, le reste suit.

**FM : Quelles sont vos ambitions pour cette fin de saison, que ce soit à titre personnel ou collectif ?

SP :** Sur un plan personnel, c'est déjà de finir la saison à fond et de ne pas être blessé. Pour ce qui est du plan collectif, on va essayer de jouer nos coups à fond. Déjà, il faudra se maintenir et une fois qu'on sera maintenu, jouer les premiers rôles. Pourquoi pas essayer de jouer la montée.

**FM : Vous en êtes à 19 buts, et vous êtes co-meilleur buteur de la L2. Faîtes-vous de ce titre de meilleur buteur une priorité ?

SP :** Franchement, j'y pense. Après, je ne suis pas focalisé là-dessus parce que pour moi, le plus important c'est que l'équipe prenne les trois points. C'est l'équipe avant tout. Moi, je passe après. Mais je me donne à fond pour marquer des buts, c'est mon boulot. J'essaye donc d'aider l'équipe à être le plus haut possible. Les buts viendront tous seuls. Si je me focalise sur ça, je vais déjouer.

**FM : Vous êtes prêté par Sochaux. Des discussions ont-elles déjà été entamées au sujet de votre avenir ?

SP :** Je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait. Pour l'instant, je suis concentré sur Clermont. J'espère bien finir ma saison. Je ferai les comptes à la fin.

**FM : Dans l'idéal, aimeriez-vous vous aguerrir encore en Ligue 2 ou êtes-vous déterminé à l'idée de vous frotter aux défenseurs de l'élite ?

SP :** On verra (rires). Dans le milieu du football, tout va tellement très vite, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Je préfère ne pas réfléchir là-dessus. Tout s'enchaînera si on a de bons résultats avec Clermont.

**FM : Cette saison vous a permis de découvrir l'équipe de France Espoirs. Un honneur qui doit vous rendre sacrément fier...

SP :** Franchement, c'était un grand moment. C'est quelque chose qu'il faut vivre. Je remercie vraiment le coach Erick Mombaerts. Je suis content d'avoir été sélectionné. J'ai tout donné, ça s'est bien passé. J'ai pu découvrir le monde international.

**FM : Que pensez-vous du potentiel de cette équipe ?

SP :** L'équipe Espoirs a un très gros potentiel. On sent vraiment un groupe solidaire, bien soudé. Ils peuvent aller très, très loin.

**FM : Qui dit Bleuets dit, à l'avenir, Bleus. Est-ce que vous y pensez dans un coin de votre esprit ?

SP :** Pour tout joueur, le rêve c'est de porter le maillot de l'équipe de France A. Mais pour arriver à ce niveau-là, il faut déjà bien travailler dans son club et faire de grosses performances dans son club avant de pouvoir y penser. C'est par là que passe une sélection.