Monaco : un pillage qui fait mal au portefeuille

Être relégué en deuxième division est souvent synonyme d'exode massif. Cela ne signifie pas autant qu'un club doit perdre ses meilleurs éléments sans espérer en tirer une bonne contre-partie financière. Mais à Monaco ce n'est pas vraiment le cas. Depuis que l'ASM est officiellement devenue une équipe de Ligue 2, elle ne cesse de perdre ses stars à des tarifs plus qu'intéressants.

Dernier exemple en date : Stéphane Ruffier. Appelé en renfort lors du dernier Mondial 2010 et courtisé par les cadors de Ligue 1 ainsi que de nombreux clubs cotés en Europe (Juventus, AS Rome, Aston Villa), le Bayonnais a finalement atterri du côté de Saint-Étienne contre un chèque compris entre 3 M€ et 4 M€. Un montant largement inférieur aux 8 M€ évoqués en début d'année 2011 alors que le joueur était encore sous contrat jusqu'en 2013.

Idem pour les jeunes espoirs du club. Nicolas N'Koulou (21 ans) a rallié Marseille contre 3,5 M€ (même si Monaco récupère Senah Mango), tandis que Cédric Mongongu est à deux doigts de Blackburn contre un chèque de 2,5 M€. Un prix divisé par deux pour ce dernier qui jouissait d'une belle cote en Italie. Ensuite, viennent certains éléments moins en vue, mais pour lesquels les dirigeants monégasques ont dû également consentir des sacrifices.

Lukman Haruna est parti en Ukraine contre 2 M€ et Mathieu Coutadeur a rejoint Lorient pour le même tarif alors qu'il avait été recruté deux fois plus cher. Enfin, que dire de la flopée de joueurs que l'ASM n'a pu retenir pour des raisons contractuelles (Feindouno, Diarra, Gosso) ? Au final, le club princier a récupéré (pour le moment) environ 9 M€ grâce aux départs de Ruffier, N'Koulou et Haruna. Une somme non négligeable, mais tellement loin des 18 M€ qu'il pouvait espérer (8 M€ pour Ruffier, 5 M€ pour N'Koulou et Haruna) quelques mois auparavant. L'effet Ligue 2 fait mal.