Chelsea, Espagne : la franche autocritique d’Alvaro Morata

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Chelsea FC Álvaro Borja Morata Martín @Maxppp

Parti du Real Madrid la saison dernière pour sortir de l'ombre de la BBC, Alvaro Morata a vécu des mois difficiles à Chelsea, mais aussi avec l'Espagne. Critiqué pour son rendement avec les Blues et privé de Coupe du Monde, le buteur espagnol est revenu sur ses temps compliqués.

Après deux saisons passées à la Juventus (15 buts inscrits en 63 matches de Serie A), Alvaro Morata (25 ans) avait accepté de revenir au Real Madrid pour tenter enfin de s'imposer dans son club formateur. Sous la houlette de Zinedine Zidane, le natif de Madrid n'a cependant jamais réussi à devenir un titulaire à part entière. Aligné d'entrée de jeu à 14 reprises en 26 apparitions en Liga, Morata n'a pas eu le temps de jeu escompté. Pourtant, malgré ce statut de second couteau, l'artilleur ibère a vécu la saison la plus prolifique de sa carrière (15 réalisations en championnat). Pas suffisant toutefois pour le satisfaire.

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Après une seule année passée sous les ordres de ZZ, Morata a choisi de plier bagage pour filer à Chelsea. À Stamford Bridge, l'Espagnol a enfin pu endosser le rôle d'attaquant numéro un qu'il désirait tant. Sauf que les résultats n'ont pas été au rendez-vous. Buteur à seulement onze reprises en Premier League, l'ancien Merengue a enchaîné les périodes de disette. Un piètre bilan qui a fini par lui coûter sa place au sein de la Roja. Non retenu pour la Coupe du Monde 2018, Morata avait en effet été devancé par Lucas Vazquez, Rodrigo Moreno, Iago Aspas, et Diego Costa.

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Morata en était même arrivé à douter de sa femme...

Un exercice qui n'a logiquement pas été sans conséquence pour le principal intéressé. «J'ai appris beaucoup de choses parce que ç'a été une année très difficile. Je suis parti de chez moi (de Madrid, ndlr) pour avoir une chance d'aller au Mondial, et au final je n'ai eu ni Coupe du Monde, ni rien. Face à ce genre de choses, on ne peut qu'apprendre, même si ce sont des choses difficiles à vivre. Par chance, j'avais ma femme qui m'a toujours soutenu, et la naissance de mes enfants a rendu les choses plus légères, ç'a été spectaculaire», a-t-il déclaré au journal El Mundo, avant de poursuivre.

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«J'ai appris à contrôler mes émotions, qu'elles soient positives ou négatives. Celui qui est le plus critique avec moi, et qui exagère même souvent, c'est moi. On n'a pas besoin de me dire que je fais mal les choses. Je crois que je ne me suis jamais mis dans une situation confortable. Par exemple, la saison dernière, il y avait beaucoup de tensions autour de moi. Je me disputais avec les arbitres, avec les adversaires, etc... Je ne voulais parler à personne et c'est ma femme qui m'a dit : "tu te trompes, ce n'est pas le bon chemin à suivre." Je me mettais en colère et j'arrivais même à croire que ma femme était elle aussi contre moi ! Alors que c'est elle qui m'aime le plus au monde !» Des confidences touchantes de la part d'un joueur qui connaît tout de même encore des soucis d'efficacité (2 buts inscrits en 12 rencontres, toutes compétitions confondues).

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