Chelsea : les quatre vérités de Carlo Ancelotti

Depuis son arrivée à Chelsea en juin 2003, Roman Abramovich a considérablement fermé les vannes des investissements sur le marché des transferts. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un petit coup d’œil aux montants dépensés par les Blues pour leurs mercatos. En 2003, ils mettaient 172,2 M€ sur la table pour se monter une équipe de stars (Joe Cole, Hernan Crespo, Claude Makelele, Adrian Mutu, Glen Johnson, etc.). Une somme qui a progressivement baissé au fil des années, atteignant son seuil le plus bas en 2009 avec 28,55 M€ investis. La tendance devrait se confirmer cette année. Pour l’heure, Yossi Benayoun (30 ans,ex-Liverpool, 7 M€) est la seule recrue d’envergure à avoir rallié Stamford Bridge.

Et si l’on prête aux Londoniens des intentions de recruter Fernando Torres pour une somme folle 85 M€, il n’en sera rien. C’est l’entraîneur Carlo Ancelotti qui l’a confirmé dans un long entretien accordé au quotidien italien La Stampa. « Aujourd’hui, Roman a arrêté de dépenser à la folie. Dites-vous que ma recrue la plus importante cet été reste jusqu’à aujourd’hui le retour de blessure de Michaël Essien », a-t-il reconnu avant d’aborder l’un de ses principaux chantiers dans les prochaines semaines : remettre ses mondialistes malheureux sur pied.

« Tous mes mousquetaires – y compris Anelka, Malouda, Drogba, Lampard et Terry – ont traversé la Coupe du monde profil bas », a-t-il confié. Le coach italien espère y parvenir pour conserver son titre en Premier League. Mais il sait que cela ne sera pas une mince affaire, soulignant notamment l’émergence d’un concurrent très sérieux. « City est l’équipe qui, en Europe, dépense le plus. Plus que la quatrième place, les Citizens lutteront pour le titre ». Si ce combat sera rude, le Transalpin espère également bien figurer en Europe. « Il me manque la Champions' avec Chelsea. C’est mon rêve », a-t-il avoué. C’est tout ce qu’on lui souhaite. S’il y parvient sans recruter, il aura en tout cas prouvé que l’argent ne fait pas toujours le bonheur.