À quoi joue Man City avec ses stars ?

Par La Rédaction FM
5 min.
Manchester City FC @Maxppp

Piliers de Manchester City, Yaya Touré et Sergio Agüero font parler d’eux à quelques jours de l’ouverture du marché des transferts, les rumeurs de départ concernant les deux hommes étant légion. Surprenante, cette situation pose la question de la gestion humaine des dirigeants mancuniens, pointée du doigt par l’agent du milieu ivoirien. Par le passé déjà, l’aspect relationnel a fait défaut, contribuant à faire partir quelques vedettes du club.

Champion d’Angleterre pour la deuxième fois en trois ans, Manchester City écrit son histoire. L’exercice a été plus que positif pour les Citizens, qui ont par ailleurs remporté la League Cup en disposant de Sunderland en finale (3-1). Les supporters des Skyblues ont donc tout pour avoir le moral au beau fixe et, pourtant, les premiers jours qui ont suivi la fin de saison n’ont pas de quoi les réjouir. En effet, le championnat tout juste clos, les premières indiscrétions concernant le mercato n’ont pas de quoi rassurer les fans, qui constatent que deux de leurs joueurs phares sont annoncés comme potentiellement partants.

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Buteur star de l’équipe, Sergio Agüero a ainsi vu son père s’offrir une sortie médiatique surprenante, assurant que son fils « serait enchanté d’aller à Barcelone ». Une déclaration qui vient semer le doute sur l’avenir du Kun, alors que Lionel Messi militerait auprès de la direction du FC Barcelone pour que son compatriote soit recruté. Deuxième meilleur buteur de City en Premier League cette saison avec 17 réalisations, l’international albiceleste ne semble pas contre un départ, comme le laisse ainsi entendre son entourage. Même chose pour Yaya Touré qui, en dépit d’une saison pleine (20 buts et 9 passes décisives en championnat), se pose lui aussi de sérieuses questions.

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C’est son agent, Dimitri Seluk, qui a dégainé dans les colonnes du Sun, laissant planer un grand flou sur l’avenir de son protégé à l’Etihad Stadium : « Ils (les dirigeants) ne savent pas que l’argent ne peut pas acheter les relations humaines. Ceci n’est pas à propos d’argent ou de nouveau contrat. C’est à propos des relations humaines et City, sur ce sujet, a montré qu’il ne le respectait pas. Je répète, ce n’est pas à propos d’argent ». Malgré un contrat courant jusqu’en 2017, le milieu à tout bien faire pourrait ainsi mettre les voiles, la faute à des relations humaines laissant à désirer.

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Des vedettes qui ont tour à tour quitté Manchester City

Les deux stars du club sont ainsi potentiellement sur le départ, preuve qu’un malaise s’est semble-t-il installé au sein de l’ambitieuse écurie anglaise. Et, rétrospectivement, une question se pose : City sait-il traiter correctement ses vedettes ? Passée sous pavillon émirati en 2008, l’écurie mancunienne a depuis vu nombre de joueurs accepter de relever son challenge. À coup de millions, le club a, pêle-mêle, mis la main sur des éléments tels que Robinho, Kolo Touré, Emmanuel Adebayor, Carlos Tévez, Mario Balotelli, Samir Nasri, Yaya Touré, ou bien encore Sergio Agüero.

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Certains d’entre eux ne sont aujourd’hui plus là, à commencer par Robinho. Premier crack recruté par les Citizens, contre un chèque de 42,5 M€, le Brésilien n’a finalement passé que deux saisons en terres anglaises (prêté six mois à Santos), avant de rallier le Milan AC en 2010. Et à son départ, l’international auriverde mettait déjà en avant un problème dans les relations humaines : « Il y avait un manque de contacts entre les joueurs et le club. On se croyait dans un bureau : on s’entraînait et au revoir, on jouait et au revoir. En tant que brésilien, je ne peux pas m’exprimer à mon meilleur niveau si je ne me sens pas bien dans tous les aspects du football. J’ai besoin d’être heureux pour jouer. Ça n’a pas été le cas à City ».

Des dirigeants pointés du doigt

Le débat est posé, les dirigeants de Manchester City ont-ils réellement un problème avec leurs joueurs, et plus particulièrement leurs stars ? Arrivé au club en 2009 en provenance d’Arsenal dans la peau d’un pilier, Kolo Touré a fait partie de la première véritable vague de stars, débarquant aux côtés d’Adebayor, Tévez et Barry. Ayant rendu de fiers services, et ayant contribué à l’arrivée de son frère Yaya, l’Ivoirien n’a pas été conservé, laissé libre comme l’air l’été dernier malgré les services rendus. À son départ, il ne masquait pas une amertume certaine envers sa direction : « J’étais meilleur que certains joueurs de Manchester City, et pourtant on me laissait sur le banc. Avant de quitter le club, j’ai dit à mes dirigeants qu’ils aillaient me regretter une fois que je serais parti ».

D’autres stars, elles, n’ont pas souhaité s’exprimer une fois parties, évitant de remettre de l’huile sur le feu après avoir connu quelques bras de fer avec leurs supérieurs. C’est notamment le cas d’Emmanuel Adebayor qui, lassé par les tergiversations de sa direction et une mise à l’écart au moment de préparer l’exercice 2011-2012, n’avait pas hésité à entrer en grève en signe de protestation : « Pourquoi j'irais m'entraîner alors qu'ils partent tous aux Etats-Unis ? Je m'entraînerai tout seul », se déclarant même « insulté et humilié ». Deux ans plus tard, à l’été 2013, Carlos Tévez pointait du doigt la pression mise par l’encadrement : « Il y avait beaucoup trop de pression à City, de la part des supporters, mais aussi du club lui-même ».

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Robinho, Kolo Touré, Emmanuel Adebayor, ou bien encore Carlos Tévez : tous ont quitté Manchester City, avec plus ou moins d’amertume, mais en ayant tous des griefs contre les dirigeants émiratis. Une histoire qui pourrait donc se répéter cet été, les cas de Yaya Touré et Sergio Agüero posant de sérieuses questions. Ajoutez à cela un Samir Nasri qui, en fin de contrat en 2015, n’a toujours pas paraphé de nouveau bail en faveur des champions d’Angleterre, alors même que cela semblait acté en mars dernier, et vous comprendrez que la situation parait on ne peut plus floue dans les rangs mancuniens. Si l’adage veut que l’on apprenne de ses erreurs, le président Khaldoon Al Mubarak et ses hommes ont tout intérêt à s’en inspirer…

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