AC Milan : la mise au point musclée du clan Donnarumma

La prolongation de contrat signée en juillet dernier était censée éteindre l'incendie qui s'était propagé au sein de la Casa Milan. Libre de tout contrat en juin 2018, Gianluigi Donnarumma avait brandi la menace d'un départ gratuit avant que les choses ne rentrent dans l'ordre. Cinq mois plus tard, nouveau rebondissement. La presse italienne révèle cette fois-ci que le joueur réclame la nullité de son contrat car il estime avoir subi des violences psychologiques de la part de l'AC Milan au moment de parapher son nouveau bail.

Un nouvel épisode qui a forcément mis à nouveau le feu aux poudres. Mercredi dernier, le portier de 18 ans a en effet subi les foudres des tifosi à l'occasion du match de coupe d'Italie face à Vérone (3-0). Furieux du volte-face de leur protégé, les supporters lombards ont déployé une banderole très claire à son attention : « Violence morale à 6 M€ par an et l’embauche de ton frère parasite ? Maintenant va-t-en, la patience est finie ». Un acte qui a touché l'intéressé en plein cœur puisqu'une vidéo le montrant en larmes et réconforté par Leonardo Bonucci a fait le tour des réseaux sociaux.

Une invitation à plier bagage qui a forcé Donnarumma à réagir sur son compte Instagram. Et visiblement, le Milanais ne s'attendait pas à pareil traitement. «Ce fut une dure soirée, je ne m'y attendais pas ! Je n'ai jamais dit ni écrit d'avoir subi des violences morales quand j'ai signé mon contrat. Malgré tout, je regarde devant moi et je me concentre sur mon prochain match. Forza Milan !» Mais si le joueur tente à nouveau de calmer les choses, la passe d'armes entre son agent Mino Raiola et le dirigeant milanais Massimiliano Mirabelli promet d'animer la suite de la saga.

Raiola cartonne le directeur sportif de l'AC Milan

E’ stata una brutta serata e non me l'aspettavo ! Non ho mai detto ne scritto di aver subito violenza morale quando ho firmato il contratto. Nonostante tutto guardo avanti e testa alla prossima partita..forza milan!

Une publication partagée par Gianluigi Donnarumma (@gigiodonna99) le 14 Déc. 2017 à 11h30 PST

Premier à dégainer, le directeur sportif a fait connaître la posture de l'institution rossonera avant d'envoyer un petit tacle à Raiola. «Notre position est claire, nous n'avons besoin de vendre personne. Personne ne peut nous prendre à la gorge. J'ai parlé à Gigio, c'est un garçon exceptionnel qui fait partie de notre héritage. Il n'a jamais demandé à partir. (...) Si Gigio veut partir, il va devoir nous supplier. Mais il n'a jamais demandé une telle chose. Nous devons le protéger (...) Je n'ai aucun rendez-vous de prévu avec Raiola. Le garçon à un contrat avec nous jusqu'en 2021. Je n'ai donc rien à dire à Raiola».

Des propos face auxquels le représentant du portier n'a pas tardé à réagir dans des propos relayés par la Gazzetta Dello Sport. «Je prends note de ce qu'a dit Mirabelli sur et contre moi. Nous sommes dans un pays démocratique où chacun peut dire ce qu'il pense. Mirabelli a un problème personnel contre moi et utilise Gigio Donnarumma pour m'attaquer. Je ne participerai pas à tout ce cirque médiatique et je ne veux pas que tout ceci soit mis sur le dos de Gigio. Je répondrai à Mirabelli au moment opportun, même s'il est évident que le problème du Milan n'est pas Gigio, ni même Antonio (le frère du joueur). Bizarrement, ni Mirabelli ni le club n'ont commenté la banderole déployée dans le stade. Et je rappelle que l'été dernier Gigio a reçu une offre économique que peu de joueurs auraient refusée, mais lui et sa famille ont fait le choix du coeur. cette polémique arrange bien Mirabelli parce qu'elle évite de parler du vrai problème du Milan : son projet.» Sacrée mise au point !