Des nouvelles de... Marco Materazzi

Pour tous les supporters français, le nom de Marco Materazzi rappelle automatiquement ou presque la finale de la Coupe du monde 2006. Buteur lors de ce match, le défenseur italien réussissait par ailleurs à faire exclure Zinedine Zidane, après avoir provoqué le numéro 10 des Bleus. Décidément sur tous les coups dans cette confrontation ô combien stressante, le défenseur permettait à la Squadra Azzura de remporter le Mondial au terme d'une séance de tirs au but qui a vu Trezeguet frapper la barre transversale. Alors oui, la carrière de l'arrière central est forcément ramenée, pour le public tricolore en tout cas, à ce coup de tête de Zizou. Mais résumer le parcours de l'international transalpin à cette seule action serait bien trop réducteur.

En effet, le joueur a eu un parcours des plus atypiques, mettant bien longtemps avant de connaître le succès. Formé à Messine, le natif de Lecce a roulé sa bosse un peu partout dans la botte transalpine, avant de se révéler au grand jour. Il a en effet enchainé les expériences à Marsale, Trapini, Pérouse, Carpi, et même un passage par la case anglaise à Everton, avant de revenir à Perouse et de s'imposer définitivement comme un élément important de la Serie A. Et c'est fort logiquement qu'en 2001, le défenseur central finit par poser ses valises à l'Inter Milan. Un club au sein duquel il restera dix longues années, et où il remportera la plus prestigieuse des compétitions des clubs, la Ligue des Champions en 2010.

Après cette victoire, et à l'annonce du départ de José Mourinho, Marco Materazzi a été filmé en larmes dans les bras de son coach. Car finalement, c'est aussi cela qui le rend particulier. Capable des provocations les plus ahurissantes sur un terrain de football, le défenseur n'en reste pas moins un joueur à fleur de peau, sensible et attaché à ses coéquipiers et ses techniciens. Oui mais voilà, libre de tout contrat depuis cet été, le rugueux joueur n'a pas trouvé preneur. Résultat des courses, et après 20 ans de carrière, l'international italien a décidé de raccrocher les crampons, comme il l'a indiqué à la mi-septembre sur son site officiel et à la Gazzetta dello Sport : « J'ai été sur le toit du monde deux fois avec vous, désormais je vous dis merci car je me suis senti sur le toit du monde 1000 fois, chaque jour ». Un retrait réfléchi, qui ne s'est pas fait sur un coup de tête...