Le PSG, Laurent Blanc, Lucas : Jérémy Ménez tire à vue !

Par Alexis Pereira
5 min.
Milan Jérémy Ménez @Maxppp

Dans un long entretien accordé à France Football, l'attaquant de l'AC Milan Jérémy Ménez a réglé ses comptes le Paris SG. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'attaquant n'est pas tendre avec son ancien club.

«J'ai vite retrouvé le plaisir au Milan par rapport à ce que j'ai vécu la saison dernière. J'avais besoin de retrouver mon football, des sensations positives. J'avais aussi besoin de me mesurer à une concurrence saine.» Jérémy Ménez (27 ans) revit à l'AC Milan après une dernière saison compliquée au Paris SG. Dans les colonnes de France Football, l'attaquant a expliqué pourquoi son aventure au sein du club de la capitale s'était mal terminée. «Ils auraient dû me proposer quelque chose bien avant. Ils m'ont simplement proposé de prolonger dans ma dernière année... Mais je ne pouvais pas rester dans ces conditions sportives. J'avais besoin de jouer, de retrouver le plaisir. Cette prolongation était davantage faite pour limiter la casse économiquement. Je suis un peu triste d'être parti dans ces conditions. Mais si c'est bien amené, on me propose de prolonger dans ma deuxième saison, quand tout va bien. Là, c'est une vraie preuve de confiance. C'est là qu'on voit que le PSG a encore des choses à apprendre. C'est dans cette gestion-là que le club doit grandir », a-t-il lancé, balayant son image de mauvais garçon («avec Ancelotti, je n'ai jamais eu de problèmes. Idem avec Ranieri ou Spalletti à la Roma. Pareil avec Guy Lacombe à Sochaux») et pointant du doigt Laurent Blanc et ses choix.

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«Si tu te bats la semaine à l'entraînement, tu as plus de chances de jouer le week-end. Pour moi, c'est ça une concurrence saine. (...) Je suis pour l'instant dans l'axe, et il y a également beaucoup de monde avec Fernando Torres, El-Shaarawy, Pazzini, Honda, M'baye Niang... En plus, on ne joue pas de coupe d'Europe cette saison et les places vont être encore plus chères (qu'au PSG). Mais on est au Milan AC, il faut "taffer", aller chercher et gagner sa place», a-t-il lâché, laissant entendre que les dés étaient pipés chez les Rouge-et-Bleu. L'international tricolore (24 sélections, 2 buts), qui a rappelé qu'il rêvait de retrouver l'équipe de France, a également regretté que le Président ne lui ai jamais vraiment offert sa chance à son véritable poste : dans l'axe. «Laurent Blanc m'a toujours aligné sur un côté au PSG ou quand il était sélectionneur de l'équipe de France. J'ai toujours accepté, mais ça m'a joué des tours. On ne m'a jamais évalué à ma vraie place. Quand tu te fixes à un poste, que tu y restes et que c'est en plus le tien, celui que tu préfères, tu as davantage de repères avec tes coéquipiers. La polyvalence peut être un avantage au début, mais plus tu avances dans ta carrière et plus tu as besoin de te fixer pour t'améliorer, mais également te faire respecter. Ancelotti savait où me faire jouer, il n'y avait pas de problèmes», a-t-il regretté avant de poursuivre.

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Ménez tacle Blanc et compare son bilan à celui de Lucas...

«Ancelotti m'a mis en attaque. Il m'a vite cadré. C'est là qu'on a vu la différence. Avec qui je n’ai joué sur les côtés que pour dépanner. Mon vrai poste, c'est dans l'axe, derrière l'attaquant ou en pointe. C'est là que je m'exprime le mieux, que je me sens bien sur le terrain. Ça peut paraître bizarre à certains, mais j'aime courir ! J'aime demander la balle. Je me sens libre dans l'axe. (...) Quand Blanc est arrivé, qu'on est passés en 4-3-3, il me voyait davantage sur le côté...», a-t-il expliqué. Amer, le natif de Longjumeau a également tenu à défendre son bilan sous les couleurs parisiennes. « Le PSG, c'était mon club. J'ai rêvé dans ses tribunes étant gamin, je voulais porter ce maillot, gagner des titres et faire vibrer le Parc ! Je l'ai fait avec deux titres de champion à la clé. J'en suis fier», a-t-il confié avant de poursuivre. «Il faut regarder le prix et les statistiques. Le PSG m'a acheté 8 M€ à l'AS Roma. J'ai bien tourné les deux premières saisons, moins bien la saison dernière, mais j'ai quand même été décisif. Statistiquement, je suis devant pas mal de joueurs. J'ai aussi un peu marqué l'histoire du club avec mon but à Lyon qui validait notre titre de champion en 2012», a-t-il indiqué, pointant directement du doigt certains de ses anciens partenaires.

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«Par rapport à certains, quand on fait le rapport "prix-statistiques", j'étais pas mal, non ? Lucas, ça fait deux ans qu'il est là, il a mis trois buts. Mais il a coûté 40 M€. Et il est brésilien... Lucas a des qualités, pas de problèmes ! Mais aujourd'hui, vaut peut-être mieux être étranger au PSG et bien soigner sa communication... Moi je suis français et parisien. Je n'ai pas Twitter ou Instagram pour envoyer des messages et des belles photos. Je ne fais pas de cinéma sur les réseaux sociaux. Je ne dirais pas : "Vive Paris ! Allez Paris !" pour faire le beau. Je ne suis pas comme ça. Mais ça ne voulait pas dire pour autant que je n'aimais pas mon club, loin de là ! Simplement, je ne suis pas un faux ! Beaucoup de joueurs font aujourd'hui leur publicité comme ça pour être appréciés. Moi, tant que je sais que je suis aimé du vestiaire, que mes coéquipiers savent qui je suis véritablement, ça me va», a-t-il conclu. Des propos qui risquent de faire jaser dans le vestiaire parisien. Décidément, Jérémy Ménez ne laissera jamais indifférent...

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