Mais quel est donc ce nouveau scandale en Italie ?

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Le Contrattopoli, un nouveau scandale en perspective ? @Maxppp

24h après l'opération de la brigade financière italienne, petit point sur le nouveau scandale qui touche le Calcio, le Contrattopoli.

Ce mardi, l'intervention faisait la Une de tous les quotidiens transalpins. La Guardia di Finanza, la brigade financière, allait procéder à des perquisitions aux sièges de 41 clubs de Serie A, Serie B et divisions inférieures (respectivement au nombre de 18, 11 et 12). Les vieux démons étaient presque invoqués. Il faut dire que l'Italie a connu le Totonero, le Calciopoli, le Calcioscommesse et même un Passaportopoli. Un nouveau scandale dans cette période de renouveau, où le football italien relève tout juste la tête, apparaissait plus que malvenu.

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Mais après coup, après annonces tapageuses et suspicions infondées, restait à s'interroger sur l'événement en soi. Et identifier les acteurs principaux de ce Contrattopoli. C'est là qu'une première conclusion peut être tirée : malgré le caractère impressionnant de ces descentes, ce ne sont pas les clubs, auxquels s'intéressent en premier lieu les enquêteurs. D'où les déclarations pleines de sérénité des différentes sociétés, et un communiqué de la Lega félicitant le bon déroulement des opérations. En réalité le parquet de Naples, qui a entamé cette enquête il y a de cela un an, leur a simplement réclamé de la documentation au sujet de différents contrats et transferts de joueurs. Le tout, comme spécifié dans une note, pour organiser « la reconstruction des rapports professionnels entre clubs et joueurs, qui se réfèrent à l'activité des agents. »

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Car ce sont bien les agents, qui constituent le fond du dossier. Ils sont 12 à être impliqués, avec en tête de liste, deux noms majeurs : Alejandro Mazzoni et Alessandro Moggi – oui, le fils de Luciano, LE visage du Calciopoli. Si le rejeton s'est dit « serein », lui et ses semblables sont soupçonnés d'évasion fiscale internationale, association de malfaiteurs, faux et usage de faux, fausses factures et blanchiment d'argent. En d'autres termes, les documents prélevés permettront aux enquêteurs de vérifier si ces intervenants n'ont pas eu recours à des « mécanismes de contournements des règles d'imposition des contrats, afin de soustraire au fisc des sommes d'argent relatives à chaque transfert. » Restera à déterminer la part d'implication de la cinquantaine de joueurs concernés. Certains d'entre eux sont à la retraite, ou n'évoluent plus au sein du championnat italien. C'est le cas de deux pensionnaires de Ligue 1, Adrian Mutu et Ezequiel Lavezzi. Les modalités du transfert de ce dernier vers le PSG seront notamment analysées...

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