L’incroyable transfert virtuel monté par le PSG

Par Alexis Pereira
1 min.
PSG @Maxppp

Le procès des transferts douteux du Paris SG sur la période 1998-2003 s'est ouvert il y a une semaine. L'occasion d'en apprendre de belles sur les méthodes peu orthodoxes du club de la capitale. Le cas Rabiu Baïta vaut par exemple le détour. Retour sur ce sulfureux épisode.

« Dans un club, ceux qui ont le pouvoir, ce sont les joueurs ». Cette phrase de Laurent Perpère, président du Paris SG de 1998 à 2003, est lourde de sens. Et comprend donc mieux pourquoi l'ex-dirigeant a fait tout ce qui était en son pouvoir pour satisfaire les acteurs. Quitte à utiliser des moyens parfois illicites. L'Équipe révèle par exemple une étonnante affaire de transfert déguisé qui remonte à juillet 2002. À l'époque, Jay-Jay Okocha, star nigériane, est arrivé en fin de contrat. Seulement, les Rouge et Bleu lui doivent toujours 2,2 M€.

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Pour le régler, les décideurs vont user d'un astucieux stratagème pour éviter de payer des charges sur ce montant. Ils vont tout simplement procéder au vrai-faux transfert de Rabiu Baïta (25 ans aujourd'hui). Profitant d'un partenariat avec le club belge de Mons, le PSG va acheter l'attaquant nigérian. Enfin pas vraiment. Il versera 2,6 M€ au club belge pour lui payer le joueur. Cette somme sera en réalité transférée sur un compte ouvert à la banque générale du Luxembourg au nom du président du club d'origine du joueur, le Kano Pillars FC. Un compte en banque qui sera vidé quelques jours plus tard.

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Sur les 2,6 M€, 400 000€ seront perçus par l'agent FIFA de Baïta, Roger Henrotay et les 2,2 M€ restants virés dans une banque suisse, la SG Privating Bank, au nom de "Dani". Derrière ce pseudonyme se cachait en fait Jay-Jay Okocha... Ou comment le PSG a monté un transfert fictif pour régler des dettes. On attend avec impatience la suite du procès pour découvrir de nouveaux détails cachés de l'histoire du club francilien. L'univers du football est décidément impitoyable.

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