Ligue des Champions : comment l’Olympique Lyonnais avait malmené Manchester City

Par Aurélien Macedo
4 min.
Maxwel Cornet célébrant son but lors de la victoire 2-1 de l'OL contre City @Maxppp

Tombeur de la Juventus au tour précédent, l'Olympique Lyonnais va défier Manchester City en quart de finale de la Ligue des Champions. Une confrontation de poids pour la bande à Rudi Garcia qui ne part pas avec la faveur des pronostics. Néanmoins, les Gones ne manquent pas d'arguments et vont pouvoir s'appuyer sur ce qu'ils avaient fait il y a moins de deux ans. Ils s'étaient alors imposé 2-1 en terres anglaises avant de tenir un match nul 2-2 à domicile.

Dans la difficulté, mais avec beaucoup de solidarité, l'Olympique Lyonnais a réalisé l'une des plus belles performances de son histoire face à la Juventus. Victorieux 1-0 à l'aller, les Gones ont su tenir cet avantage malgré une défaite 2-1 à Turin. Qualifiés pour le tour suivant, les Rhodaniens sont de la partie pour le Final 8 de la Ligue des Champions. Et pour continuer de rêver, ils vont de nouveau devoir élever leur niveau. S'offrant ainsi quelques sourires dans une saison piteuse qui s'est achevée à la septième place de Ligue 1, l'OL s'est permis de rêver et va défier Manchester City en quart de finale de la Ligue des Champions. Une affiche de rêve qui a des allures de duel entre David et Goliath. Et si la rencontre semble déséquilibrée et pourrait l'être dans les faits, l'exploit n'est pas impossible. Car oui il y a presque deux ans, les Lyonnais l'avaient déjà fait. S'imposant 2-1 en Perfide Albion, ils ont été encore plus impressionnants à domicile malgré un match nul 2-2. De là à nourrir des inquiétudes dans l'esprit de Manchester City et Pep Guardiola, il n'y a qu'un pas. Auteur d'un début de saison assez moyen et ne trouvant pas son rythme de croisière tout au long de la saison 2019/2020, Lyon avait atteint son meilleur niveau lors de ces deux chocs contre les Skyblues. La preuve que les Gones peuvent se mettre au niveau des meilleures formations.

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Certes, Tanguy Ndombele, Ferland Mendy et Nabil Fekir ne sont plus là tout comme le coach Bruno Genesio, mais le matériel reste intéressant avec l'apport de joueurs comme Jeff Reine-Adélaïde, Karl Toko Ekambi, Maxence Caqueret et Moussa Dembélé qui dispose d'un statut plus important. «I recup the ball... and (hésitation) Memphis gives me a good pass. After I shoot and I score» : cette phrase de Nabil Fekir prononcée après la victoire 2-1 contre Manchester City peut paraître simpliste, mais elle est très pertinente. Décrivant son but, le capitaine lyonnais de l'époque mettait bien en avant le plan de jeu des Gones. Ce qu'on peut traduire par «j'ai récupéré la balle et Memphis m'a donné une bonne passe. Après j'ai tiré et j'ai marqué» faisait écho à la stratégie mise en place alors par Bruno Genesio. Une récupération rapide du ballon et une projection immédiate vers le but d'Ederson Moraes. Et le moindre qu'on puisse dire, c'est que le 4-4-1-1 mis en place ce soir avait fait des merveilles.

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Une verticalité rapidement trouvée

Avec un double-pivot inédit composé de Pape Cheikh Diop et de Tanguy Ndombele, les Lyonnais ont récupéré un grand nombre de ballons et le délivraient rapidement dans la profondeur. Les joueurs de côtés qu'étaient Houssem Aouar et Maxwel Cornet revenaient beaucoup dans l'axe, laissant certes de l'espace dans les couloirs, mais densifiant l'entrejeu. Les incursions débouchant en centre de Manchester City ne donnaient rien. Positionné en soutien de Memphis Depay, Nabil Fekir attaquait la profondeur avec son compère néerlandais. Et pendant toute la première période, les vagues se succédaient. Avec un bloc défensif compact maintenu devant la surface et laissant très peu de possibilités de rentrer dans le rectangle vert, les Lyonnais ont contenu les assauts tout en se projetant immédiatement à la récupération du ballon. Cette technique fonctionnait et se matérialisait par l'ouverture du score de Maxwel Cornet. L'Ivoirien profitant d'un bon débordement de Nabil Fekir sur la gauche et ajustait le gardien d'une frappe décroisée (26e). Juste avant la pause, Nabil Fekir s'appuyait sur Memphis Depay et trompait de nouveau Ederson d'une lourde frappe (43e). Malgré la réduction du score de Bernardo Silva (67e), Lyon faisait preuve de solidité et s'imposait 2-1.

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Disposé dans un 3-4-3 lors du match retour, Lyon a fait encore mieux dans le contenu. Les Gones ont ainsi davantage couvert la largeur dans leur dernier tiers. Le travail de Ferland Mendy côté gauche permettait également de profiter des brèches dans le dos du bloc des Skyblues et d'utiliser à merveille les qualités de contre-attaquant du latéral. Le double pivot Tanguy Ndombele - Houssem Aouar offrait peut-être moins de garanties défensives, mais permettaient aux Lyonnais de ressortir le ballon proprement et de jouer dans le dos des Mancuniens avec Nabil Fekir en point d'appui qui faisait étal de son jeu long et en remise. Lancés sur les côtés, Memphis Depay et Maxwel Cornet repiquaient en permanence dans l'axe pour profiter des espaces laissés entre les latéraux et les centraux. Cela s'est matérialisé par deux beaux buts de Maxwel Cornet (55e et 81e). Les Lyonnais peuvent cependant s'en vouloir avec deux buts concédés face à Aymeric Laporte (62e) et Sergio Agüero (83e). Si Manchester City est prévenu des forces lyonnaises et que l'effectif a changé en un peu moins de deux ans, les Rhodaniens vont pouvoir s'appuyer sur ce qui avait marché il y a deux ans avec la même volonté, surprendre l'armada bleu ciel.

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