Ligue 1

Les confidences poignantes d’Anthony Lopes sur sa fin chaotique à l’OL

Arrivé au FC Nantes depuis un gros mois maintenant, Anthony Lopes n’oublie pas l’OL pour autant, surtout les six derniers mois particulièrement pénibles. Le gardien de 34 ans s’est livré sur ce sujet qui reste douloureux pour lui.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Anthony Lopes, le gardien du FC Nantes @Maxppp

Il existe des ruptures plus difficiles que d’autres. À 34 ans et après être arrivé à l’OL à l’âge de 10 ans seulement au sein des équipes de jeunes, Anthony Lopes a fermé le chapitre principal de sa vie de sportif. Après 489 matchs professionnels avec son club formateur, il en a eu assez de vivre dans un placard, sans aucune perspective. Il s’est engagé jusqu’à la fin de la saison avec le FC Nantes, plus une option de deux ans supplémentaires. Cela faisait six mois que la direction rhodanienne cherchait à le faire partir, lui qui touchait l’un des salaires les plus importants de l’effectif. C’est finalement son principal tort.

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«Les gens disent "il est numéro 4" mais non je n’étais plus sur les feuilles de match»

Chez les Canaris, le gardien retrouve le terrain et des sensations, même si la situation sportive de sa nouvelle équipe est difficile avec cette 15e place, trois points seulement devant le barragiste. Lors de sa signature, l’international portugais (14 sélections) s’était déjà exprimé sur la fin d’aventure chaotique avec l’OL. «Ça a été les 6 mois les plus compliqués de ma carrière, je m’en suis énormément servi», avait-il expliqué en conférence de presse. Du jour au lendemain, il s’est retrouvé à être écarté du groupe, alors qu’il venait d’enchaîner plus de 10 saisons pleines. Jusqu’à juin dernier, il était même l’un des capitaines lyonnais.

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Le changement de propriétaire et d’orientation du club lui a beaucoup coûté. Il revient sur cet épisode douloureux pour lui dans un entretien au média Carré. «Cela a été dur. J’avais l’impression de me sentir inutile. Je n’aurais jamais imaginé en arriver là à l’OL, même dans la plus grosse catastrophe possible, perdre ma place de numéro un. J’aurais tout fait pour la récupérer. Je suis passé de numéro un à hors groupe. J’étais là pour faire le nombre aux entraînements. Les gens disent "il est numéro 4" mais non je n’étais plus sur les feuilles de match même en Europe» lance-t-il encore désabusé par cette situation.

«Je me suis dit à un moment donné que ça allait péter»

Anthony Lopes garde la raison de cette éviction pour lui. Sans doute en dira-t-il plus dans les mois ou les années à venir, quand tout cela sera définitivement digéré. «La seule chose que je peux dire, c’est que je peux me regarder dans une glace tout simplement. Je l’ai su en octobre mais c’est pour différentes raisons. J’ai essayé de m’en servir pour me remettre au niveau mentalement et physiquement et surtout je ne voulais rien montrer», poursuit le néo-Nantais, qui espérait jusqu’à peu réaliser toute sa carrière à l’OL. Il explique avoir fait la part des choses pour mettre ce rêve de côté.

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«Une carrière à la Totti et Maldini ? Oui, j’étais dans cet état d’esprit pendant très longtemps mais sincèrement en voyant l’évolution du foot, de l’OL, je me suis dit à un moment donné que ça allait péter, prophétisait-il en interne. Dans ma tête je me suis dit : "je pense à 95%, que ma carrière je ne la ferai pas à l’OL à 100%." Je ne me suis pas trop trompé. J’ai toujours rêvé de ça, mais je suis conscient que c’est la réalité des choses.» Il ne rejoindra pas cette catégorie de joueurs à évoluer pour un seul club mais peut tout de même se satisfaire d’être le 5e élément avec le plus de matchs à l’OL.

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