Liga

Betis : la nouvelle oeuvre de l'ingénieur Manuel Pellegrini

Sans faire de bruit, le Betis est sur une sacrée lancée et pointe à la troisième place du classement de Liga. En plus de lutter pour une place en finale de la Copa del Rey. Et derrière cette réussite, il y a un grand monsieur...

Par Max Franco Sanchez
2 min.
Manuel Pellegrini dans sa zone technique @Maxppp

On dit souvent que pour un entraîneur, le principal enjeu pour avoir une longue carrière est de savoir se renouveller et innover. S'adapter à l'ère du temps, tout en conservant sa ligne directrice, en somme. Beaucoup y parviennent sans trop de complications, mais d'autres ont bien plus de mal, à l'image de Rafa Benitez ou de José Mourinho par exemple. Pour Manuel Pellegrini, pas de problèmes. Le grand public l'avait cependant laissé du côté de Manchester City, club qu'il a quitté en 2016 après avoir posé de sacrées bases pour Pep Guardiola. Derrière, une aventure de deux ans en Chine et un passage plus que mitigé à West Ham... avant de rebondir au Betis à l'été 2020. Et la mayonnaise a très vite pris.

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Il faut dire qu'en Andalousie, ça ne pouvait que marcher pour celui qui a toujours prôné un jeu offensif et qui a toujours réussi à mettre ses joueurs les plus talentueux dans les meilleures conditions. Sa cote en Espagne restait quasi intacte, notamment grâce à sa belle aventure à Malaga. Mais surtout, le tacticien chilien a récupéré un effectif idéal pour ce qu'il souhaite mettre en place. Des joueurs de ballon à pratiquement tous les postes, à commencer par l'entrejeu, où Nabil Fekir et Sergio Canales sont habitués à régaler, épaulés par d'autres joueurs comme William Carvalho ou Guido Rodriguez. Faire cohabiter tout ce beau monde et surtout partager le ballon s'annonçait difficile, mais aucun souci pour El Ingeniero.

Régalade chaque week-end

La gestion du cas Fekir est très intéressante, puisqu'au fur et à mesure que Pellegrini a appris à connaître le Français, il a réussi à optimiser et tirer le meilleur de l'ancien Lyonnais, lui donnant une liberté totale et lui permettant de progresser dans certains domaines comme le jeu sans ballon et le positionnement entre les lignes. Jusqu'ici, cette équipe avait deux gros points faibles, la défense, très fragile depuis des années, et une certaine défaillance dans le dernier geste en attaque. Des défauts que le Chilien a progressivement réussi à gommer, notamment grâce aux bonnes prestations de ses trois attaquants de pointe - Borja Iglesias, Juanmi et Willian José - qui tournent et totalisent 27 buts à eux trois cette saison.

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Une équipe résolument tournée vers l'attaque, où on retrouve aussi des joueurs de qualité sur les flancs, comme les latéraux Alex Moreno et Hector Bellerin, qui renaît de ses cendres après des années difficiles marquées par les blessures. Autre élément qui explique les bons résultats de l'équipe : les rotations, souvent nombreuses, n'affectent absolument pas le niveau de l'équipe. Lorsque l'ancien coach du Real Madrid fait tourner, des joueurs comme les ailiers Rodri Sanchez, Aitor Ruibal, Cristian Tello ou le défenseur argentin German Pezzella répondent toujours présent. Qu'on se le dise, ce Betis est peut-être l'équipe la plus plaisante de Liga depuis le début de la saison dernière. Pour le plus grand plaisir du public du Benito Villamarin toujours en feu et aussi spectaculaire que son équipe...

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