OM : le bilan d’Igor Tudor

Par Constant Wicherek
4 min.
Igor Tudor pensif lors de la rencontre entre l'OM et le Betis Séville @Maxppp

Arrivé en catastrophe cet été et pris en grippe très rapidement, Igor Tudor a fait son trou à Marseille. Il a réussi à retourner la situation et affiche une première partie de championnat plutôt satisfaisante.

L’été dernier, Pablo Longoria a tout chamboulé. Exit Jorge Sampaoli, qui avait de grosses exigences, et bonjour Igor Tudor. Si le Croate est lui aussi très exigeant, c’est surtout avec ses joueurs. Il est un peu moins regardant que l’Argentin sur le matériel qui lui est mis à disposition. Mais ce n’est pas la seule chose qui a changé.

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En effet, tout le logiciel aussi. Terminé le style de possession de balle pour se tourner vers un football plus « moderne » selon les mots mêmes du président de l’Olympique de Marseille. Un style plus physique peut-être moins équilibré, mais surtout bien plus spectaculaire. Difficile donc de mettre rapidement en place quelque chose.

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De nombreuses prises de bec

Tout a aussi très mal commencé. Igor Tudor est un entraîneur très martial avec ses joueurs avec un langage dira-t-on peu châtié. Cela lui a valu quelques prises de tête pendant une préparation globalement ratée. Après la confrontation contre Norwich à Fos-sur-Mer, il est parti dans une colère noire, passant une partie de ses nerfs sur un Cengiz Ünder replacé derrière l’attaquant ou en piston droit.

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Le stage prévu ensuite dans le nord de l’Angleterre ne s’est pas mieux déroulé pour lui puisque c’est Gerson qui, fou de rage, a tenté de quitter le complexe où séjournait l’équipe. Enfin, l’ultime match de préparation au Vélodrome contre l’AC Milan a vu une prise de bec à la pause entre Matteo Guendouzi, homme de base sous Sampaoli, et son coach. Pas les meilleurs auspices donc.

Un style de jeu qu'on reconnait

Sifflé avant même le premier match contre Reims, l’entraîneur croate allait totalement retourner la situation avec six victoires et un nul sur les sept premières journées avant d’entrer en Ligue des Champions. Les supporters, malgré la défaite à Tottenham, gardaient la tête haute puisqu’ils avaient fait jeu égal avec la supposée plus forte formation du groupe. Avec un système en 3-4-2-1, Tudor montrait qu’il voulait jouer sur la puissance et sur les transitions rapides, quel que soit l’adversaire.

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Sa campagne de Ligue des Champions a été globalement bonne, malgré les résultats et un final catastrophique contre Tottenham lors de la dernière journée au Vélodrome. L’OM ne verra pas de Coupe d’Europe début 2023. Cela reste une ombre au tableau de l’équipe présidée par Pablo Longoria. Mais à partir du 8 octobre, Alexis Sanchez et ses coéquipiers ont connu un gros trou en championnat.

Il est le troisième meilleur départ après quinze matches à l'OM

Ils ont concédé trois défaites (Ajaccio, Paris et Lens et un nul)(Strasbourg) en quatre matches, les éloignant ainsi des places qualificatives pour la prochaine Ligue des Champions. Mais, même à ce moment précis, Igor Tudor, qui répétait que son équipe méritait de gagner souvent, n’était pas menacé par un licenciement.

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Il lui restait alors deux matches avant la trêve pour redresser la barre et il l’a emporté deux fois contre Lyon puis face à Monaco. Avec ses résultats, il est le troisième meilleur temps de passage après quinze matches d’un entraîneur de l’OM depuis 2002 avec 30 points. Il est seulement devancé par Rudi Garcia (31 points) et Marcelo Bielsa (34). Son bilan face aux « gros » du championnat est aussi à souligner.

De bons résultats face aux gros

Souvent, on disait, à raison, que l’OM peinait dans les grandes affiches. Si Tudor a connu deux défaites (contre Lens et contre Paris), il s’en sort plutôt bien. Il compte un nul (contre Rennes) et trois victoires importantes (Monaco, Lyon et Nice), qui ont redonné du courage aux supporters phocéens, en plus d'un style de jeu défini.

« Les sensations sont positives, on a fait de bonnes prestations. Si on regarde même les matches en Ligue des Champions, je pense que tous les matches ont été bons, m'ont plus. On a créé une identité à l'équipe. L'équipe donne tout. On veut montrer un football qui est positif, avec l'envie de marquer et pas de défendre. C'est vrai qu'il nous manque des points, peut-être aussi par malchance. On a de bonnes bases et après la coupure on pourra réussir encore plus à nous améliorer puisqu'on aura plus de temps pour s'entraîner et moins de matches qui se suivent. C'est une bonne base », expliquait Tudor après le match contre Monaco. Le symbole d’un OM déséquilibré, mais combattant, à l’image de ses supporters et de la ville.

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