Braga : la résurrection de l’éternel espoir Bruma

Par Aurélien Macedo
3 min.
Bruma a inscrit un but magnifique contre l'Union Berlin @Maxppp

Talent de la formation du Sporting CP, Bruma était attendu dans la lignée des Cristiano Ronaldo, Nani ou encore Ricardo Quaresma à son plus jeune âge. Vite parti en Turquie et se perdant en route, l’ailier portugais semble être dans la forme de sa vie à 28 ans.

Dix ans après ses débuts professionnels, Bruma (28 ans) est loin d’avoir atteint les espoirs placés en lui. Formé au Sporting CP et rapidement étiqueté du statut de future star, l’ailier gauche a vite hérité de comparaisons avec les autres gros talents formés chez les Leões. «J’aime beaucoup Cristiano Ronaldo. Je pense que c’est un joueur complet et j’essaie au maximum de l’imiter. Qui sait ? J’irai peut-être un jour aussi haut que lui. L’autre footballeur que j’admire est Nani. J’espère pouvoir jouer un jour dans la même équipe qu’eux, pour continuer d’apprendre à leurs côtés» confiait-il à FIFA.com en 2013. Juste après, Bruma a participé à la Coupe du monde U20 2013 (remportée par la France de Paul Pogba, Samuel Umtiti et Florian Thauvin) où il a été soulier d’argent avec 5 buts et 2 offrandes. Suivi par Manchester City, l’Inter Milan, l’Olympique de Marseille, le Paris Saint-Germain, le Bayern Munich ou encore Manchester United, il avait quitté le Sporting CP en conflit afin de s’engager avec Galatasaray contre un chèque de 13 millions d’euros.

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Une aventure compliquée où il se blessera vite et enchaînera des prêts infructueux à Gaziantepspor et à la Real Sociedad. Réalisant toutefois une bonne saison 2016/2017 (11 buts et 9 offrandes en 37 rencontres) avec la formation stambouliote, il convaincra le RB Leipzig de miser sur lui avec un chèque de 15 millions d’euros à l’été 2017. Devenu international portugais (9 capes et 1 but depuis 2016), mais manquant l’Euro 2016, la Coupe du monde 2018, l’Euro 2020 et la Coupe du monde 2022, Bruma a payé un parcours assez chaotique. Au RB Leipzig, les débuts étaient encourageants, mais cela s’est compliqué et il est parti pour 12 millions d’euros à l’été 2019 au PSV Eindhoven. Il connaîtra un nouveau flop aux Pays-Bas où il sera prêté à l’Olympiakos et à Fenerbahçe. Mais depuis plus de six mois, la donne a changé.

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Braga a relancé Bruma

Retourné à l’hiver 2023 du côté du Portugal et plus précisément à Braga, Bruma a totalement relancé sa carrière. Précieux au sien de l’effectif d’Artur Jorge dés ses premiers pas, il s’est fait une place dans le onze afin de facturer 4 buts et 5 offrandes en 14 matches de championnat avec les Minhotos. Cela a convaincu Braga de lâcher 6,5 millions d’euros cet été pour le recruter alors que le FC Porto et le Sporting CP étaient aussi sur les rangs. Et après six premiers mois probants, Bruma obtient enfin de la continuité et se montre régulier. Sur ce début de saison 2023/2024, il est tout simplement incroyable. Percutant, rapide, efficace et se comportant comme un leader, il affiche 6 réalisations et 2 offrandes en 13 matches. Il a d’ailleurs participé pleinement à la qualification de son équipe en Ligue des Champions avec 3 buts 1 passe décisive lors des 4 rencontres qualificatives. Une compétition où il tire pleinement son épingle du jeu.

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Buteur face au Napoli malgré une défaite 2-1, il a été essentiel contre l’Union Berlin (3-2) où il a délivré une offrande avant d’arracher la victoire d’une frappe sublime. Son coach Artur Jorge en tout cas est dithyrambique à son sujet : «venir ici était un défi pour lui. On a vu que ça lui avait permis d’atteindre un niveau supérieur et d’avoir des espoirs légitimes de retrouver l’équipe nationale.» Pas appelé depuis novembre 2019 et une dernière cape contre la Lituanie (6-0), Bruma reste sur deux pré-convocations de suite. Le droitier brigue un retour à la prochaine trêve internationale en novembre et Roberto Martinez le surveille : «il y a d’autres joueurs très bons qui auraient pu être là comme Diogo Leite, Bruma, Matheus Nunes, Galeno, João Mario de Porto ou encore William Carvalho. Nous avons beaucoup de joueurs pour un nombre de places limité. Mais cette compétitivité est bonne pour le Portugal. Enfin, j’aimerais passer un message pour ces gars-là : continuez de travailler, il faudra être prêt quand ce sera votre tour.» Cette opportunité pourrait revenir pour Bruma s’il continue d’avancer sur son petit nuage.

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