Troyes-OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Troyes Benjamin Nivet @Maxppp

Battu à Troyes (1-0), l'OM réalise une mauvaise opération puisqu'il laisse au PSG le fauteuil de leader de la Ligue 1.

Une claque à Valenciennes et un nul face au PSG à domicile : l'OM avait à coeur de tirer un trait sur les deux dernières journées en allant s'imposer à Troyes. Une mission loin d'être impossible que les Marseillais auront rendu compliquée par leur manque de précision face au but. Pourtant, les Olympiens sont entrés dans le match avec un grand sérieux et l’engagement nécessaire. Après un premier coup-franc cadré mais trop mou de Cheyrou, ils posaient le pied sur le ballon et passaient essentiellement sur le côté droit, où Amalfitano, Valbuena et Gignac tentaient de combiner, sans grand succès. Mais tout cela n’aboutissait au final qu’à une seule occasion véritablement dangereuse, avec un très bon service de Valbuena pour Amalfitano, dont le tir était détourné par Thuram-Ulien (20e). Dans la foulée, Marseille perdait Gignac sur blessure (il devrait être éloigné des terrains pour de nombreuses semaines) et faisait donc entrer un Rémy loin d’afficher la même forme que son compère. Cela s’est vu sur une mauvaise gestion d’un ou deux ballons bien donnés dans l’intervalle. Malgré la défense expérimentale alignée, Troyes parvenait à bien contenir les assauts marseillais, avec une détermination sans faille et un repli impeccable.

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Au retour des vestiaires, le scénario n'avait pas beaucoup évolué. Tout juste l'ESTAC parvenait à mieux garder le ballon avec un coaching surprenant de la part de Jean-Marc Furlan. C'est malgré tout l'OM qui se procurait les meilleures occasions, notamment par Rémy, qui vendangeait un centre parfait d'Ayew (57e). Malgré une évidente bonne volonté, les Phocéens étaient pénalisés par leur imprécision face au but, symbolisée par Rémy, mais qui s'est étendue aux autres joueurs. De son côté, Troyes pliait mais ne rompait pas. Mieux, il se montrait menaçant sur coup de pied arrêté avec une tête de Nivet sur la barre à la réception d'un corner (56e). Le même Nivet, 35 ans, allait finalement bénéficier d'un deuxième ballon très favorable dans la surface pour crucifier Mandanda de près (88e) et punir les Olympiens de leurs ratés. Des Olympiens qui auraient pu obtenir quelques minutes auparavant un penalty sur un contact litigieux dans la surface (81e). Mais ils ne devront pas s'attarder sur la décision de l'arbitre. C'est ailleurs qu'il faudra chercher les explications de cette seconde défaite consécutive à l'extérieur, qui les fait chuter du trône de leader de la L1.

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L'homme du match : Benjamin Nivet (6) : entré à la pause, le n° 10 a été le héros côté troyen. Suite à un corner, l’expérimenté milieu de terrain a repris victorieusement un ballon qui traînait dans la surface (88e). Il aurait même pu doubler la mise si la barre transversale (56e) n’avait pas repoussé sa tête. Il a par ailleurs aidé son équipe à tenir le ballon. Averti (87e).

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Troyes :

  • Thuram-Ulien (6,5) : le gardien de but de l’ESTAC a été l’un des grands artisans du succès des siens avec plusieurs arrêts décisifs devant Cheyrou (3e), Amalfitano (21e), Valbuena (48e), Morel (74e) et enfin Kaboré (84e). Vigilant, il a fait tout ce qu’il fallait pour rassurer une défense qui manquait d’automatismes.

  • Colin (5) : le latéral droit s’est attelé à bien tenir son couloir défensivement. Il a plutôt bien contrôlé André Ayew en première période, le poussant à dézoner, et a aussi contré un tir dangereux de Rémy (26e). Un peu moins en vue offensivement avec de rares montées (20e, 24e).

  • Saunier (5) : un peu lourd, le défenseur a parfois souffert pour suivre Rémy et les autres attaquants marseillais. Au courage, il s’est accroché, rendant finalement une copie propre.

  • Jarjat (6) : il a souvent bien lu les trajectoires des attaques phocéennes et maîtrisé les corps à corps avec ses vis-à-vis grâce de bonnes anticipations. Un peu plus en difficulté face aux Marseillais lorsqu’ils étaient lancés.

  • Othon (5,5) : le gaucher a eu pas mal de travail sur son aile avec Amalfitano, Gignac ou encore Valbuena à contrôler dans sa zone. Tranchant, il a remporté de nombreux duels, même s’il a éprouvé plus de difficultés en fin de match. Discret en phase offensive

  • N’Goyi (6) : l’ancien Parisien a abattu un terrain monstre pour couvrir sa défense. Souvent bien placé, il a également été simple et propre dans son jeu de passe pour desserrer l’étreinte marseillaise. Sérieux.

  • Obbadi (5) : il a été la plaque tournante de l’ESTAC au milieu en début de match. Mais comme son équipe n’a pas beaucoup eu le cuir, il s’est attaché à bien défendre, harcelant dès que possible le porteur adverse. Il a gâché une occasion de contre (55e). Remplacé par Enza Yamissi (76e). Ce dernier a tenté de poser le pied sur le ballon.

  • Camus (6) : habile techniquement, le n° 28 troyen, qui a occupé le poste de meneur d'entrée, a eu du mal à trouver ses attaquants en bonne position. Le généreux milieu est ensuite descendu un peu plus bas pour aider les siens. Des efforts qui ont fait un bien fou à son équipe.

  • Yattara (5) : l’attaquant prêté par l’OL a été l’un des hommes de Jean-Marc Furlan les plus en vue. Balle au pied, il a provoqué, remué et tenté, mais il a parfois peiné à faire les bons choix. À l’envie, il a également participé à l’effort défensif, revenant souvent sur Morel. Remplacé par Darbion (46e) (5,5). L’ex-Nantais a affiché une volonté de fer et une belle présence à l’impact. Sa qualité sur coups de pied arrêtés a elle aussi fait la différence (56e et 88e).

  • Bahebeck (3,5) : à l’aise pour conserver le ballon, il a posé quelques problèmes à Abdallah en début de rencontre avant de disparaître peu à peu. Sa frappe (29e) et son coup franc (45e +1) n’ont rien donné. Remplacé par Nivet (46e) (6) (voir ci-dessus).

  • Marcos (4) : dans un rôle de pivot traditionnel, le Brésilien a semblé lent et pas vraiment inspiré ce soir. Une seule occasion à se mettre sous la dent avec un retourné acrobatique de peu à côté (56e). On ne pourra cependant pas lui reprocher sa grosse débauche d’énergie pour faire des appels et pour venir prêter main forte à ses coéquipiers sur les coups de pieds arrêtés adverses.

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OM :

  • Mandanda (5) : il n'aura rien eu à faire du match. Il a vu une première occasion troyenne sur corner terminer sur la barre, et la seconde dans ses filets.

  • Morel (4) : Yattara lui a posé quelques problèmes en première période. Mais c'est surtout son apport offensif qui a déçu. Il est monté à plusieurs reprises mais n'a jamais trouvé la mire dans ses centres. En témoigne son centre raté de la 74e qui a ressemblé à une frappe... Il aurait dû faire plus. Remplacé à la 83e par Lucas Mendes

  • Nkoulou (5) : un match très tranquille... jusqu'à la 88e minute, où il s'est fait pour une fois battre de la tête par Marcos avant d'être crucifié par Nivet. Dommage car il avait réalisé une belle prestation auparavant, avec quelques gestes de classe.

  • Fanni (6) : moins fluide que Nkoulou dans ses interventions, mais tout aussi solide ce soir. Impeccable dans ses duels face à Marcos.

  • Abdallah (6) : une belle satisfaction pour l'OM ce soir. Mis en difficulté par Bahebeck au cours des 10 premières minutes, il a pris ensuite le dessus et a dévoilé un apport offensif très intéressant, avec des centres parfois dangereux. Il progresse et cela se voit.

  • Kaboré (4,5): un match sobre à la récupération. Il n'a pas affiché le même rendement que lors de ses dernières sorties, moins précis dans son jeu de passe et parfois battu dans l'engagement. Il se fait aussi battre de la tête par Nivet, tout sauf un grand gabarit, sur la plus grosse occasion troyenne. Une belle frappe puissante en fin de match (84e).

  • Cheyrou (4): décevant ce soir. Avec lui, on sait généralement vite s'il est dans un bon jour, il suffit de regarder la précision de ses premières passes. Là, son pied gauche a connu trop de déchets.

  • Ayew (5) : une première période étonnamment discrète, où il a plus brillé par son replacement et ses interventions défensives. Beaucoup plus disponible après la pause, il a enfin créé des décalages et offert de bons ballons à l'image d'un centre parfait pour Rémy (57e) qui aurait dû marquer.

  • Amalfitano (4,5) : une belle activité en première période sur son aile droite, avec beaucoup de centres délivrés, et surtout la plus grosse occasion avec une frappe croisée détournée par le portier adverse (20e). Moins en vue après la pause et beaucoup moins influent, il a été remplacé par Jordan Ayew (66e). Le cadet Ayew n'a pas franchement brillé, avec un seul tir à son actif, alors qu'il aurait d'ailleurs dû privilégier la passe. De plus, il a paru très nerveux et aurait pu être sanctionné d'un mauvais geste sur Othon.

  • Valbuena (7) : le meilleur Marseillais ce soir. De la disponibilité, du mouvement, une technique léchée, l'international français a fait ce qui était attendu de lui. Dans tous les bons coups, il a offert plusieurs caviars à ses partenaires (20e, 45e, 78e) et n'a jamais lâché. Un beau coup-franc cadré (48e) à son actif.

  • Gignac (non noté) : sorti sur blessure dès la 20e minute après une mauvaise réception consécutive à un centre. Dommage, car il semblait en jambes et avait offert quelques bons ballons dans le dos de la défense. Remplacé à la 22e par Rémy (3), qui est décidément loin de sa meilleure forme. On le sent encore timoré, il semble retenir ses gestes et tergiverse trop dans la surface. Cela s'est vu sur plusieurs occasions (28e, 38e, 45e, 61e). Il rate une énorme occasion de la tête (57e) mais aurait dû bénéficier d'un penalty après avoir été stoppé irrégulièrement dans la surface (81e). Il risque de ressasser certaines situations. Avec l'indisponibilité à venir de Gignac, il va vite devoir remettre le pied à l'étrier.

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