AS Roma : Javier Pastore n’y arrive toujours pas…

Par Alexis Pereira
3 min.
AS Rome Javier Matías Pastore @Maxppp

Titulaire en Autriche, sur la pelouse de Wolfsberger (1-1, 2e journée de Ligue Europa), Javier Pastore n'a pas franchement brillé avec l'AS Roma. Certaines critiques envers l'ancien Parisien sont même acerbes...

Une deuxième titularisation comme une deuxième chance. Aligné d'entrée pour le déplacement à Wolfsberger en Autriche (1-1, 2e journée de Ligue Europa), Javier Pastore (30 ans) n'a pas franchement saisi l'opportunité. «À nouveau titulaire en Europa League, il n'a eu aucun impact», lâche Tuttosport, qui l'a crédité d'un 5/10. Le Corriere dello Sport est un peu moins dur, avec un 5,5/10 et un commentaire plus doux. «Animé, ici ou là : il a créé six occasions. Davantage sentinelle que meneur, il a essayé de faire vivre le ballon face au pressing autrichien. Il a calé au retour des vestiaires».

La suite après cette publicité

Ce coup de mou physique, logique au vu de sa saison jusqu'ici (3 entrées en jeu en Serie A, 65 minutes lors de la 1ère journée de Ligue Europa), est également souligné par La Gazzetta dello Sport, qui lui a pour sa part attribué un généreux 6/10. «Une bonne première période, dans les dribbles aussi. Il cale sur la durée», écrit le quotidien au papier rose. Mais si les journaux nationaux sont plutôt mesurés à l'encontre de l'international albiceleste (29 sélections, 2 réalisations), Il Messaggero, journal de Rome, qui suit de très près l'actualité du club de la Louve, n'a pas du tout été convaincu par la prestation du Flaco.

À lire Ligue Europa : pas de miracle pour Liverpool, Rome et le Bayer rejoignent le dernier carré

«Son pied est toujours là, ses jambes non»

«Son toucher de balle reste de haut niveau, avec quelques ballons brillants envoyés dans la surface adverse», explique-t-il avant de se montrer bien plus incisif. «Les transitions, l'esprit de compétition ? Ce n'est pas son truc», précise la publication, pour justifier son 5,5/10. Mais Il Messaggero n'en est pas resté là. Dans une rencontre plutôt globalement ratée collectivement par les Giallorossi, le média s'est focalisé longuement sur l'ancien Parisien. Et l'analyse est rude. «L'image la plus triste de cette soirée est probablement la sortie de Javier Pastore, peut-être l'homme le plus attendu de cette équipe B alignée par Paulo Fonseca, pour l'entrée de Mirko Antonucci», raconte l'envoyé spécial présent au stade avant de poursuivre.

La suite après cette publicité

« On parle d'un jeune garçon que le club romain n'a pas réussi à placer dans une équipe de division inférieure après sa première saison professionnelle passée en prêt à Pescara... À ce moment, on a eu la certitude, presque mathématique, que l'Argentin, rarement en vue pendant le match, n'était plus un footballeur fait pour les grands rendez-vous. Il n'est plus assez athlète, désormais, pour pouvoir exhiber sa personnalité sur la durée d'un match qui ne serait pas un amical de préparation. Son pied est toujours là, ses jambes non. C'est un problème pour un club qui le paie des millions (4M€ nets, ndlr) et qui, en retour, ne reçoit rien ou presque», précise-t-il avant de conclure, entre ironie et déception.

Fonseca veut y croire

«Ce nouveau test pour le Flaco, malgré quelques éclairs techniques, n'a pas offert beaucoup d'espoir pour l'avenir. La Roma, comme l'a indirectement "confirmé" le directeur sportif Petrachi lui-même, a cherché par tous les moyens à se débarrasser de l'ancien du PSG cet été, mais n'a trouvé aucun acquéreur pour un joueur dépassé athlétiquement et au salaire exagéré. Ainsi, Pastore est resté à la Roma, pour se faire remplacer, si nécessaire, par l'énorme Antonucci». Le constat est glacial. Javier Pastore parviendra-t-il à inverser la tendance d'ici la fin de l'exercice ?

La suite après cette publicité

Après une première saison mitigée dans la Ville éternelle (17 apparitions toutes compétitions confondues seulement, 4 buts), le natif de Cordoba peine à rebondir. Son coach veut pourtant y croire, lui qui a vu du bon dans la prestation de son n° 27 jeudi soir. «Avec ses qualités, il a créé du danger. Javier est un joueur qui nous cherchons à récupérer : il ne jouait pas depuis très longtemps, il a besoin de retrouver le rythme et l'intensité», a commenté le technicien lusitanien en conférence de presse d'après-match. À l'esthète argentin de capitaliser sur cette confiance pour repartir de l'avant. S'il le peut encore...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité