Ligue 1

Matthieu Louis-Jean dévoile les dessous du choix de l’OL de ne pas recruter de numéro 9 à la fin du mercato

Cet été, le club rhodanien a dû composer avec des moyens très limités pour se renforcer. Une mission que les Gones ont plutôt bien réussie, même si le dossier du numéro 9 laisse un goût amer.

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
3 min.

Maintenu de justesse en Ligue 1, l’Olympique Lyonnais a très vite compris qu’il fallait écarter John Textor pour ne plus revivre ces moments d’angoisse durant lesquels la survie du club sept fois champion de France était clairement menacée. Mais ce maintien dans l’élite a obligé les Gones à se serrer la ceinture et surtout à vendre. Ils ont quand même pu se renforcer (Morton, Turner, Sulc, Greif, Kluivert, Moreira, Karabec), mais en étant forcés de composer avec un pouvoir d’achat très limité (la recrue la plus chère n’a coûté que 10 M€). Malgré tout, le directeur sportif, Matthieu Louis-Jean, s’est dit satisfait d’un mercato qu’il n’oubliera pas de sitôt.

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« Ç’a été une période de transferts compliquée pour nous à cause des restrictions de la DNCG, on s’est adapté. On est entré sur le marché assez tard. Dans le recrutement, le timing c’est fondamental, mais on était en retard. On avait trois règles importantes pour nous : le niveau, l’état d’esprit et la situation économique. C’est l’une des premières fois que je fais un mercato avec un directeur financier à côté de moi pour voir si toutes les entrées étaient possibles. Maintenant, on est assez satisfait du recrutement qu’on a pu faire. Il y a 7 joueurs qui sont arrivés, des joueurs très importants sont partis. C’était compliqué de les remplacer. C’est un nouvel OL que vous allez voir. On est content de notre position à l’heure actuelle », a-t-il confié en conférence de presse.

«On ne voulait pas répéter les erreurs du passé»

Cependant, la fin du mercato a laissé un goût amer aux Lyonnais. Malick Fofana resté, l’OL a dû se séparer de Georges Mikautadze durant les dernières heures du marché des transferts. Vendu à Villarreal pour 30 M€, le buteur géorgien a permis aux Gones de réaliser une belle rentrée d’argent. Le souci, c’est que l’OL n’a pas pu le remplacer. L’Uruguayen Martin Satriano est bien arrivé, mais les septuples champions de France souhaitaient absolument enrôler un autre numéro 9. Un manque criant qui s’est vu lors du choc face à l’Olympique de Marseille. Lyon a dominé, s’est créé plusieurs occasions, mais il manquait un homme de surface pour terminer les actions. L’OL peut-il mener à bien trois compétitions sans vrai 9 ? En attendant de le savoir, MLJ a expliqué pourquoi le club rhodanien avait choisi de ne pas faire de folies le dernier jour.

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« Maintenant, la dernière journée nous laisse un goût amer, on voulait faire un dernier attaquant, mais on n’a pas pu le faire. La « target » (cible) qu’on voulait, on n’a pas pu la faire pour des raisons de contrat. On était très déçu, mais on ne voulait pas prendre quelqu’un pour prendre quelqu’un. On a décidé de rester comme ça. On voulait Martin (Satriano), on le suivait. Il va nous donner de l’envie, il est revanchard après sa blessure importante (au genou, ndlr). On a tous travaillé ensemble parce que c’était un moment important pour le club, on parlait de la survie du club. On a suivi strictement la DNCG. Pour l’anecdote, il y a un joueur pour lequel on n’a pas voulu dépasser notre budget. On a travaillé très dur, on est frustré de la fin, mais ce qui est imprimant, c’est qu’on est tous alignés. J’ai vu un groupe vivre dimanche (face à l’OM), on est rassuré. On ne vise pas de titre, l’objectif c’est de faire mieux que les saisons précédentes. L’un des marchés les plus importants, c’était les joueurs libres et beaucoup étaient déjà partis. (…) On a échangé avec pas mal d’agents, on aurait pu signer un attaquant sur les dernières heures du mercato, mais on ne l’a pas fait parce qu’on ne voulait pas répéter les erreurs du passé. (…) On sait que l’effectif n’est pas complet, on aurait aimé avoir un attaquant supplémentaire. » L’OL va devoir patienter jusqu’en janvier pour trouver son 9. À moins qu’il trouve le joker idéal dans les semaines qui suivent…

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