L’ancien Marseillais Zinédine Machach a trouvé son havre de paix en Australie

Par Jordan Pardon
3 min.
Zinédine Machach avec l'OM @Maxppp

Après des années ponctuées de galères, l’ancien Marseillais Zinedine Machach retrouve aujourd’hui des couleurs en Australie.

À 28 ans, on situe généralement un sportif de haut niveau dans la fleur de l’âge. «Généralement», parce que l’évaluation de cette théorie n’est pas une science exacte et que les incertitudes autour restent nombreuses. En 2013, l’Américain Christopher Horner a remporté le Tour d’Espagne à presque 42 ans, George Foreman a été sacré champion du monde de boxe à 46 ans tandis que Karim Benzema a soulevé le seul Ballon d’Or de sa carrière en affichant 35 ans sur son état civil. Quoi qu’il en soit, cette théorie de la maturité fait sens chez Zinédine Machach.

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Après avoir sillonné l’Europe, cumulé les mises au placard, affronté les vents contraires hongrois, essuyé les relégations en Italie, aux Pays-Bas et en Grèce, l’ancien Marseillais se rachète aujourd’hui une conduite en Australie. Comme Valère Germain qui évolue lui au Macarthur FC, club basé à Sydney, il a fait le grand saut l’été dernier vers le pays des antipodes. Et autant dire que ce pari s’avère enfin être une réussite pour le milieu de terrain franco-marocain-algérien. Depuis septembre, l’histoire d’amour entre Melbourne Victory et Machach carbure à 100 milles à l’heure.

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Il se dit épanoui en Australie

Longtemps considéré comme un talent inflammable, l’ex-Toulousain semble avoir enfin trouvé cet équilibre qui lui manquait. Une plénitude qui se traduit d’ailleurs pas une régularité dans ses performances. «Zizou a sorti un très bon match, mais c’était déjà le cas la semaine dernière. Aujourd’hui, il a marqué un but merveilleux, tout en gardant son sang-froid et sa qualité technique pour offrir un but», avait loué son entraîneur Tony Popovic après une victoire contre le Sydney FC en décembre. Titulaire indiscutable comme l’ancien Lyonnais Damien Da Silva, Machach s’éclate, enchaîne les prestations de qualité, et régale ses supporters par ses percées saignantes et ses fantaisies, à l’image du coup du foulard, un geste qu’il affectionne particulièrement.

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Avec 4 buts, dont une pépite face au Sydney FC le 21 octobre, le natif de Marseille talonne Bruno Fornaroli (13 buts) au classement des meilleurs artificiers de Melbourne cette saison. Dans un environnement où il se sent à sa place, loin de tous ses tracas, le Marseillais apprécie forcément : «je suis tellement heureux de vivre ici parce que je pense que Melbourne est l’une des meilleures villes du monde. J’adore aussi le championnat parce que les équipes n’ont pas peur de presser haut, sont agressives, et j’aime ce football, un peu comme l’Angleterre. De toute ma carrière, ce vestiaire est le meilleur que j’ai connu, avait-il confié aux réseaux sociaux de son club. On est tous des amis, on rigole, on se motive mutuellement et on voit cette solidarité sur le terrain. Je parle énormément avec Damien (Da Silva) et Adama (Traoré) en français. Mais je suis proche de tout le monde dans le groupe. » Une cohésion qui se retranscrit en effet sur le rectangle vert. Premier de A-League, Melbourne Victory n’a toujours pas perdu cette saison et peut croire à un titre de champion qui lui court après depuis 2018. Avec forcément Machach en chef de meute.

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