Jean-Pierre Bernès répond enfin à la polémique
Jean-Pierre Bernès influence-t-il les choix de Laurent Blanc ? N'est-il pas omnipotent au sein du football français ? Ces questions ont agité la presse il y a quelques semaines. L'agent de joueurs contre-attaque.
Début septembre, une polémique a agité l’équipe de France et particulièrement Laurent Blanc. Et si le sélectionneur était influencé dans ses choix par Jean-Pierre Bernès, son représentant et surtout l’agent de joueurs au portefeuille incroyablement bien garni. Ce dernier a entendu beaucoup de monde s’exprimer sur le sujet, du concurrent Bruno Satin au président de la FFF Noël Le Graet. Mais lui était resté muet face à la polémique.
Il y répond désormais, par l’intermédiaire d’un entretien accordé à L’Equipe. Pour lui, il n’y a aucun conflit d’intérêts, que certains trouvent pourtant évident ! « Il est évident chez les gens tordus. Tous les entraîneurs ont un agent, tous, et là, on ne va pas chercher de conflits d’intérêts. Mais, à partir du moment où c’est Bernès, c’est différent », réplique-t-il. Lorsque le débat fut lancé en septembre, il a pris soin d’appeler Laurent Blanc pour évoquer l’attitude à adopter. « A son retour du dernier stage, je l’ai appelé. Il m’a dit que l’on savait comment on fonctionnait, que nous étions droits dans nos bottes, qu’il n’y avait aucun problème et pas de débat. C’est comme lorsqu’on dit que j’ai organisé une rencontre avec Ribéry et Blanc. Et alors ? Je l’avais déjà fait avec Domenech. Un jour, Domenech m’a appelé, c’était un peu tendu avec Franck ? J’ai organisé un rendez-vous pour essayer d’arranger les choses. Moi, ce que j’essaye, c’est de donner une autre dimension à ce métier d’agent. C’est grave ? Ca mérite une garde à vue ? », s’exclame-t-il.
Pour Bernès, les critiques émanant des agents concurrents sont principalement dus à de la jalousie. C’est l’agent le plus réputé et ils seraient plusieurs à vouloir le faire tomber, notamment en raison de passé peu glorieux.« Mais est-ce de ma faute si les meilleurs joueurs français veulent travailler avec moi ? (…) Est-ce de ma faute si je suis bon ? ». Selon lui, le procès d’intention dont il est l’objet n’a été lancé qu’à l’instigation d’agents envieux. Pourtant, l’augmentation permanente de son portefeuille de joueurs laisse planer le doute sur ses méthodes et continue d’alimenter les rumeurs les plus folles sur son influence au sein du football français.