PSG : la renaissance de Thilo Kehrer

Par Maxime Barbaud
3 min.
La complicité de Thilo Kehrer et de Kylian Mbappé @Maxppp

Titulaire pour la première fois en championnat depuis un mois et demi, Thilo Kehrer a confirmé sa belle entrée face à Lyon la semaine dernière. D'ailleurs, comme au Groupama Stadium, il a marqué contre Brest (2-0) et a réalisé l'une des meilleures performances de son équipe.

Mauricio Pochettino avait une raison d'avoir le sourire hier après la victoire de son équipe contre Brest (2-0). Certes, les Bretons ont fait jeu presque égal avec les Franciliens durant le premier acte, se procurant même les meilleures occasions en début de partie (Cardona 7e et 9e) mais après cela, il n'y a plus eu de suspense. Les joueurs de la capitale ont séduit, ce qui n'est pas toujours le cas depuis le début de la saison. C'est un euphémisme.

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Il peut être un symbole de cet horizon dégagé. En une semaine, Thilo Kehrer vient d'enchainer deux prestations convaincantes, avec deux buts à la clé. C'est presque une première depuis son arrivée à Paris à l'été 2018 contre 38 millions d'euros. Souvent moqué depuis ses débuts en raison de sa maladresse, de son manque d'autorité, de ses erreurs qui ont couté cher, l'Allemand profite de l'absence d'Achraf Hakimi, parti à la CAN, pour faire le plein de temps de jeu et de confiance.

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Deux buts en une semaine

Il revient pourtant de loin. Avant Noël, il contractait la covid-19. Après sa période d'isolement, c'est en tant que remplaçant de Colin Dagba qu'il débutait à Lyon. Comme les jeunes Xavi Simons et Edouard Michut, c'est avec son entrée sur la pelouse que le PSG s'est transformé. Et sur une passe du second cité, Kehrer est parvenu à égaliser, permettant à son équipe d'arracher le nul au Groupama Stadium.

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«Nous sommes contents parce que les remplaçants ont apporté l'enthousiasme dont nous avions besoin. Xavi (Simons), Édouard (Michut) ou Thilo (Kehrer) ont participé à l'action du but de l'égalisation», reconnaissait Pochettino la semaine passée à Lyon. C'est donc presque naturellement que cette fois, l'Argentin le faisait démarrer dans le onze de départ, une première en Ligue 1 depuis le 20 novembre contre Nantes (14e, journée, victoire 3-1).

Il a pris le dessus sur Dagba...

La confiance engrangée il y a sept jours s'est rapidement ressentie. Concentré et conquérant dans son couloir face à Honorat, l'un (le ?) des meilleurs Brestois depuis le début de la saison, l'Allemand de 25 ans a pris le dessus. Impeccable en défense pendant 45 minutes, il s'est alors permis plus de risques offensifs, pour même inscrire son second but de la saison à la réception d'un centre de Nuno Mendes. C'est seulement sa 4e réalisation en 114 matches disputés avec le PSG. Il a même manqué de peu un premier doublé en France, croisant trop sa frappe sur cette dernière offrande de Mbappé (86e).

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«On avait bien démarré le match, après on a pris des décisions qui nous ont mis en difficultés. On a perdu des ballons, on a concédé des transitions et on s'est mis en difficulté. Après, en 2e mi-temps, on s'est amélioré, on a pris des meilleures décisions. Je suis content car on a amélioré le jeu de position, ce qui nous a permis d'avoir une meilleure circulation du ballon, d'être plus agressif, de nous procurer plus d'occasions et d'être moins en difficulté. En terme général, je suis content», englobait Pochettino après le match.

Et Hakimi est toujours à la CAN

Le technicien argentin doit sans doute se dire que l'international allemand (17 sélections) a surtout gagné sa place pour le mois à venir aux dépens de Dagba, soit le temps d'absence d'Hakimi. Et qui sait ? Si le Marocain devrait revenir dans la peau d'un titulaire, la CAN pourrait aussi laisser des traces physiques. Cette compétition se termine le 6 février, soit neuf jours avant le grand rendez-vous contre le Real Madrid. Hakimi a toujours de l'avance mais ses dernières prestations moribondes avec le PSG, additionnées à celles convaincantes de Kehrer, viennent renforcer la concurrence et semer un peu de doute.

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