Nice - OL : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Olympique Lyonnais Paul Baysse @Maxppp

Nice n'a pas eu besoin de forcer pour s'imposer 2-0 face à des Lyonnais rapidement réduits à dix après l'expulsion de Fekir. Toujours invaincu, le Gym possède 10 points d'avance sur son adversaire et est plus que jamais leader de la Ligue 1.

Nice trace sa route dans cette Ligue 1 en domptant l'OL 2-0, confirmant sa première place. Dans un duel qui a tenu ses promesses, les Gones n’ont jamais trouvé la solution face à une très bonne organisation tactique du Gym. Ils ont aussi dû jouer pendant plus d’une heure à dix après l’expulsion de Fekir. Il faut dire que le onze lyonnais avait de quoi surprendre avec le jeune Gaspar dans le couloir droit et la titularisation de Ferri au milieu puisque Tolisso évoluait un cran plus haut en soutien de Fekir seul en pointe. Après un très bon derby face à Saint-Etienne, Mammana prenait place entre Yanga-Mbiwa et Morel, obligeant Nkoulou à démarrer sur le banc, en compagnie de Lacazette, enfin de retour de blessure.

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De son côté, Nice pouvait compter sur Mario Balotelli qui avait vu son carton rouge reçu lors de la dernière journée retiré par l’arbitre et sur la titularisation de Belhanda. Mais c’est un autre Niçois qui ouvrait rapidement le score. Après une remise intelligente de Sarr, Baysse profitait de la glissade de Tolisso pour catapulter le cuir au fond des filets (1-0, 5e). Lyon n’y était pas en ce début de rencontre à l’image d’un Morel hors du coup. Le 3-5-2 se heurtait à l’animation niçoise. Les côtés notamment étaient barricadés et Fekir introuvable devant à part sur de rares ballons en profondeur. Très nerveux ce soir, l’international allait d’ailleurs précipiter la chute de son équipe en trouvant le moyen d’écoper un carton rouge direct. Auteur d’un croc en jambe sur Baysse, il marchait ensuite sur le bras de son adversaire et laissait ses partenaires à dix (28e). Déjà bousculé, l’OL faisait le dos rond jusqu’à la mi-temps, évitant avant tout de prendre un nouveau but qui l’aurait définitivement coulé.

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Pour aborder cette seconde période, Bruno Genesio devait remettre dans l'ordre dans son équipe. Il sortait Yanga-Mbiwwa en grosses difficultés et faisait entrer Ghezzal. L'entrée de l’international algérien faisait un peu de bien à l'attaque lyonnaise. Ses provocations balle au pied permettait à son équipe d'amener un peu de danger dans la surface adverse comme sur cet exploit individuel (58e). Mais comme lors de l'occasion de Tolisso (50e), Cardinale s'interposait à chaque fois et permettait à son équipe de tenir le score. Car, Nice menait largement dans le jeu mais il n'y avait toujours qu'un seul but d'écart et Lacazette faisait à son tour son entrée en jeu. Mais c'était peine perdue pour l'attaquant puisque c'est le moment où le Gym décidait d'accélérer enfin et de se procurer de nombreuses occasions.

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Il fallait un Lopes brillant sur cette lourde frappe de 30 mètres de Cyprien (69e) et sur cet enroulé du droit signé Balotelli (71e). En revanche, il était abandonné par sa défense, coupable d'une grosse passivité, sur l'action suivante. Après un tir de Belhanda sur le poteau, Seri, en opportuniste, trouvait le chemin des filets (2-0, 76e). Les affaires ne s'arrangeaient pas ensuite. Gaspar accrochait Balotelli dans la surface et lui offrait un penalty (80e). Heureusement pour lui, Lopes partait du bon côté et permettait aux siens de ne pas repartir avec une valise de l'Allianz Riviera. Même l'opportunité de Lacazette bien captée par Cardinale passait presque aux oubliettes (90e+1e). Lyon repart de Nice avec une nouvelle défaite, la 4e déjà dans ce championnat, et compte désormais 10 points de retard sur son adversaire du soir. Nice, qui est toujours invaincu en Ligue 1, est donc un peu plus leader et prend désormais 4 unités d'avance sur Monaco.

L'homme du match : Baysse (7,5) : le capitaine niçois a sans doute été le plus décisif ce soir. Servi sur une remise de la tête de Sarr, il ouvre le score d’une jolie reprise après seulement 5 minutes. Puis, il provoque l’expulsion (sévère) de Fekir (28e). Défensivement, il se montre très précieux et fait preuve d’autorité, sauf sur ce long ballon de Darder où, il se fait beaucoup trop surprendre et permet à Tolisso de se présenter devant Cardinale, sans conséquence (50e). Difficile de lui en tenir rigueur vu sa prestation d'ensemble.

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Nice :

  • Cardinale (5,5): peu voire pas sollicité jusqu’à la 50e minute, lorsqu'il se couche sans difficulté sur cette frappe molle de Tolisso. Il repousse la tentative de Ghezzal mais se fait très peur en fin de match sur son crochet face à Lacazette (83e) puis bloque bien la frappe croisée de l'attaquant lyonnais (90e+1).

  • Baysse (7,5): voir ci-dessus.

  • Dante (7): autoritaire, rassurant dans ses prises de balles, ce qui n’était pas toujours le cas depuis le début de la saison, le Brésilien a sans doute livré l'un de ses meilleurs matchs depuis le début de la saison. La maîtrise du jeu partait de lui derrière. Souvent bien placé et déterminant dans ses interventions, comme lorsqu’il coupe le une-deux Fekir-Tolisso (15e). Fautif, comme Baysse, avec qui il se regarde sur ce long ballon de Darder vers Tolisso (50e). Une légère erreur qui ne viendra pas ternir sa performance. Averti pour une obstruction sur Ghezzal (71e).

  • Sarr (7): le tout jeune défenseur a encore impressionné ce soir. Toujours aussi souverain dans le jeu aérien, il effectue une jolie remise de la tête pour son capitaine et partenaire de la charnière centrale Paul Baysse, qui ajuste parfaitement sa reprise (5e). Un peu de panique sur ce centre de Rybus dégagé en corner (37e), alors qu’il n’avait personne dans son dos et pouvait donc relancer tranquillement. Mis à part sur cette action, ses interventions défensives sont impeccables et précieuses, notamment cet excellent retour sur Tolisso (43e) ou encore cette remise de la tête désespérée vers son gardien sous la menace du milieu lyonnais reconverti avant-centre (55e).

  • Pereira (6,5): défensivement, il a bien tenu son couloir, comme lorsqu'il contient le débordement de Rybus (18e). Il aura d'ailleurs livré une grosse bataille au Polonais. Sur le plan offensif, que de courses sur le côté droit, et de centres qui auraient pu connaître une meilleure fortune.

  • Walter (6,5): infatigable au pressing et pour récupérer un ballon d’attaque précieux au milieu, il aura livré un match plein dans l'effort. Il a aussi beaucoup aidé sa défense à l'image de cet excellent retour sur Gaspar dans la surface (74e), ou sur Ghezzal (88e). Il n'a pas hésité non plus à tenter sa chance lorsque l'occasion s'est présentée, mais sa frappe lointaine a terminé dans les nuages (60e).

  • Seri (7): il se signale dès les premières minutes par une jolie roulette pour éliminer Mammana dans la surface, mais il ne peut ajuster sa frappe (11e). Au-delà de son apport offensif, quelle activité de l'international ivoirien au milieu, que ce soit pour gratter des ballons ou obtenir des fautes à l’expérience. Son but du plat du pied suite à une frappe de Belhanda sur le poteau (76e) vient récompenser son match. Remplacé par Koziello (83e), qui a montré beaucoup de jus en contre-attaque.

  • Cyprien (6,5): là aussi, une grosse activité. L'ex-Lensois a touché un nombre impressionnant de ballons (105), ce qui s'est tantôt caractérisé par des fautes obtenues, comme celle sur Ferri devant sa surface (59e), que par un apport et un culot offensif, à l'instar de cette frappe flottante sur laquelle Lopes se déploie bien (69e). Dommage qu'il ne voit pas l'appel de Koziello dans le dos de la défense lyonnaise dans le temps additionnel.

  • Dalbert (6): légèrement moins à son avantage que son pendant côté doit Pereira, il a tout de même livré un match de qualité. Que ce soit défensivement, comme lorsqu'il protège bien devant Gaspar, lancé par Darder (2e), ou offensivement avec un apport relativement important à gauche (même s'il aurait pu mieux faire dans ce domaine) et quelques centres mais aussi sur des frappes osées, que ce soit celle à une trentaine de mètres (41e) au-dessus des buts de Lopes, ou celle dans un angle fermé bien bloquée par le gardien lyonnais en seconde période. Un excès de fougue sur Gaspar qui lui vaut un carton jaune (25e).

  • Belhanda (6,5) le Marocain s’est montré assez discret en première période mais il a effectué un travail de l’ombre précieux, notamment dans le pressing constant qu’il a exercé sur le porteur de ballon adverse. En seconde période, il retrouve davantage d'influence. Son beau tir enroulé sur le poteau débouche sur le second but niçois (76e) et sa passe dans le petit périmètre pour Balotelli (80e) est de grande classe et provoque un penalty. Remplacé par Eysseric (90e).

  • Balotelli (5,5): un match qui aurait pu résumer ses caractéristiques, à la différence près qu'il n'a pas marqué ce soir. La classe de l'attaquant italien, dans son toucher de balle, est assez louable, comme sur cette action où il effectue un excellent contrôle, résiste à Yanga-Mbiwa avant d’obtenir un coup-franc à l’entrée de la surface (35e), ou lorsqu'il ouvre bien son pied mais voit Lopes se détendre parfaitement (72e), mais surtout sur ce contrôle parfait qui lui permet d'éliminer son défenseur avant d'obtenir un penalty qu'il rate (81e). Pas plus inspiré, non plus, sur ses coup-francs, qu’il envoie dans le mur adverse. Averti pour avoir bêtement frappé le ballon alors qu'il avait été signalé hors-jeu. On attendait un peu mieux de Super Mario sur cette rencontre. Nerveux sur la fin de match, il cède sa place à Pléa (88e).

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OL :

  • Lopes (6,5) : fusillé à bout portant par Baysse, il ne peut pas faire grand-chose sur l'ouverture du score (5e). Plus vraiment inquiété en première période, il a dû aller au charbon durant le deuxième acte. Il s'envole parfaitement sur ces tentatives de Cyprien (69e) et de Baloteli (72e) mais il ne peut rien sur le but de Seri où sa défense n'est pas exempte de tout reproche (76e). Il permet aussi à son équipe de ne pas prendre un but supplémentaire en repoussant le penalty de Balotelli (81e).

  • Mapou (2,5) : quel calvaire il a vécu ce soir. On l'a senti à la limite dès l'entame de match avec cet énorme risque pris en bousculant Balotelli dans sa surface lors de sa première intervention (4e). Globalement, il a tout le temps été dépassé par l'attaquant italien, affichant sa nervosité au grand jour et ses limites aussi (29e, 41e). Il est également responsable sur l'ouverture du score puisqu'il est dominé au duel par Sarr (5e). Remplacé par Ghezzal (5,5) à la mi-temps (46e) qui a redonné un peu de tonus à une attaque en berne grâce à ses dribbles et ses accélérations. Sur quelques exploits, il a réussi à faire la différence mais n'a pas trouvé la faille (58e). Il aurait pu être décisif en situation de contre.

  • Mammana (4,5) : match assez moyen de la part du jeune Argentin avec une mauvaise première période mais une seconde bien plus correcte. Bousculé par le physique et la technique de Balotelli, il a été gêné par la mobilité et le placement souvent entre les lignes de Belhanda. Il a aussi été surpris sur cette incursion de Seri (12e). Revenu dans une défense à 4 après la pause, on l'a senti bien plus à l'aise où il a pu montrer ses qualités d'anticipation (56e, 69e) mais il a été pris dans son dos plusieurs fois.

  • Morel (3) : il est passé complètement au travers de sa première mi-temps avec deux relances ratées (4e, 21e) dont la deuxième a abouti à un carton jaune et un coup-franc dangereux pour Nice. Dépassé dans l'engagement, fébrile avec ses pieds et dans ses prises de décision, il n'a pas vraiment réussi à revenir dans la partie, accumulant encore quelques petites erreurs.

  • Gaspar (3) : plutôt actif dans le couloir droit, il a su apporter le surnombre devant (8e) et quelques centres intéressants (26e) mais il a aussi laissé la porte ouverte à Dalbert qui n'en attendait pas tant. Il a vraiment souffert face au Brésilien qui a pu centrer à sa guise. Aligné plus bas en seconde période, le jeune lyonnais n'a pas connu de regain de forme espéré à l'image de ce nouveau débordement de son adversaire direct (62e) et de sa faute commise sur Balotelli, offrant à l'Italien un penalty (80e) et à lui un carton jaune. Remplacé par Rafael (83e).

  • Gonalons (3,5) : de retour à la compétition après avoir purgé ses 4 matches de suspension, le capitaine ne pensait sans doute pas souffrir autant au milieu. Attendu dans l'engagement et dans les duels, c'est précisément là où il a pêché (11/19 duels remportés), complètement déboussolé par les milieux de terrain adverses. Il s'est un peu repris en seconde mi-temps où son pressing s'est révélé légèrement plus efficace.

  • Ferri (3,5) : lui aussi est passé à côté de son match. Même s'il était dans le ton, il s'est montré trop brouillon malgré sa grosse activité. Il a tenté d'apporter le surnombre en attaque mais son déchet technique s'est ressenti avec trop de ballons perdus pour permettre à son équipe de progresser. Repositionné dans le couloir droit d'un milieu à 4 après la pause, il n'a pas trouvé sa place et a été remplacé par Lacazette (65e) dont l'entrée n'a pas changé la physionomie du match mais on l'a senti en jambes. Il a eu une occasion bien arrêté par Cardinale (90e+1).

  • Darder (3,5) : par quelques fulgurances, on voit que ce joueur est doté d'une vision du jeu et d'une technique au-dessus de la moyenne mais durant cette rencontre, il n'a pas pu s'exprimer à part ce superbe ballon à destination de Tolisso (50e). Dépassé dans tous les secteurs du jeu, il n'a pas offert suffisamment de mobilité pour permettre à ses coéquipiers de le trouver, la faute aussi à un manque d'engagement à l'image de ce retour de Walter dans ses pieds (70e). Averti (43e).

  • Rybus (5,5) : il a mis un moment à rentrer dans son match avant d'afficher quelques courses sur son côté gauche (37e, 57e, 74e, 85e). Plus à l'aise que son compère à droite, le Polonais a moins souffert et même contribué à l'animation de son équipe. Il a tenté de lancer la révolte des siens en fin de première période grâce à sa formidable débauche d'énergie mais ça n'a pas suffi.

  • Tolisso (4) : aligné derrière l'attaquant comme cela lui est arrivé en ce début de saison, l'international espoir est apparu en dedans avant de disparaitre. Son entente avec Fekir commençait à se faire sentir avant que celui-ci se fasse exclure. Il n'a jamais trouvé le moyen de déstabiliser l'arrière-garde niçoise à part sur cette belle occasion (50e). A sa décharge, il a changé 3 fois de poste durant cette rencontre. Sa responsabilité est engagée sur l'ouverture du score niçoise puisque sa glissade dans sa surface coûte cher en profitant à Baysse (5e).

  • Fekir (non-noté) : aligné à la pointe de l'attaque, le Lyonnais n'a pas vraiment eu le temps de s'exprimer. Malgré quelques coups d'éclair et une connexion avec Tolisso qui partait sur de bonnes intentions, il s'est montré très nerveux. Après un premier contact avec Seri, il s'est rendu coupable d'un croc en jambe sur Baysse avant de lui marcher sur le bras. Cela lui a valu un carton rouge direct (28e) et il a laissé ses coéquipiers à dix pendant plus d'une heure.

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