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Le FC Sète 34 a entamé sa révolution !

Par Josué Cassé
5 min.
Le FC Sète passe sous pavillon étranger. @Maxppp

Rétrogradé administrativement le 12 juillet dernier, le FC Sète 34 navigue, aujourd’hui, dans les profondeurs de son groupe en National 2. Pour tenter de se relancer, la formation sétoise, entraînée par Nicolas Le Bellec, a finalement décidé de passer sous pavillon étranger. Interrogé par nos soins, Yoni Ragioneri, le président des Dauphins, est logiquement revenu sur cette page qui se tourne pour l’un des clubs pionniers du football languedocien.

La fin d’un long feuilleton. L’épilogue de plusieurs mois passés sous haute tension. Officiellement repris par un duo d’investisseurs venus du Nigéria et des Émirats Arabes Unis, le FC Sète 34, présidé par Yoni Ragioneri depuis la démission de Jean-François Gambetti, peut respirer. Au moins concernant l’aspect financier. Avant-dernière du groupe C en National 2 avec seulement huit petites unités, la formation sétoise reste, en effet, à la peine sur le plan sportif. Fragilisé économiquement ces derniers mois, notamment par la perte de nombreux sponsors, le FC Sète 34 aspire désormais à un avenir plus radieux.

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Une situation sportive cataclysmique, un renouveau financier !

«On a essayé de rebondir avec quelques arrivées, de faire un recrutement à la va-vite pour qu’il y ait malgré tout un groupe assez homogène. C’est vrai qu’actuellement, on n’est pas bien placé mais on sent qu’il y a des bases et du progrès. Le problème restait la stabilité financière. On savait, après la rétrogradation, que ça serait compliqué. De ce fait, je travaillais, à côté de ça, pour évaluer la possibilité d’être repris par des investisseurs. J’ai eu plusieurs pistes et celle qui a été la plus plausible pour moi et la meilleure, c’était Laurent Dechaux, passé par le GF38, le PSG, quelqu’un qui connaît beaucoup de choses et qui représentait deux investisseurs, un nigérian et un autre venant des Émirats Arabes Unis», nous confiait, à ce titre, Yoni Ragioneri, patron de l’écurie héraultaise, avant de revenir sur les raisons de ce changement de cap.

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«La mairie et l’agglo nous ont aidés au maximum mais on ne pouvait pas continuer comme ça. Sans investisseurs, on aurait pu terminer la saison mais ça aurait été très compliqué par la suite. La DNCG nous a donc demandé d’apporter toutes les pièces nécessaires pour le 9 janvier prochain, chose que l’on va faire. Une réunion où on va se présenter avec les deux nouveaux investisseurs, Laurent Dechaux et moi-même. On veut prouver que c’est un projet viable et serein. C’est une ambition globale qui concerne le football mais il y aura aussi des investissements sur la ville et sur la région.» Serein malgré la situation sportive des Dauphins, Yoni Ragioneri affiche ainsi un état d’esprit bien plus confiant et très éloigné de l’ambiance délétère régnant au club, il y a encore quelques mois.

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Si Rolland Courbis, alors conseiller du club héraultais, confiait le 12 juillet dernier, «une gestion bordélique», l’ordre semble bel et bien être de retour au FC Sète. «J’étais inquiet en attendant la signature et l’officialisation mais depuis que les investisseurs sont là, ils sont venus visiter la ville tous les deux, je suis serein et maintenant il faut travailler sur le sportif. Tout est carré, ils investiront même en cas de descente du club, ça fait partie de la convention», assurait, à ce titre, le boss du club sétois, refusant toutefois de s’étendre sur le montant des fonds alloués. Désormais pilotés par l’Emirati Salem Ahmed Baobaid et le Nigérian Olatunji Olalekan Mayowa, les pensionnaires du Stade Louis-Michel vont, quoi qu’il en soit, connaître un profond changement au cours des prochaines semaines.

Une page se tourne au FC Sète !

Ainsi, si Nicolas Le Bellec est, pour l’instant, conforté à son poste d’entraîneur principal et qu’Enzo Donis reste également en qualité d’adjoint, plusieurs modifications ont d’ores et déjà été actées. «Concernant l’encadrement sportif, l’entraîneur va rester. C’est logique. Jusqu’à présent, il ne disposait pas des armes pour combattre donc on ne pouvait pas le juger, maintenant, il va les avoir donc on peut repartir sur une base cohérente, on fera le point dans quelques matches. Laurent Dechaux, lui, va devenir manager général et va être assisté par un directeur technique : Egutu Oliseh, le frère de Sunday Oliseh ancien capitaine du Nigéria. Ils vont gérer le côté financier et sportif», ajoutait, en ce sens, Ragioneri avant de revenir sur les évolutions à prévoir. «L’arrivée de ces nouveaux investisseurs va tout changer. C’est une page qui se tourne. On va fonctionner comme un club professionnel, tout va être centralisé, les joueurs vont être payés en temps et en heure, il y aura un code de conduite, une charte du joueur, des horaires, le respect des convocations… etc. Le quotidien va changer et le vestiaire le sait.»

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Prêt à passer l’épreuve de la DNCG - étape au cours de laquelle le club demandera également une levée de l’encadrement de la masse salariale, justifiée par l’arrivée de fonds privés - le FC Sète se projette désormais sur le mercato hivernal avec de l’ambition, de l’argent, mais surtout de la sagesse et de l’humilité… «L’objectif est de se maintenir en National 2 cette saison. Après, nous avons décidé d’un projet sur 7 ans avec l’idée d’une remontée en Ligue 2 mais on le sait, le football ce n’est pas mathématique. On va essayer de dégager une colonne vertébrale avec 6/7 joueurs cette saison, des profils sur lesquels on pourra compter l’année prochaine pour jouer, si possible, les premiers rôles. On a déjà eu quelques départs avec Moussa Kouyaté et Zakarie Labidi qui sont partis sur Toulon et nous, on est sur 5/6 joueurs. On négocie, on a de l’argent, mais on ne veut pas faire n’importe quoi.» Le message est clair, l’ambition est réelle et après le marasme, l’heure de la révolution a bien sonné !

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