L’Inter Miami, le rêve américain de David Beckham débute mal

Par Dahbia Hattabi
4 min.
David Beckham veut construire un beau projet à Miami @Maxppp

Intégrée officiellement en Major League Soccer en 2020, la franchise de l'Inter Miami se veut ambitieuse, sous l'impulsion de David Beckham. Mais l'écurie floridienne vit des débuts particulièrement difficiles. Gros plan.

Le rêve américain. Joueur des Los Angeles Galaxy entre 2007 et 2012 (il a été prêté à l'AC Milan entre temps), David Beckham n'a jamais coupé le cordon avec les Etats-Unis. Rapidement, l'idée a germé en lui de fonder sa propre franchise de Major League Soccer. Epaulé par Simon Fuller, l'impresario qui lança les Spice Girls avec son épouse Victoria, et par l'homme d'affaires Marcelo Claure, l'ancien footballeur anglais était identifié en 2013 par Don Garber, le commissaire de la ligue, comme le nouveau propriétaire du club de Miami, qui cherchait des repreneurs après la fin du Miami Fusion. Dans la foulée, en décembre 2013, le Spice Boy et ses associés étaient autorisés par le conseil de la MLS à négocier avec la ville de Miami afin de construire un stade.

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Un projet ambitieux signé Beckham

Puis, le 5 février 2014, Beckham annonçait fièrement la création de la Miami Beckham United. Quatre ans plus tard, en janvier 2018, Don Garber officialisait l'arrivée de l'Inter Miami en MLS en 2020. «Bienvenue au sein de la Major League Soccer. Nous savons que les bonnes personnes sont aux manettes et le moment est venu pour Miami de devenir une ville importante de la MLS», avait-il confié. Et c'est lors de la 25e édition de la Major League Soccer que l'Inter Miami, dirigé notamment par David Beckham, a fait ses grands débuts près de six ans après sa création officielle. Novice mais ambitieuse, la franchise basée en Floride souhaitait bien figurer dès son entrée en lice. Pour cela, elle comptait (et compte toujours) profiter du carnet d'adresse de son patron.

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Ainsi, les noms de Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Edinson Cavani, Luis Suarez, Radamel Falcao, Sergio Busquets ou encore Javier Pastore ont été mentionnés. Mais aucun d'entre eux n'a rejoint l'écurie de Miami. En attendant, elle a misé sur des éléments tels que Matias Pellegrini (20 ans, Argentin) ou encore Jay Chapman (26 ans, Canadien). Mais à écouter les dirigeants du club, cela prendra du temps pour réussir à bâtir une équipe compétitive. Miami a aussi choisi de donner les commandes de l'équipe à Diego Alonso, qui a entraîné dans son pays en Uruguay mais aussi au Paraguay et au Mexique. Un pays où il a remporté le championnat national avec Pachuca mais aussi la Ligue des Champions CONCACAF avec Pachuca en 2017 puis Monterrey en 2019.

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Les débuts compliqués de l'Inter Miami

Malgré ce joli CV, la mission est pour le moment ardue pour Alonso et ses troupes en MLS. En effet, lors des deux premières journées du championnat américain, la formation de Miami s'est inclinée à deux reprises. Les deux rencontres étaient jouées à l'extérieur. Ainsi, elle a perdu face au Los Angeles le 1er mars (1-0) avant d'être battue par DC United le 7 mars (2-1). Un démarrage compliqué. Mais cette dynamique a été vite stoppée suite à la suspension du championnat en raison de l'épidémie de coronavirus. Mais depuis la reprise, l'Inter Miami continue d'être dans le dur. Lors du tournoi de relance de la MLS organisé à huis-clos à Orlando (MLS is Back), dans un format semblable au Mondial avec des éliminations directes; la franchise de Beckham n'a pas brillé.

Ainsi, elle s'est inclinée à trois reprises dans le groupe A. Tout a commencé par une défaite face à Orlando City (2-1, 8 juillet). Puis, Miami a été battu par Philadelphia Union (2-1, 14 juillet). Enfin, elle a enchaîné avec un troisième revers hier face à New York City (1-0). Ce qui porte son total à 5 défaites au total en autant de rencontres cette saison. Un bien triste bilan pour l'écurie, qui a été la première à être éliminée du tournoi de reprise. Il faut dire qu'elle ne s'est pas montrée particulièrement solide, elle qui a encaissé au minimum un but par match. Un point sur lequel elle devra absolument travailler à l'avenir. Le chantier est immense pour David Beckham et ses équipes, qui doivent gérer en parallèle la construction d'un nouveau stade de 19 000 places à Fort Lauderdale. Le rêve américain ne commence pas de la plus belle des manières pour le Spice Boy, rattrapé pour l'instant par la réalité du terrain. Espérons pour lui que la suite soit synonyme de succès.

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