Maroc - Espagne : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Romain Saïss au duel face à l'Espagne @Maxppp

Suite des huitièmes de finale de la Coupe du Monde avec le choc de la Méditerranée entre les Lions de l'Atlas et la Roja.

C'était un des huitièmes les plus attendus. Après avoir créé la surprise dans ce groupe de la mort, laissant la Belgique sur le carreau, le Maroc affrontait l'Espagne, deuxième suite à sa défaite face au Japon lors de la dernière journée de la phase de poules. Les deux sélectionneurs sortaient l'équipe type pour ce duel, avec Llorente à droite côté espagnol comme seule vraie nouveauté. A noter que cet Education City Stadium était acquis à la cause marocaine, avec des milliers et des milliers de supporters des Lions de l'Atlas présents dans les travées. La rencontre démarrait sur un rythme assez intense, avec des débats équilibrés et ce traditionnel round d'observation. Comme c'était à prévoir, l'Espagne faisait face à une équipe marocaine plutôt repliée, et peinait à développer son jeu. Dans le même temps, le pressing intense et agressif de la Roja empêchait le Maroc de se projeter facilement.

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Une véritable guerre tactique. Il y avait cette belle action de la Roja avec une barre de Gavi, mais l'action était annulée à cause d'un hors-jeu précédent (25e), et dans la foulée, Marco Asensio loupait une belle occasion, avec une frappe dans le petit filet (26e). C'est à la 32e que le Maroc signait son premier avertissement, avec une frappe lointaine bien sentie de Mazraoui, captée en deux temps par Unai Simon. Sur un joli numéro de Boufal, Aguerd expédiait une tête au-dessus de la barre (42e). Une première période assez équilibrée, et avec peu d'occasions d'un côté comme de l'autre. Les deux équipes donnaient clairement l'impression de ne pas vouloir prendre trop de risques, chacune à leur manière.

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Au bout du suspense...

Au retour des vestiaires, c'était un scénario assez similaire, avec des Marocains solides dans leur moitié de terrain face à des Espagnols qui peinaient à briser ce mur. Le chrono défilait, et rien ne changeait vraiment. Luis Enrique faisait notamment entrer Carlos Soler et Alvaro Morata, alors que Regragui sortait Boufal pour Abde peu après l'heure de jeu. Au fur et à mesure qu'on approchait de la fin, la fatigue aidant, il y avait logiquement un peu plus d'espaces d'un côté comme de l'autre. L'Espagne commençait à se présenter de façon de plus en plus insistante aux abords de la surface, et Aguerd sortait une belle intervention devant Olmo (79e). Le défenseur marocain s'est cependant blessé par la suite. Morata commençait aussi à poser quelques soucis aux défenseurs marocains. Sur la dernière situation chaude du match, sur un coup franc borré par Olmo, Bounou sortait une belle main (90e+5). Et Laporte n'a pas pu expédier le cuir au fond sur le corner qui a suivi.

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Place aux prolongations donc, alors que les joueurs des deux équipes montraient déjà des signes évidents de fatigue. Le Maroc démarrait d'ailleurs la première période de cette demi-heure additionnelle de façon un peu plus offensive, avec du mordant, face à une Espagne un peu déboussolée. Mais peu à peu, la Roja reprenait le contrôle, avec un bon Nico Williams sur le flanc droit. Mais c'est bien le Maroc qui avait la meilleure occasion. Servi par Ounahi, Cheddira frappait dans la surface mais Unai Simon répondait présent (103e) ! Une sacrée intervention du portier basque pour éviter le but marocain. Le deuxième acte des prolongations n'accouchait d'aucune véritable occasion, si ce n'est Cheddira, rattrapé par les défenseurs espagnols alors qu'il avait une superbe opportunité de marquer en contre. Sarabia touchait le poteau au deuxième poteau (120e). Tout s'est joué aux tirs au but, où Sarabia a notamment touché le poteau et Bounou a sorti les tentatives de Soler et Busquets. Benoun avait loupé le sien, mais sans conséquence, et Hakimi a inscrit le tir au but de la victoire ! Le Maroc jouera les quarts de finale de la Coupe du Monde 2022 !

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  • Homme du match : Amrabat (8) : véritable bouée de sauvetage de la défense centrale, le joueur de la Fiorentina est souvent venu s’intercaler dans la charnière centrale. Auteur d’un sauvetage incroyable face à Ferran Torres (25e), il était tout simplement partout. Une débauche d’activité couplée à un sens tactique qui ont été très précieux pour les Lions de l’Atlas. Même en prolongation, il s'est arraché à la récupération. Superman était marocain ce soir.

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Maroc

  • Bounou (6) : souvent mis sous pression par les passes en retrait de ses coéquipiers, le Sévillan a parfaitement su relancer le cuir. Une erreur de relance aurait toutefois pu coûter cher (25e), mais il s’est rattrapé. Auteur d’un arrêt sur un coup franc à bout portant d’Olmo (54e).

  • Hakimi (5,5) : auteur d’un coup franc dangereux (12e), le joueur du PSG n’a pas eu l’apport offensif habituel. Beaucoup d’erreurs dans les passes. Match sans grand relief, mais il s'est donné pour défendre.

  • Aguerd (6,5) : le patron de la défense marocaine a serré les dents. Dans le dur physiquement en fin de match, il a rendu une copie de bonne facture. Présent dans les duels, auteur d’interventions décisives (67e, 80e), il a rarement été pris à défaut. Il a même eu une occasion de but sur un centre juste avant la mi-temps (43e). Malheureusement pour lui, il a dû céder sa place sur blessure. Remplacé par El Yamiq (84e).

  • Saïss (6,5) : même constat que l’ancien pensionnaire du SRFC. Rigoureux sur le plan tactique, le capitaine des Lions de l’Atlas a écoeuré les attaquas espagnols. Bon de la tête, prêt à jaillir sur les passes en profondeur adverses, il a tenu son rang. Même blessé, il n'a pas voulu sortir, préférant tout donner jusqu'au bout. Admirable.

  • Mazraoui (5,5) : auteur de la première frappe cadrée de son équipe (33e), le joueur du Bayern Munich a énormément donné dans ce match. Bien plus en vue qu’Hakimi, l’ancien pensionnaire de l’Ajax était incertain à cause de problèmes physiques. Eh bien cela ne s’est pas vu pendant la rencontre tant il a parcouru des kilomètres sur son côté gauche. Remplacé par Attiat-Allah (82e).

  • Ounahi (4,5) : match très discret. Dans une rencontre où ses coéquipiers ont avalé de nombreux kilomètres pour ne pas se faire déborder par les Espagnols, il n’a pas été d’une grande aide. S’est souvent contenté de passe en arrière. Il a monté en intensité en fin de match, mais a multiplié les fautes. Remplacé par Benoun (119e).

  • Amrabat (8) : voir ci-dessus.

  • Amallah (4,5) : à l’instar d’Ounahi, le milieu du Standard de Liège a été l’autre point faible de son équipe. Bien trop discret, il a paru subir le match. Remplacé par Sabiri (82e).

  • Ziyech (5,5) : attendu comme le leader capable de porter le Maroc en quart, le joueur de Chelsea a une nouvelle fois rendu une copie décevante. Alors que Boufal mettait le feu à la défense ibère sur son côté gauche, le numéro 7 n’a pas souvent fait de différences. On ne pourra toutefois pas lui retirer ses nombreux replis défensifs.

  • En-Nesyri (4,5) : s’il n’a pas la moyenne, ce n’est pas parce qu’il ne s’est pas donné. Mais il a eu le rôle le plus ingrat du match. Seul au milieu de la défense espagnole, il n’a presque rien eu à se mettre sous la dent et a dû courir pour faire le pressing. Remplacé par Cheddira (82e).

  • Boufal (6,5) : l’Angevin avait une mission pas simple : faire des différences, souvent seul, lors des rares situations de contre pour le Maroc. Auteur de quelques dribbles bien sentis, il a été un véritable poison pour Llorente. Remplacé par Abde Ez (66e).

Espagne

  • Simons (4) : un bon arrêt de loin devant Mazraoui (33e) à signaler et un bel arrêt de la jambe, à bout portant devant Cheddira (104e). Mais son jeu au pied a été plus que discutable tout au long du match, il a parfois manqué de peu de se faire surprendre (90e). Sur la séance de tirs au but, il n'a réalisé qu'un arrêt anecdotique de Benoun.

  • Alba (4) : en première période, il a été beaucoup sollicité sur son côté gauche et a beaucoup combiné avec Olmo et Pedri. Mais il a manqué tous ses centres (trois tentés). Il est ensuite resté derrière, pour contenir les montées de Ziyech. Il a ensuite manqué de fraîcheur et n'est quasiment plus monté vers le camp marocain. Logiquement remplacé par Baldé (97e) pendant la prolongation.

  • Laporte (6) : un dégagement décisif (42e) et de la présence dans le jeu aérien, notamment sur les coups de pied arrêtés. Le Cityzen a montré beaucoup de solidité tout au long du match, en se montrant juste dans sa relance. Le patron de cette défense espagnole, même si on n'a que très peu vu ses réelles qualités défensives.

  • Rodri (5) : la partie a été plus difficile pour lui, qui a dû beaucoup aidé un Llorente en difficulté et faire face à un Boufal en feu lors de la première mi-temps. Une belle intervention devant En-Nesyri (30e). Il a ensuite eu une partie plus tranquille et n'a plus vraiment été inquiété, en se montrant efficace dans les airs (7 duels gagnés). Mais a fait preuve de faiblesse au duel devant Cheddira, qui s'est retrouvé seul devant Simon (104e).

  • M. Llorente (4) : aligné pour la première fois depuis le début du Mondial 2022, il n'a clairement pas été en confiance. Le Colchonero a eu du mal défensivement et a commencé la partie en se faisant mettre dans le vent par Boufal (22e), avant de se refaire piéger par l'ailier du SCO d'Angers (42e). Cela a été un peu mieux pour lui après la pause, où il a eu un rôle plus offensif, mais là encore, Llorente n'a pas brillé.

  • Busquets (4) : il a bien contenu Ounahi et En-Nesyri, mais a parfois manqué de vitesse face à la défense marocaine. Il n'a également pas toujours été juste dans ses passes vers l'avant et n'a pas fait les meilleurs choix. Ce qu'il a d'ailleurs trop peu fait, car on l'attendait pour casser les lignes du bloc marocain.

  • Pedri (5) : très actif sur la gauche du terrain, le Barcelonais a été présent pour embêter l'entre-jeu marocain. Il a été très présent défensivement et a beaucoup aidé Busquets. Offensivement, il a été le seul à proposer des combinaisons et des ouvertures vers ses attaquants. Mais après la pause, il a peu à peu disparu et n'a pas vraiment été aidé même si l'entrée de Nico Williams lui a permis de jouer plus haut.

  • Gavi (5) : une faute concédée (11e), mais un bon travail de conservation de balle. Il a fait de gros efforts défensifs, en gagnant tous ses duels (7). On aurait aimé plus le voir offensivement, mais il a bien été pris par le milieu de terrain marocain, qui l'a beaucoup gêné. Le jeune joueur du FC Barcelone ne s'est procuré qu'une occasion, sur la barre, mais a été signalé hors-jeu. Remplacé par Soler (65e) : (4), qui a réalisé une belle entrée en proposant des solutions, mais on ne l'a pas vu dans les rares occasions espagnoles. De plus, il manque son tir au but.

  • Olmo (4) : une bonne récupération dans les pieds d'Hakimi, mais Gavi était hors-jeu (26e). Il a dû faire beaucoup d'efforts pour devancer Hakimi tout au long du match et a parfois été gagnant (35e, 56e). Un bon coup-franc frappé, repoussé devant sa ligne par Bounou (55e). Il a été l'attaquant espagnol le plus juste de la soirée, mais était bien moins flamboyant que lors de ses dernières prestations. Remplacé par Fati (97e).

  • F. Torres (3) : une perte de balle dangereuse (33e), qui illustre son manque de justesse tout au long du match. Ses contrôles de balle n'ont pas toujours été bon et il n'a pas fait la différence sur son côté, bien pris par Mazraoui (17 pertes de balle). Décevant, il a logiquement été remplacé par N. Williams (76e), qui a tout de suite été plus dangereux (79e) et a apporté de la vitesse et de la technique, ce qui manquait beaucoup côté espagnol. Il a été frais et précis sur ses centres (99e, 118e). Mais a cédé sa place à Sarabia (119e), pour la séance de penalty... qui a manqué sa tentative.

  • Asensio (3) : un bon travail de pressing en début de match, avant une première frappe tenté, mais hors cadre (26e). L'attaquant madrilène a manqué de justesse dans son jeu de passe et a complètement été bloqué par la charnière des Lions de l'Atlas. Une partie très frustrante pour le buteur, remplacé par Morata (65e) : (5), auteur d'une grosse frappe en angle fermé (81e). Il n'a ensuite plus eu d'opportunités à se procurer, mais s'est montré intéressant et a pesé sur la défense adverse.

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