Ligue Europa, Nice : alerte maximale pour un nouveau fiasco européen
Quatrième de Ligue 1 l’an dernier, l’OGC Nice avait su déjouer les pronostics. Magnifié par Franck Haise, le collectif azuréen a toutefois connu une refonte cet été et les résultats sont pour le moment inquiétants, surtout avant de disputer l’Europa League, une compétition où les Aiglons ont déçu la saison dernière.

Alors que les plus grosses équipes de Ligue 1 répondent présentes et figurent dans le haut du classement, une équipe ne fait pas partie de la première partie de tableau comme attendu. En effet, l’OGC Nice ne pointe qu’à la douzième place après 5 journées et avec seulement 6 points. Décevants, les Aiglons ont déjà perdu trois fois face à Toulouse (1-0), Le Havre (3-1) et sortent d’une humiliation contre Brest (4-1). Les seules victoires sont intervenues contre l’AJ Auxerre (3-1) et le FC Nantes (1-0). Une entame de saison inquiétante pour une équipe également reversée en Ligue Europa après son élimination par Benfica (2-0/2-0) au 3e tour de qualification de la Ligue des Champions. Affrontant, l’AS Roma ce soir, le club azuréen est dans une période compliquée.
Récoltant 108 millions d’euros cet été sur le mercato, l’OGC Nice a connu de nombreux départs avec des cadres comme Evann Guessand (Aston Villa), Marcin Bulka (Neom SC), Badredine Bouanani (Stuttgart), Gaëtan Laborde (Al-Diraiyah) ou encore Pablo Rosario (FC Porto). Dans le même temps, neuf joueurs sont arrivés avec Isak Jansson, Yehvann Diouf, Charles Vanhoutte, Kevin Carlos, Kojo Peprah Oppong, Salis Abdul Samed, Gabin Bernardeau, Juma Bah et Tiago Gouveia. Et ces renforts ont encore du mal à se montrer utiles. Peu efficace offensivement, Nice limite la casse défensivement avec Juma Bah, Kojo Peprah Oppong et Yehvann Diouf qui ont su trouver leur place. En revanche devant, les deux grosses arrivées Isak Jansson et Kevin Carlos n’ont pas su se montrer efficaces. De plus certaines pistes prioritaires avaient échoué comme Ransford Königsdörffer et Mahdi Camara.
Un climat compliqué pour Nice
«La période du mercato est délicate. Des joueurs veulent partir et ça peut diffuser dans le groupe des choses un peu négatives. On est là-dedans aujourd’hui. Mais il faut qu’on tienne le cap. Maintenant, le mercato est terminé et on doit repartir de l’avant», confiait le directeur sportif Florian Maurice à L’Equipe. Conscient que l’été a laissé des traces, Nice a dû aussi composer comme l’an dernier avec quelques pépins physiques. Mohamed Abdelmonem et Youssouf Ndayishimiye sont encore touchés aux ligaments croisés depuis la fin de saison dernière. Sur le début de saison, Dante Bonfim, Moïse Bombito et Ali Abdi ont aussi connu des pépins. Ces trois derniers sont sur le retour, une bonne nouvelle même si la défaite 4-1 contre Brest concédée ce samedi reste dans les têtes.
C’est sûr qu’on est loin du compte, il faut le constater. Je ne dis pas que je n’ai pas de motifs d’espoir, car en dehors des deux surfaces, il y a des choses positives. Mais l’essence du haut niveau, c’est l’efficacité. Vous pouvez faire des choses intéressantes, mais si vous n’êtes pas efficaces… C’est l’une des données les plus importantes du haut niveau confiait Franck Haise après la déroute contre les Bretons. S’il faudra se relever en Ligue 1, il faudra aussi le faire en Ligue Europa. Engagé comme Lille et l’Olympique Lyonnais dans la compétition, Nice voudra évidemment faire mieux que la saison dernière. Catastrophique, le club azuréen avait terminé 35e sur 36 équipes avec trois points et avait réussi à finir uniquement devant Qarabag. Pas épargné par le tirage au sort, Nice défiera l’AS Roma, Fernerbahçe, le Celta de Vigo, Fribourg, le FC Porto, Braga, Go Ahead Eagles et Ludogorets, de sacrés morceaux.
Pas dans une situation optimale, Nice a pourtant le devoir de faire mieux et Franck Haise en est conscient : «on est allés chercher cette 4e place pour disputer un tour préliminaire de Ligue des champions ou jouer la Ligue Europa, donc on doit prendre cette compétition avec beaucoup de plaisir. Beaucoup d’équipes françaises aimeraient être à notre place, donc vivons pleinement ce match (contre Rome ndlr). On cherche toujours à jouer les matches à fond. Je ne vais pas refaire l’histoire concernant la saison dernière, on a la refaite 50 fois. Ce qui compte, c’est de vivre pleinement ce premier match et de tous les vivre ainsi. C’est une chance d’avoir des matches comme ça. Quand vous êtes joueur ou entraîneur, il faut juste croquer dedans. Intelligemment, pas n’importe comment, surtout contre la Roma, mais il faut croquer dedans.» Gare toutefois à l’intoxication alimentaire pour des Aiglons qui arrivent dans le flou sur la scène européenne…
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