Etats-Unis, SM Caen : la montée en puissance de Nicholas Gioacchini

Par Maxime Barbaud
3 min.
Nicholas Gioacchini célèbre ici le but de la victoire face à Amiens @Maxppp

Auteur d'un début de saison prometteur au Stade Malberbe de Caen qui lui a ouvert les portes de la sélection américaine, Nicholas Gioacchini a brillé pour ses débuts à l'international.

L'ascension de Nicholas Gioacchini est décidément fulgurante. Appelé à disputer ses premiers matchs professionnels il y a à peine un an en Ligue 2 à l'arrivée de Pascal Dupraz, l'attaquant caennais et italo-américain s'est immédiatement fait une place de titulaire dans le onze. Après une première saison honorable pour un néophyte mais écourtée par la crise sanitaire (2 buts en 16 apparitions dont 14 titularisations), le joueur aux racines jamaïcaines également démarre ce nouvel exercice pied au plancher, au point d'être convoqué par la sélection américaine.

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Après avoir disputé les 11 dernières minutes face au Pays de Galles (0-0) en milieu de semaine dernière, le joueur de 20 ans a fêté sa première titularisation ce lundi contre le Panama par un doublé. Bien placé en rodeur des surfaces pour propulser ce ballon relâché par le gardien adverse (22e), il terminait ensuite le travail dans les six mètres de la tête suite à une remise de Miazga (26e). De quoi offrir une belle victoire au team USA (6-2) même si le penalty repoussé par Mosquera (65e) lui est resté en travers de la gorge.

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Un doublé pour lancer sa carrière internationale

«J'ai eu une semaine que je n'oublierai jamais, jamais, jamais. Ma première impression, je pense que ce n'est pas mauvais mais j'aurais pu faire beaucoup mieux, être plus disponible pour le milieu de terrain, même pour les défenseurs centraux. Dans la surface de réparation, j'avais encore des zones où je sentais que j'aurais dû avoir un temps d'avance. Il y a toujours quelque chose à revoir et à retenir. Mais inscrire deux buts, ce n'est pas facile non plus», reconnaissait le garçon de Kansas City, qui a ensuite grandi à Parme.

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Certes, l'adversité de la 77e nation au classement FIFA est relative mais cela a permis au polyglotte avant-centre d'être élu homme du match, de lancer sa carrière internationale, et de justifier les choix de son sélectionneur. Doté d'une grande génération dorée mais encore tendre, Gregg Berhalter a aligné une équipe de 22 ans et 154 jours de moyenne d'âge. «On peut dire qu'il était un peu stressé. Mon travail consistait simplement à lui donner confiance et à lui dire qu'il était bon. Et il l'a montré ce soir», reconnaissait le sélectionneur après la rencontre, à propos de Gioacchini. Comme le Normand, 7 autres joueurs ont fait leur grand début en sélection durant ce rassemblement.

En attendant de le revoir sous la tunique américaine, celui qui a déménagé en Italie à 8 ans, puis à Paris à l'âge de 15 ans (son père travaillait dans l’industrie des pâtes, l'obligeant à déménager régulièrement), va retrouver le Stade Malherbe de Caen (4e de L2) où l'attend un derby important ce week-end face au Havre (7e au classement). Buteur à 3 reprises en 8 rencontres de Ligue 2 cette saison (7 titularisations), le joueur passé par DC United, le Red Star ou encore le Paris FC se sait attendu au tournant. Car si on dit de lui en interne qu'il possède «une mentalité exceptionnelle et grande maturité», il a désormais un standing d'international américain à défendre et à justifier.

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