Coupe du Monde 2022, Équipe de France : le Mondial contrasté d’Ousmane Dembélé
Pourtant performant en poules, Ousmane Dembélé a connu une baisse de régime considérable durant la phase à élimination directe de cette Coupe du Monde, jusqu'à en devenir presque invisible...

Si certains joueurs ont su garder une certaine régularité dans cette Coupe du Monde 2022 au Qatar, achevée par le troisième sacre mondial de l'Argentine (3-3, 4-2 aux t.a.b), ce n'est pas vraiment le cas d'Ousmane Dembélé (25 ans). Après plusieurs mois de flou en fin de saison dernère, l'ailier français avait finalement prolongé son contrat avec le FC Barcelone cet été avant de montrer un visage bien plus intéressant sous le maillot blaugrana, inscrivant 5 buts et délivrant 7 passes décisives jusqu'à début novembre. Un renouveau qui s'annonçait important pour l'équipe de France, qui allait récupérer un Dembouz plein d'énergie, mais aussi décisif et virevoltant sur son couloir droit pour multiplier les occasions de danger et offrir plus de solutions à Didier Deschamps.
D'atout offensif intéressant...
En effet, le natif d'Evreux semblait plus précis sur son rôle, de quoi lui donner une idée claire de ce qu'attend son sélectionneur : « le coach me demande de prendre les un contre un, d'apporter du danger. Quand Antoine écarte un peu plus, je rentre dans l'axe. Le coach me demande toujours d'apporter des occasions », avait déclaré le principal intéressé en conférence de presse au début de la compétition. Une mission plus que réussie en phase de poules, puisque le Catalan s'était montré incisif dans son couloir, toujours présent pour éliminer son vis-à-vis et trouver un coéquipier dans la surface. Auteur d'une passe décisive pour Kylian Mbappé face à l'Australie (victoire 4-1), il sort de la phase de poules avec une note moyenne de 7,5 accordée par notre rédaction, de quoi promettre bien plus pour la suite. De quoi confirmer un peu plus son invincibilité en tant que titulaire en équipe de France (12 victoires et 4 nuls après ce Mondial).
Devenu titulaire indiscutable de DD à la droite de l'attaque, Ousmane Dembélé récidive en huitième de finale face à la Pologne et s'offre une deuxième offrande dans ce Mondial sur le but du break de Mbappé, encore lui. Cette renaissance venait récompenser en quelque sorte son bien-être depuis quelques temps dans sa carrière, que ce soit sportivement ou humainement. En effet, le numéro 7 des Bleus paraît plus détendu, plus sûr de lui et parfois même communicatif avec ses coéquipiers sur le terrain, que ce soit au Barça et en EdF. Mais au fil de la compétition, l'ancien de Rennes et du Borussia Dortmund n'est plus aussi offensif qu'on le connaît : car oui, avec son coéquipier en club Jules Koundé, en difficulté dans ce Mondial, Dembélé est obligé d'être plus bas sur le terrain pour fermer un peu plus le couloir droit aux attaquants adverses, conscients des lacunes du défenseur central de formation dans ce secteur.
... à l'ombre de lui-même
Ce rôle d'ailier plus bas sur le rectangle vert faisait parfois penser à celui que Blaise Matuidi a connu en 2018 de l'autre côté, même si l'ex-Parisien avait plus d'aptitudes défensives pour tenir ce poste. Son rendement offensif en était logiquement affecté : alors qu'il était déjà à 9 passes clés sur ses 4 premières rencontres, Dembélé n'en distille que 2 autres sur les trois matches restants de la phase à élimination directe (Angleterre, Maroc, Argentine), ce qui confirme sa baisse de régime, déjà, sur la suite du tournoi. De plus, le Barcelonais n'a cessé de faire les frais des premiers changements tactiques de Didier Deschamps, qui décide de faire entrer Kingsley Coman - également en difficulté dans ce Mondial - pour garder la même imprévisibilité sur ce flanc-là. Moins tranchant dans son jeu, le Blaugrana devenait de plus en plus fantomatique avant de se montrer au pire des moments...
En manque de confiance dès les quarts de finale, Ousmane Dembélé perdait de sa superbe et n'apportait plus aucune plus-value, pas aidé par l'absence offensive de Kounde, contrairement à Théo Hernandez avec Kylian Mbappé. Si Deschamps avait la possibilité de le laisser sur le banc pour tenter de créer un électrochoc chez le joueur de 25 ans, l'état de santé de Coman le contraignait à garder OD7 à droite, absent face au Maroc et malheureux auteur d'une faute sur Angel Di Maria pour offrir l'ouverture du score à l'Albiceleste de Lionel Messi, avant de faire les frais du coaching dès la 40e minute de jeu. Une sortie prématurée qui venait conclure une prestation globale décevante de sa part, surtout quand on connaît ses capacités intrinsèques. Après un rôle de remplaçant en 2018 et une absence du Championnat d'Europe 2020, Ousmane Dembélé rate l'occasion d'écrire une belle page avec l'équipe de France en tournoi majeur. Avant l'Euro 2024, peut-être ?
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