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Le PSG annonce le départ de Presnel Kimpembe

Presnel Kimpembe s’en va du PSG après 20 ans passés au club. Jamais vraiment remis de sa terrible rupture du tendon d’Achille en février 2023, le défenseur central n’avait plus d’avenir dans son club de toujours. Il s’est engagé avec le Qatar Sports Club.

Par Maxime Barbaud
4 min.
Presnel Kimpembe à l'entraînement avec le PSG @Maxppp

Tous les supporters du PSG craignaient que ce jour arrive. Le plus tard possible. Il devenait malheureusement une évidence. A un an de la fin de son contrat, Presnel Kimpembe (30 ans) quitte son club de toujours pour s’engager en faveur du Qatar Sports Club, actuellement 2e de la Qatar Stars League. C’est la fin d’une longue histoire d’amour de 20 ans entre le défenseur et les Rouge et Bleu. «Formé au Paris Saint-Germain, Presnel Kimpembe s’engage au Qatar Sports Club dans le cadre d’un transfert définitif, après vingt ans passés en Rouge & Bleu. (…) Enfant de la région parisienne, Titi, capitaine et leader, Presnel Kimpembe restera pour toujours un joueur majeur dans l’histoire du Paris Saint-Germain. Le club et ses supporters le remercient pour toutes ces années et lui souhaitent une bonne continuation pour la suite de sa carrière.»

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Il s’agit là d’une fin de cycle pour le joueur et son club formateur. Kimpembe était arrivé en 2005 à l’âge de 10 ans au PSG. Il y a fait toutes ses classes avant de franchir le pas de l’équipe première, chose plutôt rare à Paris. Surtout, et on peut parler ici d’exception depuis la venue de QSI en 2011, il s’y est installé dans la durée jusqu’à en devenir l’un des leaders et même le capitaine adjoint derrière l’indéboulonnable Marquinhos. Depuis sa première apparition professionnelle lors de la saison 2014/2015 (contre Lens), le gaucher aura cumulé 241 matchs toutes compétitions confondues, quelques saisons comme titulaire, pour trois buts inscrits, et un palmarès long comme le bras (27 titres, dont 8 de champion de France).

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Révélé contre le Barça de Messi

D’abord barré par le duo Marquinhos-Thiago Silva, le natif de Beaumont-sur-Oise a longtemps dû patienter pour se faire une place dans le onze. Il en avait déjà pris l’habitude durant ses jeunes années au centre de formation. Kimpembe n’a jamais été un talent précoce, ni celui sur lequel ses formateurs envisageaient une grande carrière. De sa génération (1995), les Kingsley Coman, Adrien Rabiot, Mike Maignan et même Hervin Ongenda ont tous une longueur d’avance sur lui. Défenseur laborieux mais aussi travailleur que résiliant, "Presko" a déjoué tous les pronostics pour devenir un élément emblématique adoré du Parc des Princes et du PSG sur cette dernière décennie.

Pas grand monde ne misait sur lui, comme ce beau soir de février 2017 où il doit remplacer Thiago Silva au pied levé. Pour le tout premier match de Ligue des Champions de sa carrière, il étouffe Lionel Messi en personne. Cette victoire 4-0 contre le Barça demeure son acte de naissance footballistique. Tout le monde connaît la suite. Avec le retour de Thiago Silva sur le terrain, le numéro 3 assiste à la Remontada depuis le banc de touche. Il n’empêche, sa performance a marqué les esprits. Didier Deschamps l’emmène avec lui en Russie où il est sacré champion du monde en 2018 (28 sélections dont 2 capitanats). Il est même titulaire à l’Euro 2020 avec moins de réussite.

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Sa grave blessure a précipité la fin de son histoire au PSG

Sa carrière a pris un virage difficile avec cette rupture du tendon d’Achille en février 2023 sur la pelouse du Vélodrome, dont il a eu toutes les peines du monde à se remettre. Depuis son retour en novembre 2024, il n’avait disputé que 5 bouts de matchs avec le PSG (76 minutes). L’avènement de la bande de Luis Enrique et de la charnière Marquinhos-Pacho a fini par achever ses dernières illusions. Peu de monde croyait en son retour possible après une si longue absence. En guise de services rendus, la direction lui avait tout de même accordé une prolongation (jusqu’en 2026) à l’automne 2023. Un geste que le leader du vestiaire n’oubliera pas et le voir soulever la Ligue des Champions au printemps dernier, même si son influence fut minimale (quelques minutes disputées au retour contre Brest lors des barrages), est finalement la plus belle des manières de tourner la page.

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