France - Grèce : le dernier match catastrophique de l’arbitre Mateu Lahoz !

Par Josué Cassé
4 min.
Mateu Lahoz lors de France-Grèce. @Maxppp

Au sifflet de France-Grèce pour le dernier match de sa carrière, Mateu Lahoz a livré une prestation pour le moins contestable. Une rencontre émaillée par plusieurs situations litigieuses, ce qui a eu le don d’agacer Didier Deschamps et Kylian Mbappé…

Quatre cartons jaunes. Un carton rouge. Un penalty provoqué. Ce lundi soir, au Stade de France, la Grèce a tout tenté pour stopper l’armada offensive des Bleus. Dans un match du groupe B comptant pour les qualifications à l’Euro 2024, les hommes de Gustavo Poyet ont finalement craqué face à Kylian Mbappé, auteur de son 40e but en 70 sélections. Une nouvelle réalisation permettant, par ailleurs, au Bondynois d’inscrire sa 54e réalisation lors de l’exercice 2022-2023, club et sélection confondus, et ainsi de devenir le meilleur buteur français sur une saison, devant Just Fontaine. Une opposition qui marquait également le dernier match en carrière de l’arbitre Mateu Lahoz.

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Des penaltys oubliés pour les Bleus !

Désigné au sifflet pour cette rencontre internationale, l’Espagnol de 46 ans s’est d’ailleurs fait remarquer pour sa dernière et pas de la meilleure des manières… Dès la 2e minute de jeu, Kylian Mbappé tentait de couper un centre de Kingsley Coman. Retenu par le maillot, le buteur tricolore s’effondrait dans la surface grecque mais Lahoz ne bronchait pas. Même son de cloche quelques minutes plus tard où sur un cafouillage dans la zone décisive, Théo Hernandez voyait lui le ballon rebondir sur la main d’un défenseur grec. Impassible, l’Espagnol subissait alors les foudres du Stade de France. Déstabilisé ou juste ému pour sa dernière apparition, celui qui avait dégainé seize cartons (dont un rouge) lors du quart de finale de Coupe du monde entre les Pays-Bas et l’Argentine (2-2, 3-4 aux t.a.b.) enchaînait les erreurs de jugement.

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Sur un nouveau centre à destination de Mbappé, finalement poussé des deux mains dans le dos par son défenseur, l’Espagnol restait encore de marbre (26e). Et que dire de cette nouvelle situation litigieuse juste avant la pause. Après un joli travail dans la surface grecque, KM7 était encore percuté par un défenseur (41e). Penalty ? Toujours pas. Pire encore, Lahoz demandait à l’attaquant français de se relever et le rappelait à l’ordre après des contestations du capitaine tricolore. De quoi agacer Didier Deschamps, présent au micro de TF1 à la pause. «Il n’y a pas qu’une, mais trois ou quatre situations qui peuvent être… Mais bon… À partir du moment où il ne siffle pas et on ne lui signifie pas qu’il y a erreur manifeste… Ce sont des situations qui auraient pu être appréciées différemment. Cela n’a pas été le cas», pestait le sélectionneur.

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Le match de trop ?

Au centre de l’attention lors du premier acte, Mateu Lahoz n’était pas davantage inspiré au retour des vestiaires. S’il désignait, cette fois-ci, le point de penalty sur une grossière faute de Mavropanos, coupable d’un coup de pied dans la tête d’Antoine Griezmann, ce dernier échappait pourtant au carton rouge… Sur les écrans du Stade de France, il fut d’abord marqué : «VAR, vérification du penalty», avant de voir apparaître : «VAR, vérification d’un possible carton rouge». Oui mais voilà, après trois longues minutes de vérification, le défenseur central du VfB Stuttgart reprenait tranquillement sa place au sein de l’arrière-garde grecque. Encore absent au moment de siffler une faute, pourtant évidente, sur Nkunku dans le temps additionnel, Lahoz s’est par ailleurs distingué en ralentissant beaucoup le jeu, tout en multipliant les discussions peu nécessaires avec les 22 acteurs. «Il a fait quelques erreurs, mais on ne va pas le blâmer. J’ai appris sur la pelouse que c’était son dernier match donc je suis très heureux pour lui. On doit tous le féliciter. Le match est passé, on a gagné, on aurait aimé mettre plus de buts, mais le plus important, c’est qu’on a pris les trois points», assurait Ibrahima Konaté, après la victoire des Bleus.

Relancé sur le sujet au coup de sifflet final, Didier Deschamps préférait, cette fois-ci, en sourire. «Des décisions aléatoires ? Tu es gentil en disant aléatoire. C’était le dernier match de Monsieur Lahoz, un personnage de l’arbitrage et j’ai comme l’impression que le VAR n’a pas voulu le déjuger pour ce dernier match mais bon on ne va pas polémiquer», lançait l’homme fort des Bleus sur TF1. «J’ai discuté avec l’arbitre après le match, non pas au sujet de cette décision (le carton rouge reçu par Mavropanos, ndlr), mais parce que c’était son dernier match», confiait, de son côté, Gustavo Poyet en conférence de presse. Totalement dépassé par les événements, Mateu Lahoz avait finalement, peut-être, besoin qu’on parle de lui pour sa dernière en carrière. Mission réussie. Une chose est sûre, celui qui a souvent été considéré comme l’un des meilleurs arbitres du continent a profité jusqu’au bout, en témoigne les quatorze minutes de temps additionnel offertes par son quatrième arbitre, suscitant - là aussi - de nombreuses interrogations dans les travées du Stade de France.

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