Ligue 1

Mercato : le Stade Brestois est en grand danger

Entre un mercato au ralenti, des départs en nombre et un départ laborieux en championnat, il y a de quoi s’inquiéter pour le Stade Brestois. Eric Roy est lui-même conscient des difficultés du moment. Il mise sur les derniers jours du marché des transferts pour renforcer un effectif très réduit en quantité et en qualité.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Eric Roy, l'entraineur du Stade Brestois @Maxppp

Le mercato se finit dans quelques jours et le constat est toujours le même au Stade Brestois. Il manque des joueurs, beaucoup de joueurs pour affronter cette saison de Ligue 1, qui n’a pas bien démarré qui plus est. «J’ai 12 joueurs qui ont joué en Ligue 1, dressait-il après le nul contre le LOSC (3-3) lors de la 1ère journée. Ça ne sert à rien d’en dire plus. Pour tous les autres qui sont dans l’effectif, ce sont soit des jeunes, soit des garçons qui n’ont pas encore joué en Ligue 1. Ce n’est pas avec 12 joueurs qui ont l’expérience Ligue 1 que tu fais une saison. Un appel aux renforts ? Je ne demande rien du tout, c’est un constat.»

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Plus de deux semaines après cette première alerte, le SB29 a recruté Joris Chotard au milieu de terrain et Daouda Guindo, latéral gauche qui évoluait au RB Salzbourg. Pierre Lees-Melou est, lui, parti vers le Paris FC contre 7 M€. Une belle affaire financière surtout pour un joueur de 32 ans, beaucoup moins sportive. PLM était le maître à jouer des Ty’Zef depuis 3 saisons. Roy en a profité pour remettre une couche le week-end dernier. «J’ai vu qu’on avait le 16e budget de Ligue 1. Je suis étonné qu’on ait un budget inférieur à Metz qui arrive de Ligue 2 alors qu’on sort de la Ligue des champions. C’est malheureusement l’état dans lequel le club se trouve.»

Un mercato compliqué, une situation sportive déjà préoccupante

Il y a de quoi être inquiet pour la suite. Le club de la cité du Ponant a perdu de très nombreux cadres cet été. Outre Lees-Melou, Mahdi Camara, Mathias Pereira Lage, Marco Bizot sont tous partis, sans oublier les fins de contrat de Massadio Haïdara, Jordan Amavi, Jonas Martin, et tous les autres joueurs prêtés et retournés dans leur club d’origine. Seul Ludovic Ajorque a été conservé et fait l’objet d’un transfert à 2 M€. La chute drastique des revenus liés aux droits TV frappe les Ty’Zefs de plein fouet, comme c’était attendu. Sans les revenus liés à la Ligue des Champions (environ 50 M€), le club aurait même pu connaître une situation encore plus inquiétante.

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L’effectif est franchement diminué à l’heure où le mercato va fermer ses portes. Le seul point pris en deux journées n’a pas de quoi rassurer non plus pour la suite. 14e de Ligue 1, Brest est déjà dans l’urgence. «Je ne suis pas là pour leur vendre du rêve, insistait Roy en conférence de presse mercredi. Je suis plutôt un garçon cartésien, qui sait où il veut aller avec cette équipe. Et on essayera quoiqu’il arrive d’en laisser trois derrière nous car c’est notre objectif principal. Mais il faut être très conscient de la situation, ça risque d’être une saison très compliquée», prévient un coach qui a prolongé pour deux années de plus en fin de saison dernière.

«Parfois, on ne la trouve jamais et l’année prochaine on joue contre Pau et Rodez»

D’ici lundi soir, des joueurs vont arriver bien sûr. D’après nos informations, une offre a même été formulée à Pau pour Pathé Mboup. L’ailier sénégalais a beau sortir d’une belle saison de Ligue 2, il n’a pas l’expérience de la Ligue 1. Dans l’idéal, Brest a encore besoin de renfort en défense centrale, au milieu et devant mais avec une enveloppe toujours réduite au minimum alors que 4 M€ ont été déboursés pour environ 30 M€ récupérés, principalement grâce aux ventes de Lilian Brassier, Mahdi Camara et Karamoko Dembélé. «J’ai besoin d’avoir devant moi, mon groupe, mes joueurs. C’est un puzzle qu’il faut mettre en forme. Parfois, on trouve vite la solution, et parfois on ne la trouve jamais et l’année prochaine on joue contre Pau et Rodez», souriait Roy ces dernières heures. Un rire un peu jaune tout de même.

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