Pep Guardiola promet de grands bouleversements à Manchester City
Après l’élimination de la Ligue des Champions, et toujours à la peine en Premier League, Manchester City s’apprête à renouveler son effectif en profondeur. Pep Guardiola reconnaît que de nombreux cadres présents dans l’effectif vont partir en fin de saison.

En 17 ans de carrière d’entraineur au plus haut niveau, Pep Guardiola n’avait jamais vécu un exercice aussi compliqué. Pas grand monde ne l’avait vu venir, surtout pas les principaux protagonistes. Manchester City sortait d’une année à quatre trophées en 2023, et encore deux nouvelles lignes au palmarès en 2024 (Premier League et Community Shield). Voir le club s’effondrer d’une telle manière cette saison est complètement inattendu. On ne compte plus les désillusions depuis l’été, entre une élimination précoce en League Cup, des gifles en championnat (Tottenham, Liverpool, Arsenal) et en Ligue des Champions (Sporting CP, Juventus, PSG), avant le coup de grâce face au Real Madrid.
Sur les deux rencontres face à Kylian Mbappé et sa bande, les Skyblues n’ont pas existé. Ils ont une nouvelle fois donné l’expression d’une impuissance certaine. Outre l’usure mentale des joueurs et des membres du staff technique, les blessures de joueurs majeurs ont coûté cher. On pense bien sûr à Rodri, Ballon d’Or, et absent pour toute la saison après s’être fait les croisés en septembre mais aussi à Kevin De Bruyne, Nathan Ake, Ederson, Jack Grealish ou encore Jeremy Doku. Depuis une semaine, Guardiola déplore les blessures pour au moins deux mois de Manuel Akandji, et possiblement de John Stones, lequel s’est blessé à la cuisse contre le Real Madrid dès les premières minutes.
«Beaucoup de joueurs ne peuvent pas continuer à faire ce que nous faisions»
En additionnant tous les forfaits depuis le début de saison, les Cityzens ont manqué 100 matches. Un chiffre ahurissant. Alors qu’il a prolongé son contrat il y a quelques semaines seulement, Pep Guardiola a confirmé en conférence de presse qu’un grand ménage sera fait dans l’effectif cet été. D’après lui, certains joueurs ne sont plus en capacité physique d’enchaîner à un rythme effréné. «Nous devons nous asseoir avec les médecins, les joueurs, les agents et être clairs sur le fait que certains d’entre eux ne peuvent pas continuer à jouer tous les trois jours. C’est la réalité. Beaucoup de joueurs ne peuvent pas continuer à faire ce que nous faisions par le passé semaine après semaine. Jouer dans différentes compétitions, voyager sans problème. Vous me demandez où est mon inquiétude ? Elle est là.»
Des joueurs en fin de contrat, à l’instar de De Bruyne (33 ans) et Ilkay Gündogan (34 ans) vivent probablement leurs dernières semaines dans un club qu’ils ont propulsé au sommet. «Nous méritons de faire une mauvaise saison, ça peut arriver. La réalité est que pour l’avenir, si nous voulons à nouveau être là-haut, dans les derniers tours de Ligue des champions, nous avons besoin de joueurs en forme et disponibles. Donc bien sûr, je suis inquiet» assure le technicien catalan, qui n’a pas évoqué son avenir personnel malgré les rumeurs venues d’Espagne ces dernières heures d’un possible départ en fin de saison. Il ne semble pas se placer dans la charrette et envisage plutôt de participer à la reconstruction de l’effectif entamée au dernier mercato.
«Ça a été comme ça toute la saison»
«Des mauvais résultats peuvent parfois arriver, mais c’est trop souvent cette saison. C’est très exigeant, les équipes sont plus rapides, plus fortes et nous ne parvenons pas à gérer cela en ce moment, poursuit le coach de 54 ans en conférence de presse, à deux jours de recevoir Liverpool. Je me souviens qu’avant le match aller contre le Real, nous avions tous les défenseurs centraux de retour et j’ai dit : "maintenant les gars, vous allez voir". Une semaine plus tard, deux défenseurs centraux étaient absents pour plusieurs mois. Ça a été comme ça toute la saison.» Les arrivées cet hiver pour plus de 200 M€ d’Omar Marmoush, Nico Gonzalez, Abdukodir Khusanov, Vitor Reis et dans une moindre mesure de Claudio Echeverri sont déjà le signe d’une mutation profonde. C’est loin d’être terminé.
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