Girondins de Bordeaux : c’est grave docteur ?

Par Tom Monegier
3 min.
Jean-Louis Gasset avec ses joueurs lors d'un entraînement @Maxppp

Pas à leur meilleur niveau en ce début de saison, les Girondins de Bordeaux ont du mal à enchaîner. Après deux défaites avant la trêve, les hommes de Jean-Louis Gasset s'apprêtent à défier Rennes. La première étape d'un mois qui s'annonce agité jusqu'à Noël. Avec une crise qui semble pointer le bout de son nez.

Tous les clubs traversent des zones de turbulences dans leur histoire. Et non loin de la Garonne, le ciel est menaçant, plus particulièrement au-dessus du Matmut Atlantique. Déjà sous le feu des projecteurs il y a plusieurs mois suite à une histoire compliquée entre les supporters et l'actionnaire majoritaire King Street, les Girondins de Bordeaux s'y retrouvent encore une fois, mais pas pour les mêmes raisons. Déjà, lors du mercato estival, la formation girondine avait fait beaucoup parler. En manque de moyens, les Girondins n'ont pas recruté un seul joueur jusqu'au 5 octobre, date de la fermeture du marché des transferts. Heureusement, Hatem Ben Arfa est arrivé libre deux jours plus tard.

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Insuffisant cependant pour satisfaire les supporters du club au scapulaire, qui vont malheureusement devoir prendre leur mal en patience. Car les prochains mercatos risquent d'être similaires, comme l'avait expliqué le président Frédéric Longuépée à Sud-Ouest : «on étudiera les opportunités quand elles se présenteront. Il reste sept matches avant la trêve. On discutera avec l’actionnaire (King Street) de notre marge de manœuvre. Il faut bien cibler les besoins de l’effectif actuel. Si recrue il doit y avoir, il faut qu’elle amène une plus-value à la fois sportive mais avant tout au niveau de l’état d’esprit. C’est un travail d’échange entre Alain (Roche) et Jean-Louis, puis entre moi et notre actionnaire.»

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Des déplacements périlleux à Paris et Lille en approche

Le mercato est donc l'un des chapitres, mais il y a aussi l'aspect sportif qui n'est pas glorieux. Après trois matches sans défaite, dont un nul contre l'Olympique Lyonnais, les joueurs de Jean-Louis Gasset ont commencé à sombrer. Depuis ce match face aux Gones, les Girondins n'ont enregistré que deux succès (contre Dijon et Nîmes) sur sept rencontres. Surtout, Hatem Ben Arfa et ses coéquipiers restent sur deux revers compliqués face à l'AS Monaco (0-4 à Louis-II) et Montpellier (0-2 au Matmut Atlantique). Mais les prestations inquiètent également. Contre le Stade Rennais ce vendredi, les Bordelais n'auront donc pas le droit à l'erreur. D'autant plus que les gros matches vont s'enchaîner.

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Après le déplacement au Roazhon Park, les Girondins auront le droit à des matches face au PSG (extérieur), Brest (domicile), le LOSC (extérieur), l'ASSE (domicile), Strasbourg (extérieur) et enfin Reims (domicile) avant la trêve de fin d'année. Mais en conférence de presse mercredi, Hatem Ben Arfa a été clair : «on est serein, on sait où on veut aller et on va aller où on doit aller. Et je suis très serein par rapport aux objectifs encore une fois. Vous allez voir à la fin de saison. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il faut nous juger, c'est à la fin de saison.» Une manière de passer un message.

Longuépée : «j’attends beaucoup plus de l’équipe»

Mais outre les résultats, qui restent bien évidemment la chose la plus importante, la qualité de jeu proposée est aussi pointée du doigt, notamment sur le plan offensif avec des attaquants en manque d'inspiration (deuxième pire attaque de Ligue 1 avec neuf buts inscrits, derrière Dijon, vingtième et dernier). L'état d'esprit a aussi souvent été remis en cause. Et durant cette trêve, le boss du club au scapulaire Frédéric Longuépée avait lui aussi un message à faire passer, toujours dans son entretien accordé à Sud-Ouest.

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«J’attends beaucoup plus de l’équipe. De l’engagement, que ce soit à l’entraînement ou dans l’investissement sur les matchs. Ce qu’on a pu voir ces derniers temps était insuffisant en termes de détermination. Je rappelle souvent que jouer pour les Girondins de Bordeaux est une fierté, ils doivent respecter l’histoire du club et leurs prédécesseurs qui ont porté le maillot. C’est ce que je leur ai dit. On a le droit de perdre mais se battre à chaque match est non négociable.» Retrouver la victoire tout en montrant un autre visage. Telle est la mission des Girondins. Et gare à une nouvelle déconvenue.

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