PSG - Reims : Achraf Hakimi, symbole d’une fragilité défensive

Par Josué Cassé
5 min.
Achraf Hakimi sous les couleurs du PSG. @Maxppp

Au terme d’une rencontre animée, le Paris Saint-Germain n’a pu faire mieux qu’un match nul (2-2) face au Stade de Reims lors de la 25e journée de Ligue 1. Invincibles depuis 22 matches toutes compétitions confondues et toujours confortablement installés en tête du championnat, les hommes de Luis Enrique ont cette fois-ci été plombés par certaines errances défensives, à l’instar d’un Achraf Hakimi, loin d’être souverain dans son couloir droit.

Les lendemains de Ligue des Champions sont toujours plus durs à gérer quand on est un joueur du Paris Saint-Germain. Présent en conférence de presse, samedi en début d’après-midi, Luis Enrique avait prévenu ses troupes mais malheureusement pour lui, la tendance s’est confirmée ce dimanche à 13h au Parc des Princes. Tenus en échec (2-2) par le Stade de Reims à l’occasion de la 25e journée de Ligue 1, les Parisiens ont, certes, poursuivi leur série de 22 matchs sans défaite toutes compétitions confondues mais ont dû partager les points avec le club champenois. Toujours solidement installés en tête du championnat, les Rouge et Bleu ont malgré tout fait preuve d’une fragilité défensive certaine.

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Achraf Hakimi n’y arrive plus…

Organisé en 4-3-3 au coup d’envoi et orphelin de plusieurs cadres laissés sur le banc (Mbappé, Dembélé, Vitinha, Donnarumma…), le PSG s’est, en effet, illustré par de nombreuses errances individuelles. Moins souverain dans ses derniers mètres, le club de la capitale était d’ailleurs rapidement surpris sur une terrible bévue de son latéral droit, Achraf Hakimi. Dépossédé du cuir dans sa propre surface par Diakité, le Marocain permettait à Munetsi d’ouvrir le score pour Reims (0-1, 7e). Très décevant au cours de cette partie - malgré un impact offensif toujours notable (il est à l’origine de l’égalisation parisienne et a souvent tenté t’apporter le danger dans la surface rémoise) - le joueur de 25 ans a fait part d’une grande fragilité défensive.

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Depuis son retour de la CAN le 6 février dernier, le Marocain confirme son coup de moins bien. Visiblement marqué par cette nouvelle désillusion en Côte d’Ivoire où le Maroc a échoué en 8e de finale face à l’Afrique du Sud (Hakimi avait d’ailleurs manqué un penalty alors que son équipe n’était menée que d’un but), le latéral parisien est revenu dans la capitale moins efficace qu’il ne l’était en première partie de saison. Moins influent dans le dernier tiers adverse, ce qui faisait sa force jusqu’en décembre, quand il apportait ce déséquilibre avec Ousmane Dembélé, aux côtés duquel il formait une paire complémentaire, Hakimi se rend surtout dernièrement coupable d’un laxisme défensif alarmant. Face aux Champenois, il s’est ainsi souvent retrouvé en difficulté (2 duels remportés sur 7 disputés, 14 ballons perdus, 0 tir cadré en 3 tentatives).

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Une défense globalement instable

À la peine, le numéro 2 francilien, également averti pour un excès d’engagement peu avant l’heure de jeu, manquera d’ailleurs le quart de finale aller de la Ligue des Champions après son carton jaune reçu à Anoeta contre la Real Sociedad. Crédité d’un 4 par la rédaction FM, Hakimi aura finalement, en partie, symbolisé les fragilités défensives parisiennes face au Stade de Reims. Et pour cause. Au-delà de la piètre performance rendue par le natif de Madrid, Keylor Navas - titularisé pour la 4e fois de la saison toutes compétitions confondues - ne s’est pas non plus montré irréprochable, à l’image de son déplacement douteux sur l’ouverture du score rémoise. Devant le Costaricien, Danilo et Beraldo - excellent face aux Basques lors du 8e de finale retour mardi soir - ont eux aussi affiché quelques largesses.

Pas toujours bien placée, transpercée sur le second but champenois et coupable de quelques sautes de concentration, la charnière centrale du PSG n’a jamais été réellement souveraine. Aligné dans le couloir gauche, Lucas Hernandez a quant lui éprouvé toutes les peines du monde à exister offensivement, sans pour autant craquer aux abords de sa propre surface. Interrogé au micro de Prime Vidéo quelques instants après la rencontre, l’ancien joueur du Bayern Munich exprimait d’ailleurs sa frustration et n’hésitait pas à tirer la sonnette d’alarme au regard de la dynamique actuelle des Rouge et Bleu en championnat. «On a fait quelques erreurs individuelles aujourd’hui. On a de la chance d’avoir de l’avance sur le deuxième en Ligue 1. Le coach fait tourner, c’est une bonne chose. On voulait gagner devant notre public mais ce n’est pas le cas. On doit se concentrer sur le match de mercredi ça sera une belle finale».

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Lucas Hernandez prévient ses coéquipiers !

Et d’ajouter : «il faut qu’on se réveille ça fait quelques matchs qu’on ne gagne pas en Ligue 1. On doit tous montrer un beau visage devant le coach. J’espère qu’à la fin de la saison on luttera pour les 3 trophées». Présent en conférence de presse, Luis Enrique - souvent agacé au cours de cette affiche comptant pour la 25e journée - regrettait lui aussi les déboires défensifs de ses protégés. «Aujourd’hui, j’ai été un peu agacé oui, je veux transmettre à mes joueurs qu’il faut jouer tous les matches à fond pour être un joueur du PSG. On doit donner 100 % sur le terrain, il faut l’être quelle que soit la compétition ou le match. Il y a toujours 1 000 choses à changer et à améliorer. Je n’ai pas aimé le cadeau fait, on n’est pas là pour ça. Après tout le reste est positif, l’équipe a renversé le match, j’ai aimé mon équipe».

Classement live

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 PSG PSG 69 30 47 20 9 1 73 26
10 Reims Reims 40 30 -4 11 7 12 37 41

Relancé par les journalistes présents sur place, l’Espagnol de 53 ans restait cependant focalisé sur les différentes échéances à venir. «Ce n’est jamais facile, historiquement, d’enchaîner après un match de Ligue des champions. L’objectif est de remporter le titre le plus tôt possible, ça aurait été mieux d’avoir 12 points d’avance sur le deuxième, et de bien figurer dans toutes les compétitions». Solide leader du championnat de France avec 10 points d’avance sur le Stade Brestois, le PSG va désormais profiter de quelques jours d’entraînement pour gommer ses failles avant de retrouver les terrains, dès mercredi soir, pour un quart de finale de Coupe de France, ô combien important, face à l’OGC Nice. Dans le dur ces dernières semaines, les Aiglons, défaits (1-2) par le Montpellier HSC, auront, eux, forcément à cœur d’appuyer là où ça peut faire mal…

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