Mourad Boudjellal, associé à l'homme d'affaires franco-tunisien Mohamed Ayoubi Ajroudi dans le processus de rachat de l'Olympique de Marseille, s'est à nouveau invité sur la scène médiatique. Pour mettre la pression sur le clan Frank McCourt. En toute tranquillité.
Occuper l'espace médiatique, Mourad Boudjellal sait faire, aucun doute là-dessus. Quelques heures après la publication d'un entretien de Mohamed Ayoubi Ajroudi dans Le Figaro, son partenaire dans le projet de rachat de l'Olympique de Marseille, l'ancien président du Racing Club de Toulon s'est exprimé sur les ondes de RMC. Dans Les Grandes Gueules d'abord. À RMC Sport ensuite. Très longuement, l'homme d'affaires français s'est confié sur le projet, ses contours et l'avancée des négociations.
Et s'il a rassuré sur le sérieux de ses alliés et répété vouloir d'une négociation paisible entre les différentes parties, il a tout de même mis la pression sur Frank McCourt, propriétaire du club phocéen, qui multiplie pourtant les démentis. «Nous ne lui mettrons pas un pistolet sur la tête. C’est son entreprise. Il peut vendre ou ne pas vendre. Mais s’il ne vend pas, il a une obligation. Quand on est propriétaire de l’OM, on a une obligation vis-à-vis des Marseillais», a-t-il d'abord lancé.
Une négociation paisible... mais musclée
Le Chevalier de la Légion d'Honneur, qui s'est amusé à citer les artistes Aya Nakamura, Naza et Dadju, a ensuite sorti des arguments chocs sur le plan structurel pour serrer l'étau autour de l'actuelle direction olympienne. «J’ai l’impression que ce que fait monsieur (Jacques-Henri) Eyraud (actuel président), c’est pas mal mais ce n’est pas suffisant», a-t-il indiqué avant d'insister sur les pertes à hauteur de 130 M€ des pensionnaires de l'Orange Vélodrome.
«C’est une somme qui fait peur, quand même. Notre position, elle est simple : on est là. On dit que l’OM n’est pas à vendre, moi ce n’est pas le sentiment que j’ai. En tout cas, si l’OM n’est pas à vendre, il faudra vendre des joueurs. Il n’y aura pas d’autres solutions. Et peut-être beaucoup de joueurs. Donc nous, on est là. (...) Aujourd’hui, le club a un déficit structurel qui est de 130 millions, ce qui est beaucoup et il faut le combler. Car même s'il y a eu quelques sparadraps de posés à la DNCG, les sparadraps, ça ne guérit pas», a-t-il conclu. La balle est maintenant dans le camp McCourt.
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