OM - LOSC : les notes du match

Après avoir longtemps mené au score, mais contre le cours du jeu, l’OM a été refroidi dans les dernières minutes du match par le LOSC (1-1). Les Marseillais restent 2es, mais pourraient se faire griller la politesse par Monaco à l’issue de la journée. Lille est 4e.

Par La Rédaction FM
13 min.
OM LOSC @Maxppp

Pour ce premier choc de cette belle 15e journée de Ligue 1, l’OM recevait le LOSC avec l’intérêt de confirmer son retour en force au Vélodrome afin de revenir seulement à deux points du PSG, qui reçoit l’OL dimanche soir. Privés de Bentaleb et Gomes, les Lillois souhaitaient tout de même faire mal aux Phocéens dans le but de revenir provisoirement à hauteur de Monaco, deuxième, et Bruno Génesio optait pour six changements avec les titularisations de Mandi, Mukau, Haraldsson et Fernandez-Pardo notamment.

La suite après cette publicité

Et d’entrée, le match faisait preuve d’une belle intensité avec des Dogues très pressés d’ouvrir le score, mais Rulli a sorti le grand jeu. D’abord devant une belle frappe de Fernandez-Pardo (8e), puis après un duel remporté devant David, qui filait seul face au but (11e). Et les Lillois pouvaient s’en mordre les doigts, car une superbe sortie de balle marseillaise permettait à Rabiot de filer seul face au but pour transmettre à Merlin, qui offrait l’ouverture du score (1-0, 17e).

Rulli a dégoûté David

Pourtant mieux dans son match, le LOSC n’arrivait pas à profiter des espaces offerts par la défense marseillaise et David manquait encore une lourde occasion à bout portant (25e), avant d’encore échouer après un retour de Rongier (32e). Même chose en seconde période, où David faisait face à une sortie impeccable du portier argentin (52e). Et à l’instar d’un poteau touché par Maupay (56e) et d’une frappe déviée de Rabiot (76e), l’OM reprenait le match en main et poussait pour faire le break.

La suite après cette publicité

Classement live

Mais la fin de match était en faveur des Dogues, qui poussaient pour égaliser et après un nouvel exploit de Rulli (82e), Diakité pouvait parfaitement placer une tête pour égaliser après un coup-franc (1-1, 87e). Enfin. Mais après une fin de match folle où Lirola a été expulsé (90e+3), l’OM (3ème) peut avoir des regrets puisque la deuxième place n’est pas assurée et le PSG peut s’envoler au classement en cas de victoire contre l’OL. De son côté, Lille gagne un point important et reste provisoirement 4ème. Le PSG, l’OL et Monaco auront leur destin en main pour faire bouger le haut du classement.

L’homme du match : Rulli (8) : infranchissable, ou presque. Il n’a pas vraiment été ménagé, mais n’a jamais baissé la garde jusqu’à cette dernière situation. L’Argentin s’emploie d’abord parfaitement sur une première tentative de Fernandez-Pardo (8e), et que dire de cette sortie parfaite dans les pieds du Belge (11e). Encore vigilant devant David (26e). Un excès de confiance, peut-être, lorsqu’il se rend coupable d’une erreur de relance mais il se rachète en sortant encore le grand jeu devant David (54e), puis sur cette déviation de Balerdi vers son propre but (78e). Des sorties pleines d’assurance pour soulager son équipe lorsqu’elle avait la tête sous l’eau dans les dernières minutes, mais il ne peut rien sur cette tête de Diakité (87e). Il a confirmé qu’il était l’un des meilleurs gardiens du championnat avec son homologue lillois.

La suite après cette publicité

OM

- Rulli (8) : voir ci-dessus

- Murillo (3) : sa glissade aurait pu coûter cher à son équipe sur un premier contre lillois (8e), et il couvre dangereusement David sur une énorme occasion lilloise (11e), puis Zhegrova (35e). Il défend bien devant Haraldsson (43e), mais sa première mi-temps n’a quand même pas vraiment respiré la sérénité. Du mieux dans le deuxième acte, avec une vigilance accrue devant les assauts initiés par Fernandez-Pardo. Il a en revanche tiré la langue sur les ballons aériens dans sa surface en fin de match, et il apparaît d’ailleurs sur la photo de famille du but lillois, avec une attitude douteuse.

La suite après cette publicité

- Balerdi (3) : ce n’est pas un cas isolé, mais ce soir, l’Argentin a une nouvelle fois diffusé la sensation de jouer avec la boule au ventre. Il a souvent eu le pied tremblant avec plusieurs relances hasardeuses (3e, 37e), un placement aussi douteux (11e, 35e), et une fébrilité qui a naturellement rejailli sur ses interventions. Il est éliminé trop naïvement par cette feinte de frappe de David (21e), heureusement en bout de course. On ne sait pas non plus trop ce qu’il fait sur cette action de but de David (53e). Pas loin de marquer contre son camp mais sauvé par son compatriote Rulli (78e).

- Kondogbia (6) : le meilleur défenseur marseillais, alors qu’il n’est même pas défenseur. Il réalise un excellent retour sur Zhegrova (4e), mais comme Murillo, il avait visiblement lui aussi oublié ses crampons vissés dans le vestiaire. Il expose son équipe en glissant malgré lui (11e), mais se rachète avec un tacle autoritaire devant Mukau (21e), puis Zhegrova (28e). Son expérience a fait tellement de bien sous pression, que ce soit pour obtenir des fautes ou sauter les lignes lilloises à la relance. Il sort plusieurs ballons chauds sur des temps forts lillois en seconde période.

- Luis Henrique (7) : il oublie complètement André sur un corner heureusement sans incidence (7e), mais se rattrape en étant à l’origine du but de Merlin. C’est sa passe en première intention pour Maupay, puis celle à destination de Rabiot, qui déclenchent tout. Une activité et une envie débordante sur son côté, parfois à l’excès à l’image de cette faute (27e). Son ballon pour Maupay est encore parfaitement dosé sur ce trois contre un gâché par l’ancien de Brighton. Il mystifie Diakité même si sa frappe est finalement contrée. Du très bon Luis Henrique.

- Hojbjerg (6) : il a souvent soulagé son équipe par son intelligence et sa lecture du jeu. Il réalise un retour parfait dans les pieds de Fernandez-Pardo (6e), puis à nouveau sur le Belge (12e). Les Marseillais ont sûrement retenu leur souffle sur cette nouvelle intervention dans les pieds d’Haraldsson devant sa surface, mais il fait exactement ce qu’il faut pour éviter de faire faute (36e). Des dépassements de fonctions et plusieurs projections en seconde période, dont une sur laquelle on pensait que le Danois obtiendrait un penalty (81e). Il se rend en revanche coupable de la faute qui mène au but lillois.

- Rongier (5,5) : une perte de balle dangereuse (8e), pas forcément idéale pour entrer dans son match, mais il réalise un retour en pompier de service dans les pieds de David (32e). Souvent englué dans la densité, il n’a pas vraiment eu l’occasion de s’exprimer avec ballon, ni de peser dans la construction. Mais on ne lui en tiendra pas rigueur, car il est si précieux dans son travail de l’ombre, que ce soit par ses compensations ou ses récupérations. Remplacé par Cornelius (74e), qui n’est jamais entré dans son match.

- Merlin (7) : clinique. C’est lui qui est en bout de chaîne de ce bijou collectif (17e). Sur un service de Rabiot, il mystifie Chevalier d’une feinte de frappe, avant de l’ajuster avec le sang-froid d’un tueur à gage (17e). Il avait un sacré morceau du championnat face à lui avec Zhegrova, mais a globalement réussi à limiter son influence jusqu’à sa sortie. Il s’est époumoné dans les courses, et on l’a vu avaler les kilomètres à l’appel, se retrouvant dans le corner adverse, puis dans sa surface. Remplacé par Lirola (75e), qui a souvent défendu sur les talons. Son tacle est absolument catastrophique sur Gomes, et il est logiquement expulsé (90+4e).

- Greenwood (4,5) : l’Anglais n’a pas toujours été escorté par la réussite, mais on ne pourra pas lui reprocher de s’être caché. C’est lui qui a tenté de mettre un peu de vie par ses dribbles, d’insuffler des changements de rythme dans les relais courts. Il est l’auteur d’une récupération appuyée sur Zhegrova, puis d’un ballon parfait qui donne lieu à un 3 contre 1 pour son équipe (28e). Il n’est pas loin de faire le break après une chevauchée de 40 mètres en solitaire, mais ferme trop son pied pour cadrer face à un Chevalier battu (30e). Il s’est aussi parfois rendu coupable d’un manque de variété en tentant de rentrer systématiquement vers l’intérieur, au préjudice du collectif, comme sur ces deux ballons perdus consécutivement (53e, 54e). Un bon centre pour Balerdi (56e). Remplacé par Nadir (84e), remuant, et il a pu gratter une faute intéressante sur son côté.

- Rabiot (6) : comme Maupay, il a peiné à exister durant les premières minutes du match, mais il a griffé sur son premier coup de patte : un deux contre un mené parfaitement après avoir dévoré l’espace dans le dos lillois, puis en donnant cette passe dans le bon timing pour le buteur Merlin (17e). On fait évidemment confiance à De Zerbi sur ce repositionnement du Français comme numéro 10, même si on se dit qu’il aurait davantage pu apporter en partant de plus loin avec ses longues courses. C’est d’ailleurs sur une situation de ce style qu’il est proche d’être passeur décisif, avant d’être contré par Diakité (56e). En seconde période, les situations marseillaises sont souvent venues de ses pieds, et il est proche de faire le break avant de se heurter à Chevalier (77e). Les torts sont partagés sur le but lillois, mais il a aussi sa part de responsabilité.

- Maupay (5,5) : on ne l’a pas vu pendant les 15 premières minutes du match, mais il est létal sur sa première situation : une remise parfaite pour Luis Henrique qui déclenche l’action de but de Merlin (17e). Il n’a en revanche pas le droit de manquer son centre sur ce 3 contre 1 en or (29e). Un manque de présence dans la surface, aussi, parfois, sur des centres. Difficile de le condamner néanmoins sur son face-à-face avec Chevalier : il anticipe intelligemment le ballon de Gudmundsson mais touche le poteau dans un angle fermé (56e). Il n’est pas l’attaquant de la décennie, c’est une certitude, mais on sent qu’il fait mal aux défenseurs à chaque fois qu’il est trouvé dos au but ou en décrochant. Remplacé par Rowe (88e), qu’on a senti craint par les défenseurs lillois dès qu’il s’embarquait dans ses séries de dribbles. Un retourné dans les bras de Chevalier (90e).

Lille

- Chevalier (7) : le gardien lillois a connu une première partie de match frustrante puisque l’ouverture du score marseillaise intervient sur la toute première occasion de l’OM (16e, 1-0). Sa défense centrale sort très haut et est prise au piège par la montée de Rabiot, qui servira ensuite Merlin. En seconde période, il répond présent pendant le temps fort marseillais avec cette belle parade sur la tête de Balerdi (59e). Quelques minutes auparavant, il est sauvé par son poteau après une bévue de Gundmundsson, dont a failli profiter Maupay (56e). Il se couche rapidement sur la frappe en force de Rabiot (77e).

- Mandi (5,5) : sur le but de Merlin, il délaisse le latéral gauche marseillais, car Alexsandro et Diakité sont sortis trop haut sur les joueurs marseillais et ont laissé de l’espace dans leur dos. Il tente de fermer la porte à Rabiot qui réussit à trouver Merlin, libre à gauche. Les montées de Merlin auront été une grande menace pour lui, mais il aura su répondre présent pour éviter de limiter son influence dans la suite du match. Il sort après avoir remporté ses quatre duels dans la rencontre. Remplacé par Thomas Meunier (65e), auteur d’une bonne entrée défensivement.

- Alexsandro (6) : son pressing très haut a coûté cher à Lille, puisque Rabiot s’est engouffré dans l’espace qu’il a laissé pour aller au but sur l’ouverture du score. Mais dans la suite de la rencontre, il aura été impérial notamment dans les airs.

- Diakité (6) : sur le premier but de la rencontre, il est attiré par le décrochage de Maupay, qui sert de point d’appui à Luis Henrique pour lancer Rabiot. Peu rassurant derrière lorsque les Olympiens se projetaient dans la surface, il aura néanmoins tenu bon par la suite. Il permet à Lille de repartir du Vélodrome avec un point avec cette égalisation de la tête (86e, 1-1).

- Gundmundsson (3) : l’international suédois a été en difficulté face à la grosse activité de Luis Henrique. Souvent en retard dans ses interventions, il a, à de nombreux moments, délaissé son couloir gauche, ce qui a permis au Brésilien ou à Murillo de prendre l’espace. Dans le second acte, sa passe en retrait est interceptée par Maupay qui est tout proche de tromper Chevalier. Il est finalement sauvé par le poteau (56e). Sa faute sur Højbjerg aurait mérité un penalty, mais l’arbitre de la rencontre ne l’a pas sifflé.

- Mukau (3,5) : moins porté vers l’avant que sur les précédentes rencontres, le milieu congolais a été mis à mal par l’entrejeu marseillais. Peu précis dans ses transmissions, il a aussi laissé quelques boulevards dans son dos, comme sur le but du 1-0, où il oublie complètement Rabiot. Remplacé par André Gomes (65e)

- André © (6) : en début de rencontre, le capitaine des Dogues dévie le ballon au premier poteau pour Haraldsson, trop court pour redresser ce ballon et le mettre au fond des filets (6e). Aligné dans le double pivot aux côtés de Mukau, il a par moment évolué plus haut, derrière David. Il aura notamment impulsé le pressing lillois en première période. Un peu plus discret en seconde période.

- Zhegrova (3) : de retour de blessure, l’international kosovare n’était pas dans un grand soir. Sur son côté droit, il n’a fait que très peu de différences et a été muet face à Merlin. Maladroit, sa perte de balle face à Greenwood aurait pu amener un deuxième but à Marseille (30e), mais la passe de Maupay pour Murillo est mal ajustée. Il peut néanmoins sauver sa rencontre sur un but, mais son ballon piqué passe à côté du poteau gauche de Rulli (36e). Trop court physiquement, il est remplacé à la mi-temps. Remplacé par Mitchell Bakker (4), dont l’entrée à droite n’aura pas vraiment eu l’effet escompté. Le Néerlandais a manqué de repère à ce poste, lui qui est un latéral gauche de formation.

- Haraldsson (5) : buteur contre le Sturm Graz en Ligue des Champions, il peut ouvrir le score sur le bon temps fort lillois en début de match, mais il est trop court sur la déviation d’André (6e). En première période, il aura alterné entre position haute, derrière David, et plus basse, dans le double pivot avec Mukau. Un choix tactique qui n’a pas porté ses fruits. En deuxième période, il reste dans son poste de numéro 10, où il a été plus en vue, trouvant plusieurs fois David ou Fernandez-Pardo. Il aura également été très combatif (4 duels au sol remportés sur 4). Remplacé par Rémy Cabella (87e).

- Fernandez-Pardo (5) : en première mi-temps, il aura tenté d’apporter du danger sur son côté gauche et force même Rulli à se coucher rapidement (8e). Souvent trouvé dans la profondeur, il aura péché dans le dernier geste. En deuxième période, il est souvent trouvé en attaque, mais ne parvient pas à passer face à Murillo. Remplacé par Osame Sahraoui (65e), qui dépose un bon ballon sur la tête de Diakité pour l’égalisation (86e, 1-1).

- David (3) : l’égalisation de Diakité ne fera pas oublier sa rencontre. En première mi-temps, il tente d’effacer Rulli mais l’Argentin est très vigilant et intercepte le ballon (13e). Il est encore devancé par Rulli après un bon décalage de Mandi (25e). Sa plus grosse occasion intervient sept minutes plus tard, puisqu’il ne profite pas de la bévue de Rulli et est repris par Rongier. En seconde période, il est encore devancé par le gardien marseillais (53e). Sur ces quatre occasions, un avant-centre de son standing doit en mettre au-moins une dans un match aussi important.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier