Pays-Bas : le constat accablant de Ronald Koeman après la déroute !

Par Josué Cassé
3 min.
Ronald Koeman, ici en pleine conférence de presse @Maxppp

De retour à la tête de la sélection des Pays-Bas après un premier passage convaincant entre 2018 et 2020, Ronald Koeman a vécu une première soirée cauchemardesque, face aux Bleus, en ouverture des qualifications pour l’Euro 2024. Malgré les circonstances - cinq joueurs ont été touchés par une infection virale avant la rencontre - l’ancien coach du FC Barcelone a dressé un premier bilan pour le moins angoissant…

«J’attends avec impatience cette nouvelle collaboration. Je n’ai certainement pas quitté l’équipe nationale néerlandaise, par mécontentement, il y a un peu plus d’un an et demi. Mon passage ici s’est bien passé, les résultats ont été bons et le déclic avec les internationaux a été bon. Nous continuerons bientôt sur cette voie. C’est certain pour moi». Voici ce que déclarait Ronald Koeman, quelques jours après son intronisation sur le banc des Pays-Bas. Ambitieux et revanchard suite à une expérience contrastée du côté de Barcelone, le Néerlandais de 59 ans a pourtant vu son excitation fracassée en l’espace de quelques minutes, ce vendredi, au Stade de France.

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Une prestation collective insipide !

Mené 3 buts à 0 après un peu plus de 20 minutes de jeu avant de s’incliner (0-4) face aux vice-champions du monde lors de la première journée du Groupe B des éliminatoires pour l’Euro 2024, le 4-2-3-1 du nouvel homme fort de la sélection batave n’a jamais été en mesure d’inquiéter les Bleus. Malgré une possession à leur avantage, les Pays-Bas ont, en effet, montré leurs limites, que ce soit sur le plan offensif ou défensif. Incapables de prendre à revers l’arrière-garde tricolore et trop peu inspirés aux abords de la surface adverse, les coéquipiers de Memphis Depay, coupable d’un penalty manqué face à Mike Maignan, ont ainsi offert un triste spectacle.

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Amorphe collectivement, imprécis techniquement et trop peu tranchant dans les derniers mètres, l’empire Oranje s’est finalement progressivement disloqué face au réalisme tricolore. De quoi inquiéter Ronald Koeman, sonné après cette première sortie catastrophique. «Nous n’avions aucune chance (de gagner). Après huit minutes, nous perdions déjà 2-0. Contre une telle équipe, il faut être très bons. Ce qui fait mal, c’est que le premier et le quatrième buts proviennent d’erreurs défensives. Et, bien sûr, aussi de la qualité de (Kylian) Mbappé. Nous avions indiqué qu’il fallait faire très attention sur ces actions et nous n’avons pas prêté suffisamment d’attention. Nous avons montré très peu dans ce match. Je ne m’attendais pas à un tel écart».

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Ronald Koeman fustige la prestation de ses joueurs !

Présent face aux journalistes, en conférence de presse, le successeur de Louis van Gaal, victime d’un cancer de la prostate, ne voulait pas non plus se cacher derrière un contexte défavorable. Pour rappel, cinq joueurs avaient été touchés par une infection virale avant la rencontre et Frenkie De Jong, Steven Bergwijn, Sven Botman, Cody Gakpo, Matthijs de Ligt, Joey Veerman et Bart Verbruggen, appelés dans un premier temps, étaient donc finalement forfaits pour ce choc. «Ce n’est pas l’équipe que j’avais en tête d’aligner, mais vous connaissez les circonstances mais je ne veux pas trouver d’excuses pour cette prestation médiocre.»

«Nous aurions dû être beaucoup plus agressifs et faire moins de fautes. Il n’y a rien eu de très positif aujourd’hui. Nous avons montré de grands manquements dans tous les compartiments du jeu, l’adversaire était trop fort pour nous. La France est une équipe très forte, […] complète, très physique, avec beaucoup de vitesse, surtout en attaque, des joueurs de classe mondiale dans tous les secteurs. Et nous, nous n’y sommes pas encore». Un constat accablant et des mots (déjà) très forts pour celui qui promettait de «remporter la Ligue des nations (les Néerlandais sont qualifiés pour le Final 4 avec l’Espagne, l’Italie et la Croatie, ndlr) ou un grand tournoi (l’Euro 2024 ou le Mondial 2026, ndlr)» lors de son arrivée.

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Absente de l’Euro 2016 puis de la Coupe du Monde 2018 et globalement décevante lors de la dernière édition au Qatar malgré un quart de finale contre l’Argentine, titrée quelques jours plus tard, la sélection néerlandaise sera, quoi qu’il en soit, déjà sous pression au moment de recevoir Gibraltar, lundi soir, lors de la deuxième journée du groupe B. Séduisant lors de son premier passage à la tête des Oranjes (5 victoires, 4 nuls, 2 défaites en 11 matches), Ronald Koeman a, de son côté, mesuré l’ampleur des dégâts et le travail colossal à réaliser pour entamer ce nouveau cycle tant espéré…

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