Ribéry, Nasri, Blanc, Deschamps : les vérités de Jean-Pierre Bernès

Il est l'un des personnages les plus influents du football français. Jean-Pierre Bernès, au micro de J+1 sur Canal + Sport, s'est exprimé au sujet de plusieurs de ses protégés, à commencer par Laurent Blanc, entraîneur du Paris SG sous pression ces derniers jours après trois nuls consécutifs. «Ils sont dans le dur. Laurent Blanc le sait, les joueurs le savent, ce ne sont pas des imbéciles. Ils vont montrer qu'ils sont de grands joueurs», a-t-il confié, revenant sur la passation de pouvoir entre le Président et Didier Deschamps à l'été 2012 à la tête de l'équipe de France.

«Ça a été très dur, moment difficile, entre les deux, il y a eu une certaine incompréhension entre les deux à un moment. Le temps fera son affaire», a-t-il indiqué. Si les positions des deux hommes sont aujourd'hui éloignées, ils n'ont jamais épargné les joueurs que le représentant a sous contrat. «Des conflits d'intérêts ? Ce sont les tordus qui pensent ça. Ce n'est pas vrai. Chacun est dans son rôle. Les entraîneurs avec lesquels je travaille n'ont pas fait de cadeaux à mes joueurs. Jérémy Ménez avec Laurent Blanc par exemple. Quand Didier Deschamps a fait sa sélection, il n'a pas fait de cadeaux à Samir Nasri», a-t-il rappelé.

Les décisions de Nasri et Ribéry sont réfléchies

Interrogé sur la décision du milieu offensif de Manchester City d'arrêter la sélection nationale, l'agent s'est montré compréhensif. «Je suis d'accord avec lui. Je comprends ce qu'il peut ressentir, sa famille aussi. À partir du moment où on ne se sent pas apprécié, je peux comprendre», a-t-il lancé avant d'évoquer la situation de Franck Ribéry au Bayern Munich. «Franck a un souci au tendon rotulien du genou, ça traine, ça l'énerve un petit peu. Avec le temps, ça va passer. Ils ont un très bon médecin au Bayern», a-t-il glissé avant d'évoquer sa retraite internationale.

«Il est blindé, il a une bonne carapace avec tout ce qu'il a vécu. Deux ans, c'est court et c'est long. Il a pris sa décision, que je comprends aussi. Il faut laisser le temps passer et voir ce que Didier Deschamps fera», a-t-il déclaré avant de parler du choix de carrière estival de Mathieu Valbuena, parti au Dinamo Moscou. «Il se plaît beaucoup là-bas. La Russie est un pays de football, où il va y avoir une Coupe du Monde dans 4 ans, le football va continuer à progresser», a-t-il conclu. Gouverner, c'est prévoir, et ça, visiblement, Jean-Pierre Bernès sait faire.