Ligue 1

Les propos très inquiétants de Jean-Michel Aulas sur l’avenir de l’OL

Très discret malgré la situation économique et sportive instable de l’OL depuis l’annonce de la DNCG, Jean-Michel Aulas est sorti du silence. Le président historique du club n’est pas du tout rassuré par le modèle de gestion présenté par John Textor.

Par Maxime Barbaud
3 min.

Depuis l’annonce de la DNCG de rétrograder l’OL en Ligue 2 en fin de saison si le club ne parvient pas à redresser ses comptes (on parle d’une somme comprise entre 100 et 200 M€), Jean-Michel Aulas s’est fait bien discret. Tout juste avait-il publié un message sur le réseau social X où il laissait à l’équipe dirigeante le soin de faire évoluer la situation. «L’OL, avec ses supporters, est un club merveilleux, parmi les premiers pour les académies (H/F) pour les féminines comme pour les hommes. À la nouvelle équipe d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire du club. Je me consacrerai au développement du football féminin et à la FFF». Une réaction jugée insuffisante pour celui qui fut président de l’Olympique Lyonnais pendant 25 ans.

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Deux mois après, il s’est cette fois donné le temps de répondre plus longuement sur la situation qu’il juge lui-même inquiétante pour son club de toujours. Habitué des différentes instances du football hexagonal, il n’est pas vraiment surpris par l’avis de la DNCG, «qui a des méthodes françaises, des méthodes de gestion assez homogènes. Regardez Bordeaux», lance-t-il au média Carré sur Youtube. D’après lui, c’est aussi le choc des cultures économiques qui fait des dégâts. John Textor et Eagle Group souhaitent mettre en place un modèle de vases communicants entre les différents clubs de l’entité là où le gendarme financier ne regarde que ce qui l’intéresse : les comptes de l’Olympique Lyonnais ! Pour Aulas, il faut tout envisager pour la suite, même le pire.

Aulas : «j’ai peur pour l’avenir de l’OL»

«Oui j’ai peur pour l’avenir de l’OL. À partir du moment où la DNCG a tous les pouvoirs, et est concentrée sur une vision économique de l’entité OL et non pas de l’entité groupe comme le souhaiterait John Textor, ça va l’obliger à faire redériver un certain nombre de ressources vers l’OL et évidemment qu’il ne faut pas prendre à la légère les décisions de la DNCG», assure le boss historique. De quoi le rendre encore plus amer, lui qui n’était pas vendeur de ses parts. «Je regrette parfois d’avoir vendu, bien sûr. J’étais le principal actionnaire, mais je n’étais pas majoritaire. J’avais moins de 50%. Les deux autres actionnaires, Jérôme Seydoux et IDG, actionnaire chinois, qui ne s’appréciaient pas particulièrement, se sont ligués contre moi après le COVID car ils avaient besoin de vendre. Je ne pouvais pas résister.»

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Dans ce long entretien, Aulas termine par la décision de vendre à John Textor. Il n’y était pas favorable personnellement, préférant l’option Foster Gillett. «C’est une chose un peu connue maintenant, j’ai fait tous les entretiens pour vendre au mieux de l’intérêt des actionnaires. J’avais retenu en priorité la famille Gillett, l’ancien propriétaire de Liverpool. La banque a mis John Textor en priorité». «Il n’avait pas les références de la famille Gillett dans le foot, justifie Aulas. Je ne sais pas, c’était plus une question de personnalité et de relation. On s’est mis d’accord avec John pour que je vende une partie et que je parte au bout de 3 ans, mais avec une possibilité que je parte à tous moments pendant ces 3 ans, de son fait ou de mon fait. Bon, les choses n’ont pas duré 3 ans (rires).» L’Américain a en effet poussé Aulas vers la sortie plus tôt que prévu.

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