Auxerre - PSG : les notes du match

Tenu en échec par Auxerre ce vendredi soir (0-0), le PSG enchaîne un troisième match sans succès, malgré de nettes occasions. Et pourrait encore voir l’étau se resserrer en cas de victoire de ses poursuivants ce week-end.

Par La Rédaction FM
12 min.
Bradley Barcola et Ousmane Dembélé sous le maillot du PSG. @Maxppp

Dans un début de tempête avec une défaite inquiétante au Bayern Munich, en C1, puis un nul concédé au Parc des Princes, contre le FC Nantes, le Paris Saint-Germain se déplaçait sur la pelouse de l’AJ Auxerre avec l’obligation de s’imposer pour faire taire les critiques et les tensions en interne avec Luis Enrique. L’Asturien décidait d’ailleurs de se priver de Dembélé et Neves pour favoriser Ramos titulaire en pointe, avec Barcola et Lee à ses côtés.

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À l’image d’une première occasion de Mendes (3e), les Parisiens dominaient tranquillement ce début de partie et confisquaient le ballon. Il fallait attendre une immense parade de Léon, pour empêcher l’ouverture du score de Ramos, de la tête (18e). Lancé par Mendes, Barcola pensait enfin être décisif pour Ruiz, mais l’Espagnol, qui pensait conclure du gauche, était signalé hors-jeu (29e). Avant une nouvelle parade du gardien de l’AJA devant Mendes (33e).

Le Roi Léon a sauvé l’AJA

Embêtés par un grand Léon, les Parisiens tentaient de faire sauter le verrou après la pause en se montrant davantage offensifs, mais encore une fois, Léon était là pour stopper la frappe de Ramos, puis Hakimi (49e et 56e). Intraitable, le portier bourguignon sortait encore le grand jeu dans un face-à-face devant (77e). Et de leur côté, les Auxerrois gagnaient en confiance et manquaient de peu de surprendre Donnarumma (58e), avant un bel arrêt de l’Italien (70e). La meilleure occasion parisienne restait une frappe enroulée de Vitinha sur la transversale… (69e).

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Classement live

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 Logo PSG PSG 43 17 +31 13 4 0 46 15
10 Logo Auxerre Auxerre 22 17 -2 6 4 7 24 26

Et après deux nouveaux arrêts exceptionnels en fin de match pour Léon, qui totalise 11 arrêts (90e+2, 90e+5), le PSG n’a pas réussi à concrétiser ses occasions et aurait pu passer proche de la catastrophe. Au classement, ce nouveau résultat nul ne change rien pour les Parisiens, qui gardent huit points d’avance sur l’OM, Lille et Monaco. Mais il ne rassure pas du tout avant les prochaines échéances et notamment en C1, à Salzbourg, mardi. De son côté, Auxerre est 8e, mais prend un point important contre le PSG et cela comptera en fin de saison.

Homme du match : Léon (10) : juste bravo… si Auxerre ne perd pas ce match, c’est grâce à lui. 11 arrêts pour le gardien auxerrois, dont le nom a été scandé après la rencontre par le stade de l’Abbé-Deschamps. Il s’illustre en première mi-temps, en sortant 4 arrêts face aux Parisiens : trois face à Gonçalo Ramos, dont cette belle tête sur un centre de Ruiz (18e), et une contre Nuno Mendes (33e). En deuxième période, bis repetita face à Ramos (48e), avant qu’il ne détourne le tir de Lee (54e) et la frappe à bout portant de Hakimi (56e). Il réalise un nouvel arrêt sur la frappe de Hakimi (70e), avant de faire deux parades plus que déterminantes contre Kolo Muani, puis Désiré Doué (90e+4). Match XXL pour le numéro 16.

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AJ Auxerre

- Léon (10) : voir ci-dessus

- Osho (7) : tranchant dans ses interventions, il aura su répondre à la vitesse de Nuno Mendes et de Bradley Barcola. En première période, il remporte l’intégralité de ses duels et est passé au travers qu’à une seule reprise, sur la tentative du Portugais, stoppée par Léon. Dans la seconde partie de la rencontre, il a su être vigileant pour écarter le danger dans sa surface face à Mendes et n’a pas eu de mal à contenir Doué.

- Jubal © (8) : dans l’axe de la défense à trois, le capitaine de l’AJA a assuré l’essentiel dans ce rôle de dernier rempart, pour couvrir ses partenaires Osho et Akpa. Sur l’avantage d’attaques parisiennes, il est resté derrière pour écarter le ballon. Sa lecture de jeu et ses multiples tacles auront été bénéfiques pour arracher ce match nul côté auxerrois. Outre Donnovan Léon, il aura été le meilleur joueur de champ de la formation de Christophe Pellisier.

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- Akpa (5) : il n’a pas vécu une soirée facile face à un Achraf Hakimi, qui a multiplié les montées. Lorsque Mensah était mystifié, il n’a toujours pas réussi à stopper l’international marocain. En deuxième période, il a connu un regain de forme avec quelques tacles dans la surface pour stopper les attaques parisiennes. Mais il s’est également troué sur les percées de Hakimi et Dembélé.

- Hoever (4) : si Nuno Mendes a été aussi dangereux, c’est parce que le piston droit néerlandais a été facilement éliminé par le Portugais ou il n’était pas assez proche de lui. Sa vitesse et ses appels en profondeur lui ont posé de nombreuses difficultés, comme sur le but refusé pour hors-jeu de Ruiz. En revanche, il n’aura pas eu de mal face à Bradley Barcola, encore une fois fantomatique. Remplacé par Paul Joly (84e).

- Danois (6) : il aura été omniprésent en première période. À gauche, à droite pour faire le travail de ses coéquipiers sur les ailes et pour apporter du danger près de la surface. Dans l’entrejeu, il aura fermé l’axe après des premières minutes compliquées où le PSG a tenté de passer à l’intérieur. Sans doute fatigué en deuxième période et face à la domination parisienne, il aura été moins présent. Il termine la rencontre avec 7 récupérations.

- Owusu (4) : un match moyen de sa part avec pas mal de pertes de balles (11 au total). Lorsque les Auxerrois récupéraient le ballon, il ne savait pas quoi faire avec et le perdait assez rapidement. En première ou en seconde mi-temps, il a été quasiment invisible.

- Mensah (3) : face à l’Olympique de Marseille, le mois dernier, il avait été rayonnant sur son côté gauche. Offensivement ou défensivement. Ce vendredi soir, il aura connu une soirée différente. Face à Achraf Hakimi et Lee Kang-in, il n’a pas existé. Le Marocain est constamment passé sur son côté. Le Ghanéen peut s’estimer heureux que ses coéquipiers en défense étaient présents pour l’empêcher de trouver les autres joueurs parisiens. Même chose après l’entrée de Dembélé.

- Perrin (3,5) : lorsque l’AJA essayait de se projeter en contre, il était souvent trouvé. Mais il a également dû faire face aux retours de Nuno Mendes ou de Warren Zaïre-Emery, qui ne lui ont pas laissé l’occasion de bien exploiter ces ballons en attaque. Il avait pourtant la place pour faire mieux… Remplacé par Ado Onaiwu (77e).

- Sinayoko (5,5) : beaucoup d’efforts sans ballon et avec pour le conserver, surtout dos au but. Salué par Marquinhos à sa sortie, l’international malien n’a peut-être pas tiré, mais a quand même posé des problèmes à la défense du PSG. Il peut même repartir avec une passe décisive pour Traoré, mais Donnarumma se couche rapidement (71e). Remplacé par Thelonius Bair (83e).

- Traoré (4) : une prestation en deçà de ses dernières performances. L’ancien joueur de Sassuolo n’a pas mis en danger plus que cela l’arrière-garde parisienne, alors que sa vitesse et sa percussion auraient dû être un atout pour l’AJA. Il a été parfois frustrant dans ses réactions auprès de l’arbitre du match. En seconde période, il peut sauver sa rencontre avec un but, sur un très bon service de Sinayoko, mais Donnarumma écarte le ballon (71e).

PSG

- Donnarumma (6) : de nouveau titulaire comme face à Nantes, l’Italien n’a pas vraiment été mis à contribution pour briller, du moins en première période. Mais il est décisif sur la rare occasion auxerroise de Sinayoko, avec un arrêt réflexe où il ferme bien son premier poteau (71e). Il est venu éteindre le feu quand les moments de chaleurs s’intensifiaient sur son but en fin de match, avec des sorties autoritaires, mais pas toujours académiques.

- Hakimi (7) : s’il n’a pas à rougir de sa performance, plus qu’honnête, le Marocain n’a pas eu l’impact de son début de saison. D’ailleurs, on n’avait pas attendu ce soir pour deviner que Paris dépendait terriblement de lui dans son animation, assez pauvre lorsqu’il s’attelait à son rôle de défenseur. Son centre pour Ramos en retrait est parfait (48e), mais il a parfois manqué de lucidité dans ses dernières passes. Une action en solitaire dont lui seul a le secret, mais il tombe encore sur un immense Léon (56e).

- Marquinhos (6) : du très bon Marquinhos. Pour sa 301e en Ligue 1, le capitaine parisien a livré une prestation sérieuse, disciplinée, et il a livré un duel de tous les instants au pauvre Sinayoko, sevré de ballons et souvent écœuré par sa lecture du jeu pour ainsi dire. Heureusement, il est là pour limiter la casse sur cette grosse erreur d’appréciation de Pacho (59e). Plusieurs ballons chauds sortis.

- Pacho (5,5) : l’Equatorien a soufflé le chaud et le froid. De l’impact et de l’intensité dans les duels, son terrain de jeu préférentiel, mais aussi des étourderies, comme sur cette vilaine erreur d’interprétation sur un ballon anodin (57e) où il peut remercier Marquinhos. Globalement, il rend quand même une copie sérieuse, avec encore plusieurs interventions en pompier de service en fin de match, même s’il a parfois été naïf comme sur cette nouvelle faute évitable devant sa surface (87e).

- Nuno Mendes (6) : seul la loi du terrain fera foi pour confirmer cette impression, mais on semble quand même retrouver une bonne version de Nuno Mendes depuis quelques semaines. Ce soir, on a vu des courses, de la percussion, de la disponibilité, de la générosité, et des bons centres… Son premier ballon pour Barcola est téléguidé (29e), et il est encore à l’origine d’une énorme occasion parisienne, même s’il doit chercher Ramos plutôt que de privilégier la solution individuelle (32e). En seconde période, il distille deux centres dans la bonne zone (62e, 64e), mais paye le manque de présence de ses coéquipiers. Du sérieux défensivement, notamment en fin de rencontre sur les temps forts adverses.

- Zaïre-Emery (5) : s’il est toujours cette courroie de transmission infatigable, le titi Parisien est encore attendu à un niveau supérieur au regard de son nouveau statut, en tout cas avec ballon. Souvent en difficulté sous pression, il n’a pas eu l’influence de ses meilleurs jours. Des projections, rarement payantes, mais plusieurs récupérations dans les pieds adverses.

- Vitinha (5) : c’est encore bien trop insuffisant pour un joueur de son envergure, à savoir celle d’un TOP 30 au Ballon d’Or. Patron du milieu parisien la saison dernière, le Portugais est désormais difficile à situer : il est soit ce joueur qui en fait trop, avec des touches de balles parasites, ou ce joueur trop linéaire, sans prises de risques. Puis parfois, il nous rappelle sur une action qu’il est un joueur différent, comme sur cet exploit : un contrôle orienté suivi d’une énorme frappe sur la barre (69e).

- Ruiz (4,5) : on se demande si on aura quand même un jour le droit de voir un Ruiz aussi inspiré en sélection qu’en club. Titulaire au préjudice de Neves ce soir, l’Espagnol s’est rendu coupable d’imprécisions techniques tellement pénalisantes. Des approximations à la pelle dans ses transmissions, et une nouvelle situation où il doit être plus tueur sur son contrôle , bien trop long au point de penalty (75e). Il marque un but tout fait, mais refusé pour hors-jeu en première période (29e). Une grosse frappe qui ne passe pas loin (53e), mais encore et encore du déchet. Remplacé par Asensio (79e), qui a rarement, si ce n’est pas pour pas dire toujours, fait les mauvais choix.

- Lee (4) : on peut comprendre les remontrances de Luis Enrique à son égard en première période. Dans son rôle d’ailier intérieur, le Sud-Coréen n’a jamais apporté ce déséquilibre recherché. Il a souvent donné la sensation de se chercher dans les circuits de passe, et n’a pas vraiment montré d’affinité technique avec ses partenaires. Du mieux en seconde période avec cette tentative en repiquant dans l’axe (54e), et quelques bons décalages, mais visiblement insuffisant aux yeux de son entraîneur. Remplacé par Doué (67e), pas assez impactant. Sa seule situation intervient dans les dernières secondes avec une frappe repoussée par Léon, comme toujours.

- Ramos (3) : il a presque traversé la rencontre comme une ombre. On sait pertinemment que Luis Enrique ne le titularise pas pour sa créativité ni pour son jeu léché, mais pour sa finition, sauf que ce soir, le Portugais est resté muet alors qu’il aurait dû rentrer à la maison avec au moins un but. S’il est d’abord écœuré par une parade de Léon (18e), il doit être plus saignant sur cette nouvelle tête (35e), puis sur cette frappe de poussin après un centre pourtant parfait d’Hakimi (48e). Pas une rencontre pour marquer des points. Remplacé par Kolo Muani (62e), bien plus intéressant que le Portugais. Il est l’auteur d’une remise parfaite pour Dembélé, qui doit conclure sur son duel avec Léon. Puis dans les derniers instants du match, c’est à son tour d’être plus tranchant avec ce face à face perdu face à un Léon XXL.

- Barcola (3) : il a été relativement discret en première période, même s’il a jeté un sacré frisson sur son premier vrai ballon à négocier, après un magnifique service de Mendes. Pour une question de millimètres, le but de Ruiz a finalement été refusé malgré son caviar au second poteau (29e). Pour le reste, on le sent quand même de plus en plus lisible, et les défenses adverses semblent trouver la solution pour le mettre hors d’état de nuire avec des prises à 2 ou 3. Une reprise totalement manquée (39e), et un match globalement à oublier. Remplacé par Dembélé (62e), très remuant, déséquilibrant, mais rattrapé par ses défaillances à la finition. Un superbe décalage pour Ruiz (77e), mais il doit faire mieux sur cette remise parfaite de Kolo Muani (79e). Il délivre un caviar à Kolo Muani, qui se présente seul face à Léon.

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