Affaire Mike Maignan : le constat alarmant de Kevin-Prince Boateng

Par Valentin Feuillette
2 min.
Kevin-Prince Boateng avec le Hertha Berlin @Maxppp

L’affaire Mike Maignan prend encore plus de l’ampleur depuis que le portier français a été victime d’insultes racistes à Udine. L’ancien joueur de l’AC Milan, Kevin-Prince Boateng, est revenu sur le racisme présent dans le football : «en 11 ans, il y a eu très peu de pas faits. Je dirais même zéro pas. Ce n’est même pas triste, c’est une honte. Je comprends parfaitement ce que Mike a ressenti : "je fais mon travail et dois-je être obligé d’entendre certaines choses ?" Pourquoi la plupart des joueurs se taisent-ils ? C’est le monde. Chacun pense à lui-même. Beaucoup ont peur. Peut-être qu’ils pensent que je ne dois pas réagir maintenant, parce que nous avons perdu et que ce n’est pas le moment, ils me diraient de ne penser qu’au football. Je suis plus libre maintenant que j’ai arrêté de jouer. Mais l’objectif est clair et peut-être la brèche s’est ouverte. Un de mes amis, également ancien footballeur, m’a envoyé un long message à ce sujet. Il disait : en 20 ans je ne t’ai jamais demandé ce que tu ressentais au fond de toi, il m’a fait pleurer», a-t-il déclaré dans les colonnes de La Repubblica.

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La faible fréquence des sanctions et la sévérité parfois trop légère sont les principaux points critiqués en Italie et dans les autres pays touchés par ce fléau dans les stades. Pour l’ancien international ghanéen, il faut frapper fort pour faire comprendre aux tifosi la gravité de ces actes : «la défaite sur tapis vert 3-0 ? Bien sûr c’est une solution. Si vous voyez votre équipe perdre, si vous voyez le match interrompu et le stade se vider, vous réfléchissez à deux fois avant de faire une bêtise pareille : ce sont les sanctions qui causent vraiment du mal. Et les responsables peuvent être identifiés avec des caméras et des microphones, je le dis depuis 2013 : le ticket nominatif le permet, celui qui fait une erreur sort. Entre autres, tout le système de sécurité en profite : il suffit de s’occuper du racisme, mais aussi du terrorisme», a conclu ensuite le frère de Jérôme.

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