Monaco, Union Saint-Gilloise : le cas Pocognoli fait grincer des dents
Tout porte à croire que Sébastien Pocognoli sera le nouvel entraîneur de l’AS Monaco. Les coulisses de cette arrivée inattendue laissent toutefois un goût amer à certains…

Le marché des entraîneurs libres ? Oui, mais non, pour l’AS Monaco. Le club de la Principauté en a bien ciblé un, Edin Terzic, mais s’est tourné vers un autre profil après le refus de l’entraîneur allemand. C’est là que les choses ont pris une tournure ubuesque. Cité comme un profil suivi par la direction monégasque, Sébastien Pocognoli aurait fait, selon La Dernière Heure, un aller-retour express en Principauté pour rencontrer les dirigeants. Ce que son entourage a apparemment démenti.
Mais du côté de la direction du club belge, aucune information n’a été donnée par le coach de 38 ans. C’est donc par le biais d’un article de L’Equipe que l’Union Saint-Gilloise s’est rendue compte que son entraîneur était approché ! Et son entourage a préféré minimiser le risque d’un départ, en expliquant qu’il n’y avait rien de concret. Pocognoli n’était lui sûr de rien, mais a été convaincu par le rendez-vous, persuadé qu’il fallait prendre ce train en route.
Des joueurs informés jeudi matin
Dès lors, il a tenu à informer ses joueurs qu’il était sur le départ jeudi matin au centre d’entraînement et n’était pas présent le jeudi midi pour le match amical prévu pour ses ouailles, en cette trêve internationale. Alors, le départ quasi certain de Pocognoli au plein cœur de la saison, alors que l’USG occupe la première place de la Jupiler League et est engagée en Ligue des Champions, est-il une véritable trahison, comme cela a pu être entendu ?
Pour La Dernière Heure, la fin de contrat du coach belge à la fin de la saison rendait la situation forcément instable. « L’Union, elle, touchera le montant de la clause libératoire estimée à environ un million d’euros. De quoi faire légèrement mieux passer la pilule et, surtout, de quoi éviter un dossier contractuel épineux: le contrat de Pocognoli arrivait à échéance en fin de saison ce qui aurait pu entraîner des négociations tendues dans quelques mois. Bien que contraignant, le timing pourrait donc s’avérer moins problématique qu’il n’y paraît », peut-on ainsi lire.
C’est presque plus en France qu’on s’agace de cette situation finalement assez classique dans l’histoire du foot (on peut se remémorer récemment le départ de Ruben Amorim du Sporting Portugal pour rejoindre Manchester United). « On est en présence d’un entraîneur qui va quitter le club qui l’a révélé en pleine saison pour se barrer à Monaco. Je sais que le football est moderne, mais si j’étais supporter de l’Union Saint-Gilloise, j’aurais été dégoûté. En termes de valeur, ça ne me plaît pas du tout. En pleine saison, je trouve cela dégueulasse », s’est par exemple ému Daniel Riolo sur RMC. L’Union Saint-Gilloise lorgne quant à elle un entraîneur également déjà en poste, du côté du Sporting Charleroi, Rik De Mil.
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