Liga

Le Real Madrid déclare déjà la guerre à LaLiga

À l’aube d’une saison cruciale, le Real Madrid se retrouve déjà en guerre ouverte avec la Liga et la RFEF. Le refus de reporter son match d’ouverture a déclenché une vive polémique, relançant le conflit entre Florentino Pérez et Javier Tebas. Une tension institutionnelle qui vient troubler le début d’exercice des Merengues.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Florentino Pérez, le boss du Real Madrid @Maxppp

La saison 2025-2026 s’annonce cruciale pour le Real Madrid, qui aborde ce nouvel exercice avec la volonté ferme de tourner la page d’une campagne précédente particulièrement décevante. Battu en quart de finale de Ligue des champions par Arsenal puis éliminé en demi-finale de la Coupe du Monde des Clubs par le PSG, le club merengue a terminé l’année sans le moindre trophée majeur – un échec rare pour une institution de cette envergure où la Supercoupe d’Europe de l’été 2024 ne suffit pas à contenter tout le monde. Les attentes seront donc immenses, tant du côté des supporters que des dirigeants, qui comptent sur une réaction immédiate.

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Pour mener ce renouveau, le Real Madrid a confié les rênes de l’équipe à Xabi Alonso. L’Espagnol a supervisé un mercato résolument tourné vers le renforcement de la ligne défensive, avec les arrivées notables de Trent Alexander-Arnold, Álvaro Carreras et Dean Huijsen. Ce choix stratégique témoigne d’une volonté claire de solidifier l’arrière-garde madrilène, souvent mise en difficulté la saison dernière. À la croisée des chemins, le Real entame cette saison avec un mélange de pression et d’espoir, déterminé à retrouver sa place parmi les sommets du football européen. Mais aussi de bras de fer institutionnels avec LaLiga et les dirigeants du football espagnol.

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La Casa Blanche fulmine !

Le conflit institutionnel entre le Real Madrid, la Liga et la RFEF atteint un nouveau paroxysme à l’aube de la saison 2025-26. Le refus de reporter le match d’ouverture contre Osasuna, malgré une demande jugée « urgente et nécessaire » par le Real Madrid, a déclenché une tempête médiatique et juridique. Selon Real Madrid TV, cette décision constitue une violation flagrante de l’éthique sportive, car les joueurs madrilènes, fraîchement revenus de la Coupe du Monde des Clubs, se retrouvent contraints de jouer sans repos adéquat : « La saison 2025-26 de Liga commence corrompue, altérée et manipulée », a déclaré la chaîne de télévision officielle du club, dans un nouvel épisode de tension institutionnelle qui secoue à nouveau les instances du football espagnol. Le délai de 22 jours pris pour rejeter la demande de report par le juge unique José Alberto Peláez est perçu comme une négligence volontaire, assimilée à une attaque contre le bon sens, la médecine sportive et l’équité du championnat. Les accusations ne s’arrêtent pas là : elles visent directement les figures clés du système footballistique espagnol. Rafael Louzán, président du Comité des compétitions, est décrit comme passif, indifférent face à une situation de crise, tandis que Javier Tebas, président de la Liga et vice-président de la RFEF, est qualifié de chef d’orchestre d’un processus biaisé. Les propos tenus par Tebas avant la décision officielle, critiquant ouvertement le Real Madrid et s’opposant à tout report, sont pointés comme des preuves d’une influence directe et inacceptable sur le jugement rendu.

Cela soulève des questions cruciales sur l’impartialité des organes décisionnels du football espagnol, notamment lorsque les prises de position précèdent et orientent les verdicts officiels. Enfin, le club madrilène met en garde contre les conséquences systémiques d’une telle dérive : si une décision aussi significative peut être rendue sans transparence, qu’en sera-t-il des arbitrages futurs en cours de saison ? L’appel désormais entre les mains du Comité national d’appel est perçu comme un ultime test de l’indépendance réelle des institutions. Ce bras de fer dépasse donc le simple cadre d’un match : il reflète une fracture profonde dans la gouvernance du football espagnol, où la légitimité et l’équité des compétitions sont remises en cause, avec un risque d’atteinte durable à la confiance des clubs et du public envers les instances. Le message est clair : la saison n’a pas encore commencé que les lignes sont déjà tranchées. Entre Florentino Pérez, déterminé à défendre son club coûte que coûte, et Javier Tebas, bien décidé à ne rien céder, la guerre d’influence continue. Et ce duel au sommet pourrait bien peser sur toute la dynamique de la saison.

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