France-Brésil : les notes du match

Cocorico ! L'équipe de France a battu ce soir le Brésil (1-0). Unique buteur, Karim Benzema prouve sortie après sortie qu'il est l'attaquant dont les tricolores ont besoin. Qu'on se le dise, les Bleus sont bel et bien la bête noire de la Seleção.

Par La Rédaction FM
9 min.
France Philippe Mexès Maxppp

À événement exceptionnel, match exceptionnel ! Étrennant pour la toute première fois son nouveau maillot frappé de la fameuse virgule, l'équipe de France a mis les petits plats dans les grands avec une rencontre amicale de gala face au Brésil. Et dans un Stade de France chauffé à blanc pour ce remake de la finale de la Coupe du monde 1998, c'est la Seleção qui ouvre les hostilités par l'intermédiaire de Daniel Alves (2e). En deux temps, Lloris se saisit du ballon. Et les Bleus ne vont pas tarder à répondre, et de quelle manière ! D'un amour de ballon, Yoann Gourcuff lance Karim Benzema dans la profondeur (10e), mais la frappe croisée du Merengue fuit finalement le cadre.

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Dans la foulée, Alexandre Pato s'essaye à un bel enroulé du droit à l'entrée de la surface, mais sa tentative ne fait que flirter avec la barre transversale (13e). Et alors que la sélection auriverde prend peu à peu la mesure de son adversaire dans la conservation du ballon, c'est la France qui se crée une nouvelle occasion grâce à Alou Diarra (30e), mais son coup de tête s'envole au-dessus de la cage gardée par Julio Cesar. Décidé à répondre, Robinho décoche un beau tir des 16 mètres (35e), mais une nouvelle fois sa frappe n'est pas cadrée. Et alors que tout semble rouler pour le Brésil, Hernanes voit rouge et s'en va pied en avant attraper la poitrine de Karim Benzema (40e). L'arbitre ne fait pas dans la demi-mesure : carton rouge pour le prodige de la Lazio Rome.

Et alors que la Seleção se remet difficilement de ce fait de jeu, les 21 acteurs rentrent finalement au vestiaire sur un score de parité 0-0. Un match nul et vierge, reste à savoir si les Bleus peuvent profiter de cette supériorité numérique pour l'emporter. Fort logiquement, c'est l'équipe de France qui prend les choses en main à la reprise. Karim Benzema (48e) puis Yoann Gourcuff (52e) tentent leur chance, sans succès. Dominant les débats, les Bleus finissent néanmoins par trouver la faille. Au terme d'une belle percée en solitaire signée Menez, un Benzema seul face au but catapulte le cuir au fond des filets (54e). 1-0 pour les Bleus, KB10 inscrit là son quatrième but sous l'ère Laurent Blanc. En feu, le Madrilène s'offre une belle occasion de la tête cette fois-ci (58e), mais sa tentative est déviée par Julio Cesar.

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Et le match se transforme alors en un face à face terrible entre Benzema et Julio Cesar. Auteur d'une belle frappe à ras de terre, le Français met une nouvelle fois à contribution le portier brésilien (61e). Et ce coup-ci, c'est bien le gardien de but qui remporte son duel. Marchant sur l'eau, l'attaquant se lance dans une course effrénée côté gauche, avec à la clé un centre-tir qui tutoie le poteau de Cesar (74e). Et alors que Lloris s'en va chiper un ballon précieux dans les pieds de Hulk (90e), ce sont bien les tricolores qui s'imposent dans cette rencontre. Score final 1-0, l'équipe de France s'offre un succès de prestige face à leurs homologues brésiliens. Le 12 juillet 1998, les Bleus prenaient le dessus sur le Seleção avant de remporter dans la foulée l'Euro 2000. En feront-ils de même cette fois-ci avec l'Euro 2012 en ligne de mire ? Si seulement l'histoire pouvait se répéter...

L'homme du match : Mexes (8) : impressionnant durant toute la rencontre, le défenseur romain a perdu très peu de duels. Toujours bien placé, il a récupéré de nombreux ballons et a écœuré les attaquants brésiliens. Il s'est même permis quelques dribbles osés. Quand il évolue à un tel niveau, Mexes est vraiment un défenseur de classe internationale.

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France :

Lloris (6) : difficile de noter Hugo Lloris sur cette rencontre tant le portier tricolore a passé une soirée tranquille. Même au plus fort de la domination brésilienne en première période, ce dernier n'a quasiment pas eu un arrêt à faire, hormis une belle sortie dans les pieds de Hulk en toute fin de match.

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Sagna (5) : timoré en première période, le latéral droit va beaucoup plus monter durant la deuxième partie de la rencontre. Malheureusement pour lui, la qualité de ses centres lui a encore joué des tours. Dommage, car son apport offensif est indéniable.

Rami (7) : moins en vue que son partenaire de l'axe central de la défense, le roc du LOSC reste tout de même victime de quelques sautes de concentration. Il a connu une soirée très tranquille, surtout quand le Brésil s'est retrouvé à 10.

Mexes (8) : voir ci-dessus.

Abidal (5) : un match discret et effacé, à l'opposé de ses récentes sorties avec le Barça. Il a trop rarement pris son couloir gauche et n'a pas apporté de solutions offensives. Rien d'étonnant à voir le jeu français penché littéralement sur la droite.

A.Diarra (6) : un impact physique de tous les instants et de nombreux ballons ratissés de la part du capitaine des Bleus qui a notamment profité de l'expulsion d'Hernanes pour prendre possession du milieu de terrain.

M'Vila (4) : une prestation très décevante dans le sillage de ses récents matches avec Rennes. Beaucoup de déchets dans le jeu et de nombreuses passes ratées. Remplacé par Abou Diaby (59e).

Gourcuff (5) : à force de vouloir bien faire, Yoann Gourcuff déjoue plus qu'il ne joue. Il s'agit d'un vrai problème pour un joueur censé avoir les clés du jeu de l'équipe de France. Bien loin de son meilleur niveau, le milieu lyonnais a sans doute perdu encore du crédit auprès de Laurent Blanc. Sorti sous les sifflets du Stade de France. Remplacé par Yoann Cabaye (85e).

Malouda (5,5) : électron libre du côté des Bleus, Malouda n'a jamais été en mesure d'apporter le danger offensivement. Hormis quelques passes et quelques gestes intéressants, l'ailier gauche va trop se disperser et va laisser vacant son poste d'ailier gauche pour repiquer dans l'axe. À vouloir prendre le jeu à son compte, le Guyanais a rendu une copie décevante.

Menez (7,5) : sans aucun doute son meilleur match en équipe de France. Dans tous les bons coups, l'attaquant de l'AS Roma va énormément provoquer sur son côté droit et va délivrer une passe décisive pour Benzema sur l'ouverture du score. Une belle activité défensive et un pressing de tous les instants. Prometteur. Remplacé par Loïc Remy (69e) qui a fait une belle entrée.

Benzema (7,5) : huit tirs dont cinq cadrés et une prestation de haut niveau pour Karim Benzema qui a prouvé une fois de plus qu'il était bien le meilleur attaquant français du moment. Après une première demi-heure difficile, l'attaquant tricolore va monter en puissance en s'offrant de nombreuses occasions. Auteur du seul but de la rencontre, il va être remplacé par Kevin Gameiro (85e).

Brésil :

Julio Cesar (7) : s'il s'est incliné face à Karim Benzema, le dernier rempart de la Seleção a malgré tout eu le temps de prouver qu'il était bien l'un des meilleurs gardiens du monde. Sans lui, KB10 aurait pu trouver le chemin des filets plusieurs fois. Qu'on se le dise, le Nerazzurro n'est pas à blâmer.

Alves (6) : titulaire indiscutable au Barça, l'arrière droit doit composer avec la concurrence de Maicon en sélection. Ce soir, le très offensif arrière latéral a fait le boulot. Toujours porté vers l'avant, il a par ailleurs su contenir Florent Malouda. Un match plein. Mention spéciale pour son triple petit pont en fin de match !

Thiago Silva (5) : moins en vue que ses compères de la défense, le Milanais a fait son match. Seulement voilà, à côté du rayonnant David Luiz, le Rossonero a eu du mal à exister.

David Luiz (6,5) : le défenseur central a su se mettre à son avantage. Fraîchement transféré à Chelsea, l'ancien de Benfica a prouvé toute l'étendue de son talent. Rugueux dans les duels, le plus chevelu des Brésiliens a très souvent pris le dessus sur les attaquants français. Et forcément, comme tout international auriverde digne de ce nom, le joueur nous a gratifié de gestes techniques de classe, se laissant aller à quelques talonnades et autres chevauchées bien senties.

André Santos (5,5) : Dunga avait du mal à imposer un arrière gauche, Mano Menezes a encore de quoi réfléchir. Faisant plutôt bonne impression, celui qui n'a jamais fait l'unanimité en Seleção s'est néanmoins montré inconstant. Doué techniquement, le latéral a multiplié les montées dans son couloir. En revanche, il a été peu en vue en deuxième période, se faisant marcher dessus par les attaquants tricolores.

Lucas (5) : sérieux et appliqué, telle pourrait être l'appréciation donnée au joueur de Liverpool. Dans un rôle de sentinelle censée boucher les espaces laissés vacants par ses coéquipiers, le joueur a fait le métier, sans briller outre mesure.

Elias (5) : à l'instar de Lucas, l'homme de l'ombre de la Seleção n'a pas ménagé sa monture. Grâce à des passes toujours simples, le milieu de terrain a mis sur orbite ses partenaires, leur permettant de développer leur jeu. Remplacé par André (89e).

Hernanes (3) : 40 minutes, voilà le temps de jeu auquel aura eu droit celui que l'on surnomme le Prophète. Peu en vue, le milieu de terrain n'a pas vraiment su peser sur les débats. Pire encore, il s'est fendu d'un geste peu académique sur Karim Benzema, se faisait exclure illico presto. Il y a des soirs comme ça...

Renato (4,5) : un ton en-dessous de ses partenaires à vocation offensive, le jeune Renato a eu du mal à trouver sa place. À côté de deux monstres tels que Robinho et Pato, le milieu offensif n'a eu que très peu d'espace pour se montrer sous son meilleur jour. Remplacé par Jadson (58e), qui n'a pas vraiment su se mettre en évidence, si ce n'est sur quelques belles passes.

Robinho (5) : le capitaine de la sélection brésilienne n'a pas fait le match de sa vie, c'est le moins que l'on puisse dire. Ne parvenant pas à se mettre en position de tir, l'attaquant n'a même pas eu l'occasion d'égayer le public grâce à sa technique made in Brésil. Remplacé par Sandro (70e).

Pato (5,5) : certes, il n'a pas réussi à se créer de grosses occasions. En revanche, difficile de nier le fait que l'attaquant du Milan AC a parfois mis en difficulté la défense centrale française. Contrôles orientés, dribbles et autres grigris, l'avant-centre s'est mis en évidence sur quelques fulgurances dont lui seul à le secret. Remplacé par Hulk (85e) qui aura butté sur Lloris en toute fin de match.

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