Botafogo : John Textor commence à énerver tout le monde
Après une saison 2024 de rêve, Botafogo a démarré l’exercice 2025 de manière chaotique. Et John Textor est pointé du doigt.

S’il n’a pas encore réussi à faire de l’Olympique Lyonnais un club dominant en France et en Europe, John Textor a déjà gagné son pari avec Botafogo. L’année 2024 a été un véritable triomphe pour le club carioca. Auteur du doublé Série A-Copa Libertadores, Botafogo a régné sur l’Amérique du Sud et s’est même offert un ticket pour la prochaine Coupe du Monde des Clubs organisée par la FIFA aux États-Unis. Une année remplie de succès qui a forcément suscité énormément d’attentes chez les supporters d’O Glorioso. Depuis, ça déchante sévère.
En coulisses, Botafogo a vu partir ses meilleurs éléments. Luiz Henrique a été vendu au Zenit pour 33 M€ et Thiago Almada a été prêté à l’OL. John Textor s’est d’ailleurs pas mal servi de son équipe brésilienne pour venir en aide aux Gones. Une partie de l’argent du transfert de Luiz Henrique et la prime de 23 millions de dollars promise au vainqueur de la Copa Libertadores ont en effet servi à réduire la dette d’un OL menacé de relégation en fin de saison. Tout ça sans oublier le cadeau fait à un OL interdit de recrutement, à savoir le prêt gratuit d’un Almada pourtant très courtisé ailleurs.
Botafogo a servi à remplumer l’OL
Textor n’a enfreint aucune règle, il assume le principe maison mère Eagle pour justifier les redirections de flux d’argent d’un club à un autre, mais ce procédé commence à agacer au Brésil. Concrètement, Botafogo a tout gagné, mais Textor a préféré s’occuper uniquement de l’OL. Sur le terrain, Botafogo a perdu la Supercoupe du Brésil contre Flamengo (1-3) le 2 février dernier et sa nouvelle défaite d’hier face au Mengão (0-1) a mis Botafogo en mauvaise posture dans le championnat pauliste. Mais ce qui agace chez les amoureux d’O Glorioso, c’est l’absence d’entraîneur. Plusieurs grands noms ont été cités (Rafa Benitez, Paulo Fonseca, Roberto Mancini), mais personne n’est venu. Au final, Botafogo vient de nommer Claudio Caçapa en tant que coach intérimaire.
« Botafogo a gagné le championnat brésilien et la Libertadores. Ensuite, tout a changé, parce que c’est un vendeur. Un champion du Brésil et de la Libertadores n’a même plus d’entraîneur ? Il s’en fiche, il n’est même pas là. Comment peuvent-ils ne pas avoir d’entraîneur ? Avec tous les problèmes que connaissent les autres clubs, Corinthians, São Paulo, Grêmio, Santos, Fluminense, Vasco, ils ont tous un entraîneur. Botafogo n’en a pas, et c’est une honte », a déclaré Neto sur Band. Face à cette situation, John Textor est logiquement pointé du doigt.
Textor aux abonnés absents
« Janvier et février sont très chauds. Textor n’aime pas la chaleur donc il a décidé de ne pas apparaitre au Brésil pour parler de Botafogo. Qui répond au nom de Botafogo ? Hier, le club n’a pas donné d’interview. S’il y avait au moins un dirigeant pour parler… Ils ne veulent pas que les joueurs parlent. Si j’étais dirigeant, je donnerais une interview sur ce qu’il se passe ici. Botafogo doit se manifester », a déclaré un journaliste de SporTV, imité par la journaliste du groupe Globo, Ana Thais.
« Il doit se montrer, parce qu’il a manqué à l’appel. Quand l’équipe va bien, il se montre, il va au Nilton Santos (le stade de Botafogo, ndlr), il fait le tour du terrain, les supporters crient son nom… Oui, il doit se montrer, il doit donner une réponse aux supporters. Même s’ils ont gagné le championnat brésilien et la Libertadores et que les supporters de Botafogo sont heureux, l’année a commencé. Le football brésilien, c’est le mercredi et le dimanche, et il doit se montrer et donner une réponse à ces fans ». Le message est passé.