Belgique-Italie : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Barella célèbre son but pour l'Italie face à la Belgique ! @Maxppp

L'Italie, portée par un Lorenzo Insigne de gala notamment, a écarté la Belgique de sa route à Munich grâce à une grosse prestation collective (2-1). La Nazionale de Roberto Mancini rejoint donc l'Espagne en demi-finale de l'Euro 2020.

Deuxième quart de finale de l'Euro avec un choc au sommet entre la Belgique, prétendante au succès final, et l'Italie, qui avance masquée depuis le début de la compétition. Avec Chiesa et Verratti dès le coup d'envoi plutôt que Berardi et Locatteli, la Squadra Azzurra se présentait au grand complet face à des Diables Rouges privés d'Eden Hazard. L'ailier du Real n'était même pas sur la feuille de match, à l'inverse d'un Kevin de Bruyne titulaire et intégré au duo de devant Lukaku-Doku.

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Face à cette équipe diminuée et en réussite face au Portugal au tour précédent, l'Italie attaquait ce match en confiance et marquait même rapidement, avant que le buteur Bonucci ne soit signalé en position de hors-jeu (14e). Ce n'était que partie remise car sur un numéro de soliste dans la surface, Barella effaçait trois adversaires pour marquer d'une lourde frappe croisée (0-1, 31e). L'Italie devait aussi cette ouverture du score à Donnarumma, auteur de deux parades exceptionnelles face à De Bruyne (23e) et Lukaku (26e) quelques instants plus tôt.

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Insigne dans tous les bons coups

Les hommes de Roberto Mancini creusaient même l'écart juste avant la pause. Si Chiesa (41e) et Immobile (43e) ne convertissaient pas, Insigne enroulait parfaitement son ballon dans la lucarne de Courtois (0-2, 44e). L'Italie pensait revenir au vestiaire avec un break d'avance mais c'était sans compter sur la vitesse et les dribbles de Doku, excellent ce soir, et qui poussait Di Lorenzo à la faute dans la surface. Lukaku se chargeait de réduire la marque (1-2, 45e+1), et de s'offrir un 4e but personnel dans cet Euro.

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La tension montait d'un cran, surtout après cet énorme sauvetage de Spinazzola sur sa ligne devant Lukaku (61e). Les entrées Mertens et de Praet (ce dernier remplaçait Chadli, entré quelques minutes avant seulement mais blessé rapidement) faisaient du bien mais ne suffisait pas, à l'image de ce ballon qui a traîné dans la surface (70e). Malgré les dernières accélérations de Doku et les ultimes coups de boutoir de De Bruyne, la Belgique ne revenait jamais et laisse l'Italie affronter l'Espagne pour une place en finale le 6 juillet prochain.

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L'homme du match : Insigne (7,5) : quel match du numéro 10 italien ! l'ailier de poche du Napoli a beaucoup décroché pour prendre le jeu à son compte et distribuer des caviars à ses coéquipiers. Il a souvent repiqué dans l'axe pour laisser à Spinazzola toute la liberté de prendre l'espace côté gauche. Il a constamment cherché à amener le danger dans la surface belge (3 passes clés). Il a finalement été récompensé en voyant sa lumineuse frappe enroulée à l'entrée de la surface finir dans la lucarne de Courtois (44e). D'un point de vue défensif, il n'a pas rechigné à faire les efforts pour épauler Spinazzola. Remplacé par Berardi (79e), averti pour ne pas avoir respecté les consignes du mur sur un coup franc de KDB (90e).

Belgique

  • Courtois (4,5) : un premier acte étrange pour le portier du Real Madrid. Peu inquiété (1 arrêt), il est tout de même allé chercher le ballon trois fois au fond de ses filets. Une première fois sans conséquence, Bonucci étant signalé hors-jeu (13e). Mais que ce soit sur la frappe précise de Barella (31e) ou la merveille d’Insigne (44e), le dernier rempart belge n’a rien pu faire. Vigilant en seconde période sur le centre dangereux de Chiesa (63e) et sur la frappe d’Insigne (69e).

  • Alderweireld (4) : une entame de match appliquée. Vigilant dans son placement et propre dans les duels à l’image de sa superbe intervention face à Chiesa (27e), il est néanmoins fautif sur le second but italien, beaucoup trop attentiste sur la frappe d’Insigne. Moins sollicité en seconde période, il a subi la pression de la Nazionale à l’image de ses partenaires.

  • Vermaelen (5,5) : son début de rencontre est à l’image de ses dernières performances. Impitoyable dans les duels (100 % à la pause), rassurant dans les airs, il s’est montré le plus solide au sein de la défense belge. Pris de vitesse sur le but de Barella, il subit le laxisme de ses partenaires au départ de l’action. Il reste malgré tout le plus solide défensivement. Agressif dans le bon sens du terme, à l’image de cette belle sortie (67e) il a cherché à donner le tempo pour réveiller les siens. En vain.

  • Vertonghen (3,5) : capitaine du soir, le joueur le plus capé de l’histoire de la sélection belge (130) a connu une soirée très compliquée. Présent dans les duels en début de match, il reste le principal fautif sur l’ouverture du score avec une perte de balle au départ (plein axe, une aubaine pour Verratti) et trop d’espaces laissés à Barella qui ne se fait pas prier. Ensuite, il a beaucoup subi les assauts italiens.

  • Meunier (3) : un cran en dessous de ses partenaires. S'il a plutôt bien cerné le danger Spinazzola en début de match, le latéral du BvB a beaucoup souffert défensivement face au duo italien sur son côté droit. Il s’est aussi signalé par beaucoup de déchets techniques, notamment dans les transmissions. Il eu peu d’impact sur le plan offensif hormis quelques montées conclues de centres peu dangereux. Remplacé par Chadli (70e), blessé quelques secondes après son entrée en jeu et remplacé par Praet (73e).

  • Witsel (2) : le solide milieu du Borussia Dortmund n’a clairement pas brillé ce soir. Trop souvent pris au duel, son placement s’est lui aussi parfois avéré douteux. Se contentant de transmissions simples, il ne s’est jamais projeté vers l’avant, empêchant ses partenaires de sortir du pressing italien. Une prestation à oublier.

  • Tielemans (5) : face au talentueux milieu de la Squadra Azzura, le milieu de Leicester a souffert mais il s’est battu. Présent au duel, parfois trop à l’image de ce tacle par derrière sur Verratti qui lui a valu un avertissement (21ème), il a souvent compensé la piètre performance de son compère du milieu. Juste techniquement dans son orientation du jeu, il a cherché à donner la tonalité aux siens. Trop seul dans l’entre jeu, il se fait éliminer trop facilement par Insigne sur le bijou du Napolitain. Remplacé par Dries Mertens (69e).

  • T.Hazard (3) : prestation décevante pour le petit frère d’Eden Hazard. Reconduit dans le couloir gauche dans ce rôle de piston, il n’a pas vraiment pesé sur la rencontre. Il est d’ailleurs trop attentiste sur l’ouverture du score signée Barella. Un manque de justesse technique, beaucoup de ballons perdus et souvent pris dans le duel, il a parfois changé de couloir. Sans succès.

  • De Bruyne (5,5) : même s'il n’a pas semblé au mieux physiquement ce soir, la star des Skyblues a été à l’origine de toutes les offensives belges. Une passe clé vers Lukaku dès l’entame du match (1e), un raid solitaire conclu d’une frappe superbement détournée par Donnarumma (22e), il est resté un danger permanent à l’image de ce centre parfait vers Lukaku (61e). Insuffisant pour renverser les hommes de Mancini.

  • Lukaku (6) : match satisfaisant pour l’attaquant intériste. Point d’appui, il a pesé sur la défense italienne, à l’image de cette grosse occasion en début de rencontre (26e). C’est lui qui redonne espoir aux siens juste avant la pause. Un penalty transformé sans trembler (45+2). Son 4ème but dans cet Euro. Toujours aussi dangereux en seconde période, il est tout proche de l’égalisation à deux reprises (61e, 71e).

  • J.Doku (6,5) : en l’absence d’Eden Hazard, le feu follet rennais avait la lourde responsabilité d’apporter de la vivacité sur le front de l’attaque belge. Mission réussie. Parfois très actif, parfois en retrait, parfois avec du déchet, il a eu le mérite d’amener de la percussion et de la vitesse dans son couloir gauche (6e, 16e, 53e, 56e, 61e, 86e). C’est d’ailleurs lui, accroché par Di Lorenzo, qui est à l’origine du penalty transformé par Lukaku (45e+2).

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Italie

  • Donnarumma (7) : le futur gardien du PSG a réalisé un match de costaud. Il a rapidement été mis dans le bain de ce choc des quarts de finale. Le joueur formé à l'AC Milan a rapidement dû jaillir dans les pieds de Lukaku (1e). Ensuite, il a été contraint de déployer son mètre 96 pour détourner une jolie frappe de De Bruyne (22e) puis un tir à ras de terre de Lukaku (26e). Il est en revanche pris à contre-pied sur le penalty de Lukaku au pire des moments (45e+2). Impérial dans les airs, y compris dans les dernières secondes, il a régné en patron dans sa surface, intervenant parfaitement quand il le fallait (70e).

  • Di Lorenzo (4) : le latéral de Naples avait fort à faire face au virevoltant Doku face à lui. Il a alterné entre le bon et le moins bon face à son vis-à-vis. Il a d'ailleurs craqué en bousculant l'ailier du Stade Rennais dans sa surface et concédant ainsi le penalty de la réduction de l'écart (45e+2). Il a souvent opté pour l'option «pas de risque» en dégageant le ballon en corner sous la pression adverse et concédant ainsi quelques corners évitables. À noter que sa perte de balle aurait pu couter très cher si Spinazzola n'avait pas sauvé sur sa ligne devant Lukaku (61e).

  • Bonucci (5,5) : le défenseur de la Vecchia Signora pensait ouvrir le score mais a vite déchanté en raison d'une position de hors-jeu (14e). Il a beaucoup reculé face aux contres des Belges mais le danger n'est pas vraiment venu de l'axe de la défense italienne. L'ancien joueur de l'AC Milan n'a pas hésité apporter de la verticalité, à jouer long pour trouver ses attaquants en sautant les lignes adverses, même si le tempo n'était pas forcément idéal. Il a fait le nécessaire pour protéger son gardien en étant costaud dans les duels dans la zone décisive.

  • Chiellini (5,5) : de retour aux côtés de son compère de la Juventus, l'expérimenté défenseur a eu du mal à contenir le robuste Lukaku. Difficile de lui en vouloir tant il est compliqué de faire face à la puissance du Belge, mais son entente avec Bonucci est forcément bénéfique au collectif de la Nazionale, peu inquiétée dans l'axe du terrain. Globalement, il a fait le travail (6 dégagements, 1 tir contré, 1 interception), notamment en fin de rencontre quand la Belgique a poussé pour égaliser. En vain.

  • Spinazzola (7) : figurant parmi les révélations de cet Euro 2020, l'excellent joueur de l'AS Roma a encore fait preuve d'une énorme activité à l'Allianz Arena face à la Belgique. Sa complicité avec Insigne dans son couloir gauche à poser de gros soucis aux Diables Rouges et notamment à Meunier. Extrêmement présent aux abords de la surface adverse, lui qui a été proche d'y aller de son but (66e), cela ne l'a pas empêché d'assurer son premier rôle de défenseur, en témoigne ce sauvetage un peu miraculeux de la cuisse devant Lukaku (61e). Malheureusement pour lui et Roberto Mancini, il a été victime d'une blessure musculaire et a dû quitter le terrain en larmes, sur civière. Remplacé par Emerson (79e).

  • Barella (7) : le milieu de terrain ayant récemment glané le titre de champion d'Italie avec l'Inter a rendu une très bonne copie face à la première nation au classement FIFA. Positionné très haut sur le terrain, il s'est montré très présent et disponible pour ses partenaires. C'est surtout lui qui a réalisé un somptueux enchaînement dans la surface pour se jouer de la défense, tromper Courtois et ouvrir le score dans ce match (31e). S'il a touché moins de ballons que ses deux collègues du milieu, sa présence dans les duels (4 remportés sur 6 disputés) a été importante dans le cœur du jeu.

  • Jorginho (6) : le récent vainqueur de la Ligue des Champions avec Chelsea d'abord a été peu plus discret que ses deux compères du milieu de terrain face à la Belgique avant de monter en puissance et de rappeler pourquoi il est indiscutable. Il a su faire jouer son expérience par moment pour obtenir des fautes permettant à son équipe de souffler. Techniquement, il a encore une fois été extrêmement propre en terminant la rencontre avec un taux de 99% de passes réussies. Il a toujours été là pour rassurer ses partenaires, à l'image de son intervention dans la surface sur Doku en fin de match (86e).

  • Verratti (6,5) : le milieu de terrain du Paris SG a, comme à l'accoutumée, touché énormément de ballons tout au long de cette partie (103, total le plus élevé du match) en étant très juste dans ses transmissions (94% de passes réussies). Averti assez bêtement pour un placage tuant dans l'œuf une contre-attaque belge (20e). Petit Hibou est à l'origine de l'ouverture du score de la Squadra Azzura puisque c'est lui qui récupère le cuir aux 18 mètres avant de le transmettre dans la surface à Barella (31e). Sa combativité lui a aussi permis de gratter de nombreux ballons. Remplacé par Cristante (74e).

  • Chiesa (5,5) : auteur d'une entrée remarquée face à l'Autriche en 8e de finale (1 but), l'élément offensif de la Juve a gagné sa place de titulaire pour cette partie face aux Belges. Il a fourni beaucoup d'efforts défensifs pour assister Di Lorenzo dans le couloir droit face à la fougue de Doku notamment. Offensivement, sa capacité d'accélération sur quelques mètres a posé des problèmes aux défenseurs belges tout au long de la rencontre, tout comme son pressing sur les premiers relanceurs belges. Sa frappe enroulée ne passe pas loin du cadre de Courtois (41e). Remplacé par Toloi (90e+1).

  • Immobile (3) : l'ancien buteur du Torino a vécu un match relativement compliqué. En point d'appui, il a eu du mal face au défi physique imposé par les défenseurs belges (aucun duel remporté) et ne s'est pas montré très propre techniquement (15 ballons perdus), notamment dans ses contrôles, ses remises, ou encore dans ses frappes, à l'image de sa reprise manquée (52e). Il a souvent fait les mauvais choix devant même si dans le second acte, il a un peu plus décroché pour orienter le jeu, tout en réalisant un travail important défensivement. Remplacé par Belotti (74e).

  • Insigne (7,5) : voir ci-dessus.

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