Son retour au sommet, sa décision de revenir en France, le statut du PSG : Momo Sissoko dit tout

Dans le mercato estival du PSG, Salvatore Sirigu apparait comme la meilleure affaire de l’été. Mais pas loin derrière, figure indubitablement Momo Sissoko. L’ancien Auxerrois, qui dispose d’une solide carte de visite (FC Valence, Liverpool, Juventus), s’était perdu en route et semblait clairement sur le déclin, la faute à de trop nombreuses blessures qui ont freiné sa carrière. Mais depuis ses premiers pas en L1 au mois d’octobre, le Malien n’a plus quitté le onze de départ et impressionne à chacune de ses sorties. Interrogé par le quotidien gratuit Métro, le milieu de terrain du PSG s’est longuement confié. Il a tout d’abord fait un point sur son physique, talon d’Achille du joueur depuis le début de sa carrière. « À ce niveau-là, c'est vrai que tout va bien maintenant. Il me reste cependant un travail encore très important à fournir. C'est pour ça qu'à l'entraînement j'arrive parmi les premiers et que je repars dans les derniers. Car il y a un travail à faire sur mon genou, qui a été opéré. Ce travail, je l'effectue et pour l'instant tout va bien. On peut dire ça. Quand on revient après huit mois d'indisponibilité ce n'est jamais évident. »

Après des débuts difficiles, Sissoko donne enfin sa pleine mesure. Salué par l’ensemble des observateurs, ce dernier explique ses débuts chaotiques et son retour au sommet. « Je me suis gravement blessé. En plus, je n'ai jamais connu le Championnat de France auparavant. Il me fallait m'adapter... assez rapidement. On m'a très vite mis une étiquette qui n'était pas la bonne. Mais j'ai fait abstraction de tout ça. J'ai continué à travailler. Je savais de quoi j'étais capable. Aujourd'hui, par la grâce de dieu, je suis en train de le démontrer. » L’été dernier, à 26 ans, l’ancien de la Juve a souhaité donner un nouvel élan à sa carrière. Quand le PSG l’a approché, il n’a pas hésité malgré des propositions venant d’Angleterre et d’Espagne. « Ce sont les ambitions du club qui m'ont fait quitter la Juventus. On m'avait dit ce que serait la gestion du PSG, comment ça allait se passer, ce que les Qataris voulaient construire. Du coup, malgré les propositions que j'avais en Angleterre et en Espagne, je voulais vraiment faire partie de ce projet. De plus, je savais très bien qu'il y allait y avoir un homme de l'envergure de Leonardo qui serait à la tête de tout ça et qu'il voulait véritablement construire. Maintenant, c'est fait. J'espère que le projet va aboutir. »

Reste que malgré son arrivée et de celle de Javier Pastore, le club souffre encore de son image et peine à convaincre les grands joueurs de rejoindre la Capitale. Sissoko le reconnait bien volontiers, mais assure que les joueurs vont tout faire pour amener Paris au sommet en France puis à l’étranger. « Petit à petit, les joueurs se sentiront de mieux en mieux. Ils se connaîtront presque par coeur. Or, mieux les joueurs se sentiront, mieux le club se portera. Ensuite, on fera en sorte que le club soit au top en France puis à l'étranger. » L’arrivée de grands noms pourrait accélérer le projet. Mais pour l’instant, ni Pato, ni Tevez, ni Kaka n’ont succombé aux millions de QSI. Si Sissoko rêve de voir de tels joueurs à ses côtés, il n’en fait pas une fixation loin de là. « Entendre des noms pareil, ça ne peut que nous booster. Si ça se concrétise, ce seraient des renforts potentiels non négligeables pour aller le plus loin possible. Ce serait magnifique pour tout le monde. Il ne faut pas se prendre la tête. Le foot, c'est comme ça. » À défaut de grandes stars internationales, le PSG peut compter sur Mohamed Sissoko. Avec son expérience et son niveau de jeu actuel, ce dernier peut emmener très loin son équipe. Pour le plus grand bonheur de Carlo Ancelotti et Leonardo.