Cartonnant au Red Bull Salzbourg sous les ordres de Jesse Marsch, Dominik Szoboszlai devait passer à la vitesse supérieure du côté du RB Leipzig. Le milieu offensif hongrois de 22 ans a mis le temps avec les Saxons mais il semble arriver à maturité.
Débarqué à l’hiver 2021 au RB Leipzig après un an et demi de haute facture où il était devenu un patron du Red Bull Salzbourg, Dominik Szoboszlai avait tout du bon coup. Néanmoins tout ne s’était pas passé comme prévu puisqu’une longue blessure aux adducteurs l’a écarté des terrains jusqu’à l’été et lui a même fait manquer l’Euro 2020 avec son pays. Une grosse déception pour le joueur qui revenait avec de bonnes intentions en début de saison dernière. Néanmoins cela se faisait surtout par intermittence et le natif de Székesfehérvár n’arrivait pas à pleinement exprimer son potentiel avec Jesse Marsch puis Domenico Tedesco (10 buts et 9 offrandes en 45 matches malgré tout). De quoi remettre en doute son avenir chez les Saxons l’été dernier. Bien que sous contrat jusqu’en juin 2026, Dominik Szoboszlai était évoqué du côté de la Real Sociedad et de l’Olympique de Marseille brièvement. Resté dans l’Est de l’Allemagne, Dominik Szoboszlai a eu du mal à lancer sa saison où son rôle dans le dispositif de Domenico Tedesco était celui d’un joker de luxe où il n’arrivait pas à trouver sa place aux côtés notamment de Christopher Nkunku.
Finalement, le licenciement de l’ancien coach de Schalke 04 et du Spartak Moscou a relancé son aventure. Arrivé sur le banc des Taureaux Ailés, Marco Rose a su trouver la bonne formule. Un homme qui avait lancé le Hongrois à Salzbourg le 27 mai 2018 alors qu’il n’avait que 17 ans. Débutant par un succès 3-0 contre le Borussia Dortmund, le mandat de Marco Rose se lançait avec 1 but et 1 offrande de Dominik Szoboszlai qui ouvrait son compteur en Bundesliga. Depuis, le Hongrois est devenu incontournable sur son aile droite (parfois aligné à gauche) dans le 4-2-3-1 du RB Leipzig. Après 29 matches, il compte 5 buts et 13 offrandes toutes compétitions confondues et se retrouve deuxième meilleur passeur de Bundesliga derrière Randal Kolo Muani (10 passes décisives) et à égalité avec Alassane Pléa (8 offrandes). Des statistiques probantes qui permettent à son équipe d’être quart de finaliste de la Coupe d’Allemagne, huitième de finaliste de la Ligue des Champions et toujours en course en Bundesliga avec une 5e place à quatre points du Bayern Munich.
Un talent offensif, mais pas que …
Impactant dans son collectif, il a su retrouver confiance sous les ordres d’un technicien qui compte clairement sur lui comme il l’a avoué en décembre dernier pour Sport Bild : «je joue beaucoup sous notre coach, ça me donne confiance. J’ai toujours dit, quand je serai sur le terrain, je montrerai à tout le monde ce que je sais faire […] Je n’ai pas d’avantage, si je ne donne pas tout, il ne me laissera pas jouer. Marco Rose n’est pas dans le favoritisme. Mais c’était un avantage qu’il n’y ait pas eu à nous expliquer ce qu’il pense du football et ce qu’il demande. La moitié de l’équipe le connaissait lui et son style.» Une capacité à faire les efforts héritée de son passage à Salzbourg et qui impressionne même ses coéquipiers à l’instar de Xaver Schlager : «nous prenons également davantage note de la force avec laquelle il travaille avec le ballon, de la façon dont il se positionne et de la façon dont il presse sur le terrain. Je ne pense pas avoir jamais vu un milieu de terrain offensif aussi bon défensivement.»




Dans une excellente dynamique, le Hongrois a su relancer sa progression et a su compenser en partie l’absence de Christopher Nkunku en prenant davantage de place dans le onze des Saxons. Pour autant, Dominik Szoboszlai conserve avant tout une approche collective et non individuelle comme il l’a affirmé à Kicker : «je ne suis pas une top star et je ne veux pas l’être. Pour moi, l’équipe passe toujours en premier, et si je dois défendre plus que je ne peux attaquer dans un match, c’est comme ça.» Face à Manchester City en 1/8e de finale aller de Ligue des Champions, sa discipline sera essentiel ainsi que sa finesse dans le dernier tiers et sa qualité sur les frappes de loin. En tout cas il a déjà prévenu son ex-coéquipier et ami Erling Braut Haaland comme il l’avait dévoilé à Sport Bild : «ils avaient déjà une équipe incroyable à l’époque, et maintenant Erling les a rejoints. Mais je lui ai écrit que nous venions pour gagner.» La réponse du Norvégien ? «Qu’il veut aussi gagner (rires). Nous nous écrivons souvent parce que c’est un ami». Réponse ce mercredi soir à la Red Bull Arena du RB Leipzig.
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