Pays de Galles - Pologne : quel serait le meilleur adversaire pour les Bleus à l’Euro

Par Valentin Feuillette
5 min.
Le Pays de Galles de Ben Davies contre la Pologne de Robert Lewandowski. @Maxppp

La Pologne se déplace au Pays de Galles ce mardi soir pour y affronter, sur la pelouse du Cardiff City Stadium, la sélection galloise dans le cadre de la finale des barrages de l’Euro 2024. Le vainqueur de cette rencontre sera basculé dans le groupe D avec les Pays-Bas, l’Autriche mais surtout l’équipe de France qui aura un œil sur ce match ce soir.

L’équipe de France jouera, ce mardi soir au Vélodrome de Marseille, son ultime match amical de cette trêve internationale contre le Chili. Un moyen de rebondir après l’échec cuisant contre l’Allemagne encaissé samedi à Lyon (0-2), mais aussi de trouver les réponses aux dernières questions que le staff des Bleus pourrait se poser puisque cette rencontre pour du beurre représente le dernier rendez-vous avant l’Euro 2024, qui aura lieu en Allemagne du 14 juin au 14 juillet prochain. Pendant ce temps, en simultanée, à 1 113 kilomètres de Marseille, la Pologne et le Pays de Galles croiseront le fer, sur la pelouse du Cardiff City Stadium en barrages de l’Euro, avec à la clef l’un des trois derniers tickets qualificatifs pour le Championnat d’Europe. Le vainqueur de ce duel rejoindra automatiquement le groupe D avec les Pays-Bas, l’Autriche et aussi la France. Un match donc important les Bleus qui sauront ce soir contre qui ils devront batailler en juin prochain dans la phase de groupes.

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Ces deux nations, à la situation assez similaire, ont connu des parcours semés d’embûches et pour le moins surprenants. La Pologne, qui sortait d’un 8e de finale à la Coupe du Monde au Qatar, a terminé à la 3e position du groupe E derrière l’Albanie et la République tchèque. Une déception pour cette équipe habituée à se qualifier directement sans passer par la case des barrages, comme ce fut le cas en 2008, 2012 (pays organisateur), 2016 et 2021. Quant au Pays de Galles, les Dragons gallois ont fini 3es du groupe D derrière la Turquie et la Croatie. Loin d’être une honte en raison du statut de ces deux grosses nations du football, mais le Pays de Galles déjoue souvent les pronostics durant les championnats d’Europe, en témoigne les quarts de finale en 2016 et les 8es de finale en 2021. Ce mardi soir à Cardiff, un grand d’Europe restera à quai dans ce bras de fer alléchant entre le Pays de Galles, 29e nation de la FIFA, et la Pologne, classée 30e dans ce même classement.

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La transition des Gallois

Alors que la légende Gareth Bale (111 sélections, 41 buts) a pris officiellement sa retraite, le Pays de Galles a dû entamer une période de reconstruction en introduisant petit à petit de nouveaux joueurs et en responsabilisant certaines jeunes pépites. L’entraîneur, Rob Page, s’est concentré sur l’introduction de jeunes joueurs au cours de la dernière année. Ethan Ampadu (23 ans) et Jordan James (19 ans) forment l’axe du milieu de terrain tandis que Brennan Johnson (22 ans), Rabbi Matondo (23 ans), Daniel James (26 ans) et Neco Williams (22 ans) fournissent également du rythme et de l’énergie. Les Dragons peuvent néanmoins compter sur quelques vétérans pour mieux accompagner cette transition. Ainsi, Aaron Ramsey (33 ans), Ben Davies (30 ans), Wayne Hennessey (37 ans), Danny Ward (30 ans) et Kieffer Moore (31 ans) sont encore convoqués et représentent la touche d’expérience du groupe.

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«Cela montre le chemin parcouru en peu de temps. Nous sommes un pays où, si nous pouvons encore être en mesure de nous qualifier alors que nous sommes encore dans cette transition d’introduction de jeunes joueurs, et sans certains joueurs de classe mondiale que nous avons eus, alors nous sommes dans un bon endroit. Avoir des jambes plus jeunes ne garantit pas des résultats positifs, mais cela vous donne les meilleures opportunités», a déclaré le sélectionneur gallois. Le Pays de Galles est sur une bonne série de sept matches sans défaite depuis la période délicate de juin dernier, lorsque l’équipe a perdu deux matches de qualifications consécutifs contre la Turquie et l’Arménie. En cas de victoire, la France devra quand même se méfier de ce Pays de Galles aligné en 3-5-2 au jeu offensif très intense qui est bien déterminé à accélérer sa reconstruction pour l’après-Bale. Une équipe qui peut ressembler à un petit piège en phase de groupes.

La dernière danse des Polonais

La situation de la Pologne est un peu particulière. Depuis l’été 2018, la sélection polonaise a connu un total de six sélectionneurs. Après la Coupe du Monde au Qatar, Czesław Michniewicz a été limogé au lendemain de la défaite contre la France en 8e de finale. L’entraîneur portugais, Fernando Santos, avait assuré la succession pour seulement sept mois avant de se faire virer par la Fédération polonaise. Michał Probierz n’a pris le relais qu’en septembre lorsque Santos a été limogé à la suite de défaites en qualifications contre la Moldavie et l’Albanie. La Pologne est désormais invaincue depuis cinq matches qu’il a dirigés, mais les nuls à domicile contre la Moldavie et la République tchèque à la fin de la campagne de qualifications les ont condamnés aux barrages. Cet Euro est très important pour la génération de Robert Lewandowski (147 sélections, 82 buts) qui devrait bien jouer son dernier Euro. Âgé de 35 ans, le Barcelonais n’a jamais su mener loin sa sélection malgré du talent présent avec Kamil Grosicki (35 ans), Piotr Zieliński (30 ans), Bartosz Bereszyński (31 ans) et Wojciech Szczęsny (33 ans).

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«Je suis convaincu que nous sommes forts mentalement et bien préparés pour ce match. Nous avons fait une large sélection et observé de nombreux joueurs et ce match sera un résumé de nos six mois de travail. Pendant les deux premiers camps d’entraînement, de nombreux joueurs n’ont pas joué et beaucoup ont été blessés. Mais nous avons travaillé à bâtir une équipe qui soit dominante et qui garde le ballon», a expliqué le sélectionneur polonais. Certains autres cadres de la génération de Lewy, blessés ou mis de côté, ne sont pas présents à cette trêve. C’est le cas d’Arkadiusz Milik (30 ans), Grzegorz Krychowiak (34 ans) et Karol Linetty (29 ans). La France connaît bien cet adversaire pour l’avoir affronté au Qatar en décembre 2022. Si les Orlys polonais viennent à renverser le Pays de Galles, les Bleus croiseraient alors une équipe avec plus de talent et d’expérience dans ce 3-4-2-1 mais avec beaucoup plus de pression et de doutes en raison de l’instabilité du groupe.

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